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  1. 16/03/2023

    120 personnes interpellées à Paris

    Les forces de l'ordre sont intervenues jeudi en début de soirée non loin de l'Assemblée nationale, sur la place de la Concorde, occupée par des milliers de manifestants hostiles à la réforme des retraites, ont constaté des journalistes de l'AFP.

    A 21h00 GMT, 120 personnes avaient été interpellées, notamment pour participation à un groupement en vue de commettre des dégradations, a indiqué à l'AFP la préfecture de police de Paris (PP).

    Selon la préfecture de police, les forces de l'ordre sont entrées en action, notamment avec des canons à eau, après une tentative de dégradation du chantier de l'Obélisque, au centre de la place. Leurs charges et l'utilisation de gaz lacrymogènes ont éloigné les manifestants du pont qui mène à l'Assemblée nationale, et les ont repoussés de l'autre côté de la place.

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    © AFP — Place de la Concorde, Paris.

    Dans la soirée, quelques centaines de personnes se trouvaient toujours sur la place, où les sapeurs-pompiers sont intervenus pour éteindre plusieurs départs de feu sur le chantier de l'Obélisque, notamment sur des planches et une pelleteuse. Des poubelles ont aussi été incendiées dans les rues alentours, a indiqué la préfecture de police.

    Au milieu de l'après-midi, les premiers manifestants s'étaient rassemblés sur la place à l'appel du syndicat Solidaires, alors que la Première ministre Elisabeth Borne venait d'annoncer devant les députés que la réforme controversée des retraites passerait sans vote des députés.

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    © Photo News — Place de la Concorde, Paris.
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    © ANP / EPA — Place de la Concorde, Paris.
  2. 16/03/2023

    Les manifestations en images

    En "colère" ou "révoltés": plusieurs milliers de manifestants se sont rassemblés dans plusieurs villes de France jeudi pour protester contre la réforme des retraites et le déclenchement de l'article 49.3, des manifestations parfois marquées par des tensions et des dégradations.

  3. 16/03/2023

    Des députés de la majorité "abasourdis", "sous le choc" du 49.3

    Un "gâchis", un "choc" voire un "crash": plusieurs députés de la majorité se disent "abasourdis" par le recours du gouvernement au 49.3 sur la réforme des retraites, notamment au MoDem, qui "a plaidé jusqu'au bout" pour un vote.

    Chez les centristes, Erwan Balanant (MoDem) est sorti "sous le choc" de l'hémicycle, raconte-t-il à l'AFP. "C'était une erreur de faire le 49.3 sur un texte comme ça vu l'état de notre démocratie. Il fallait aller au vote, quitte à perdre. Je suis sous le choc", a réagi cet élu du Finistère, en évoquant une situation "qui s'approche de la crise de régime".

    Le président du groupe MoDem Jean-Paul Mattei a "été extrêmement courageux, il a dit à chaque réunion qu'il fallait aller au vote", selon Erwan Balanant. C'était aussi ce que portaient les patrons des groupes alliés Renaissance et Horizons, Aurore Bergé et Laurent Marcangeli. Dans un communiqué, l'ensemble du groupe des 51 députés MoDem souligne ainsi avoir plaidé "jusqu'au bout en faveur d'un vote".


    Au sein du groupe Horizons, André Villiers, un des plus réticents à la réforme, estime que "c'est un gâchis à retardement" et que "dans l'opinion publique les choses resteront très cristallisées".

    Chez Renaissance aussi, certains élus macronistes ne cachent pas leur incompréhension. A une réunion Renaissance peu avant l'officialisation du 49.3, les députés étaient "abasourdis", selon un participant. Ils anticipent "l'enchaînement possible derrière". Pour un responsable du groupe majoritaire, sous couvert d'anonymat, "c'est un crash. Il faut une dissolution".

    Pour leur part, quatre députées du groupe Renaissance, dont l'ex-ministre Barbara Pompili, ont dit "regrett(er) l'usage d'une arme qui empêche le débat". "Au-delà, ce que nous déplorons, c'est la façon dont la nécessaire réforme des retraites a été enclenchée, tant dans le fond (mesure d'âge et répartition de l'effort) que dans la forme", avec un budget rectificatif, ont ajouté ces députées de l'aile gauche dans un communiqué, notant cependant que des mesures ont permis d'"adoucir l'effort".

    "Nous appelons à un sursaut contre les extrêmes qui profitent des colères" et "nous appelons à changer de méthode: continuer à réformer, mais de façon plus apaisée", concluent ces membres du parti En Commun de Mme Pompili.

  4. 16/03/2023

    Borne "très choquée"

    Elisabeth Borne s'est dite jeudi soir "très choquée" par les huées des oppositions dans l'hémicycle de l'Assemblée nationale, au moment où elle engageait la responsabilité de son gouvernement sur la réforme des retraites par l'article 49.3, qui permet l'adoption du texte sans vote.

    "Je n'étais pas en colère. J'ai été très choquée", a déclaré sur TF1 la Première ministre. "Le Parlement, l'Assemblée nationale, c'est le lieu du débat. Si on ne veut pas s'écouter, ça traduit le fait qu'un certain nombre de groupes ne respectent pas nos institutions (...) Le chaos, le désordre ce sont les Français modestes qui en paient les conséquences".

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    © AFP — Elisabeth Borne
  5. 16/03/2023

    L'intersyndicale appelle à une 9e journée de grèves et de manifestations

    L'intersyndicale en lutte contre la réforme des retraites a appelé jeudi à "des rassemblements locaux de proximité" ce week-end, et à une neuvième journée de grèves et de manifestations le jeudi 23 mars, après la décision du gouvernement de recourir au 49.3 pour faire adopter sa réforme.

    Dénonçant un passage "en force", l'intersyndicale "mesure avec gravité la responsabilité que porte l'exécutif dans la crise sociale et politique qui découle de cette décision, véritable déni de démocratie", écrit-elle dans un communiqué.