Aide algérienne de 45 millions de dollars
Sur instruction du président Abdelmadjid Tebboune, Alger "a décidé de faire don de 30 millions de dollars à la République de Turquie et de 15 millions de dollars pour la République arabe syrienne, dans le cadre des aides que continue à octroyer l'Algérie à ces deux pays et peuples frères, en guise de solidarité suite au violent séisme qui les a frappés", a indiqué le gouvernement dans un communiqué.
Le président Tebboune avait ordonné dès lundi l'envoi d'équipes de la Protection civile en Syrie et en Turquie. L'Algérie a ainsi dépêché en Turquie un groupe de 89 agents d'intervention et de gestion des risques majeurs, dont la brigade de recherche et de sauvetage-déblaiement et une équipe médicale spécialisée. Une seconde équipe constituée de 86 éléments a été envoyée en Syrie.
© AFP — Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune. Le Mouvement olympique met en place un fonds d'aide aux victimes d'un million de dollars
Le Mouvement olympique va faire un don d'un million de dollars (937.000 euros) "pour aider la communauté olympique frappée" par les séismes en Turquie et en Syrie. Un communiqué a été publié en ce sens sur le site web de l'organisation vendredi soir.
"C'est avec une immense tristesse que nous avons appris la perte tragique de vies humaines et la dévastation causée par le tremblement de terre qui a frappé la région du sud-est de la Turquie et de la Syrie", a déclaré le président du CIO, Thomas Bach. "Nous avons convenu avec l'OCA, les COE et l'ORF de prendre des mesures immédiates", a-t-il poursuivi.
Le président a expliqué que l'aide d'urgence en Turquie serait "acheminée par l'intermédiaire de l'ORF et ses partenaires présents sur le terrain." En Syrie, le CIO travaillera "avec les ONG internationales et les agences des Nations Unies qui sont en mesure d'accéder aux zones touchées par le séisme".
En Syrie, 4 personnes, dont un enfant, sorties vivantes des décombres cinq jours après le séisme
Quatre personnes, dont un garçon de six ans, ont été sorties vivantes des décombres vendredi en Syrie, cinq jours après le séisme meurtrier. Dans la ville de Jablé (ouest), tenue par le gouvernement, les secouristes ont sorti trois personnes des décombres, a indiqué l'agence officielle Sana.
A Jandairis (nord-ouest), une localité tenue par les rebelles, des secouristes locaux ont retiré des décombres le garçonnet Moussa Hmeidi, en état de choc et blessé au visage, au milieu des acclamations des habitants.
Les secouristes lui ont prodigué les premiers soins sur place, lui enroulant un bandage autour de la tête et lui mettant un pansement à la main. Les recherches se poursuivent pour retrouver des membres de sa famille ensevelis sous les décombres. Le corps de son frère a déjà été retrouvé, inanimé.
© AFP — Moussa Hmeidi Une équipe logistique de B-FAST va décoller samedi vers la Turquie
Une équipe logistique appartenant au dispositif interdépartemental d'aide en cas de catastrophe B-FAST s'envolera pour la Turquie samedi matin depuis l'aéroport militaire de Melsbroek. Ses membres devront aider à la construction d'un hôpital de campagne à la suite des violents séismes de lundi qui ont fait plus de 22.000 morts en Turquie et en Syrie.
Une équipe de reconnaissance s'était déjà rendue en Turquie mercredi afin d'établir les premiers contacts et de trouver l'emplacement pour l'hôpital. L'avion militaire qui décollera samedi aura une quarantaine de personnes à son bord, principalement des profils logistiques. Une fois sur place, ils participeront à l'installation de l'hôpital, composé de plusieurs dizaines de conteneurs, rapporte le SPF Affaires étrangères, qui ignore encore l'emplacement exact et la date effective à laquelle l'endroit sera opérationnel.
© Photo News — Une équipe de reconnaissance s'était déjà rendue en Turquie mercredi afin d'établir les premiers contacts. Le promoteur d'une tour effondrée dans le séisme arrêté en Turquie
Le promoteur d'une tour de 12 étages, qui s'est effondrée dans le séisme qui a fait plus de 19.000 morts en Turquie, a été arrêté alors qu'il tentait de quitter le pays, a rapporté l'agence étatique turque Anadolu.
Quelque 800 personnes seraient sous les décombres de la résidence Rönesans, construite en largeur pour contenir 250 appartements à Hatay, dans le sud-est du pays. Le promoteur a été arrêté à l'aéroport d'Istanbul alors qu'il tentait de quitter le pays pour le Monténégro, avec une somme importante d'argent sur lui.
De Moor demande d'accélérer les demandes de visa
La secrétaire d'Etat à l'Asile, Nicole de Moor, a demandé à l'Office des étrangers d'accélérer le traitement des demandes de visa de personnes qui ont été touchées par les séismes en Turquie et en Syrie. Les Belges qui veulent aider des membres de leur famille seront ainsi soutenus, a-t-elle expliqué vendredi dans un communiqué.
"Tout le monde a vu les images de ce tremblement de terre dévastateur. Beaucoup de Belges ont de la famille dans les régions touchées et voudraient aider leurs proches en les hébergeant chez eux", a-t-elle ajouté.
Dans la majorité, la députée Ozlem Ozen (PS) a lancé un appel au gouvernement afin de faciliter l'obtention d'un visa de moins de 90 jours pour les mêmes circonstances.
© Photo News — La secrétaire d'Etat à l'Asile, Nicole de Moor. Plus de cinq millions de personnes potentiellement sans-abri en Syrie
Pas moins de 5,3 millions de personnes en Syrie pourraient se retrouver sans-abri à la suite des séismes qui ont frappé la Turquie et la Syrie, rapporte vendredi le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).
Le HCR fournit principalement des abris et des articles de secours tels que des tentes, des couvertures et des vêtements d'hiver, et s'assure que les abris disposent d'installations adéquates.
Le Haut Commissariat met également en garde contre le risque "d'une crise dans une crise" dans un pays en proie à la guerre où l'on compte déjà près de 6,8 millions de déplacés. En outre, les zones touchées par les séismes sont frappées par des tempêtes hivernales.
Sivanka Dhanapala, représentant du HCR en Syrie, explique que le personnel de l'organisation dort également à l'extérieur car en raison de l'instabilité des bâtiments. Les conditions difficiles affectent également l'accès à l'aide. "Les routes sont endommagées et cela nous empêche d'atteindre les gens", ajoute Dhanapala.
"Crime contre le peuple syrien": la lenteur des aides dénoncée par les Casques blancs
Un deuxième convoi d'aide de l'ONU est arrivé vendredi dans le nord de la Syrie sous contrôle des rebelles, dévasté par le séisme, où les Casques blancs qui dirigent les secours ont dénoncé "le crime" que constitue la lenteur des aides.
A Damas, le gouvernement a annoncé accepter que l'aide internationale destinée aux zones rebelles - ravagées par un séisme ayant frappé la Syrie et la Turquie lundi - soit acheminée à partir des régions qu'il contrôle.
Un responsable du poste-frontière de Bab al-Hawa avec la Turquie, Mazen Allouch, a indiqué à l'AFP qu'un convoi d'aide de 14 camions de l'ONU avait franchi la frontière. Les camions sont chargés "de kits humanitaires, de lampes solaires, de couvertures" et autres, mais pas de vivres, a indiqué Paul Dillon, un porte-parole de l'Organisation internationale des migrations à Genève. L'aide "sera suffisante pour environ 1.100 familles dans les régions d'Idleb touchées par le séisme", a ajouté M. Dillon.
La veille, un premier convoi depuis le séisme, formé de six camions, avait déjà emprunté ce passage. Il s'agissait d'une aide attendue avant le séisme qui a fait plus de 22.300 morts dans les deux pays. L'Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) avait indiqué que cette première aide, composée de couvertures, matelas, tentes, matériel de secours et lampes solaires, devrait couvrir les besoins d'au moins 5.000 personnes.
Colère des Casques blancs
Mais ces maigres secours ont provoqué la colère des Casques blancs, les secouristes qui opèrent en zones rebelles et ont exigé que l'ONU "s'excuse auprès du peuple syrien et qu'elle explique ces manquements".
"L'ONU a commis un crime contre le peuple syrien dans le nord-ouest, car elle n'a envoyé jusqu'à présent aucune aide destinée aux rescapés du séisme", a déclaré à l'AFP le chef du groupe, Raed Saleh. Il a souligné que la priorité était de fournir "des abris, du matériel de sauvetage, des moyens de se chauffer", dans ces régions.
Plus de quatre millions de personnes vivent dans les zones sous contrôle des rebelles dans le nord et le nord-ouest de la Syrie, où le séisme a fait au moins 1.347 morts selon un bilan provisoire.
La quasi-totalité de l'aide humanitaire destinée aux zones rebelles est acheminée à partir du passage de Bab al-Hawa. La Turquie a indiqué s'employer à ouvrir deux autres passages frontaliers.
L'ONU avait indiqué mardi que l'acheminement par ce passage était perturbé en raison des routes endommagées, même si la plateforme de transbordement des marchandises et le point de passage lui-même étaient intacts. Mercredi, un responsable onusien avait averti que le stock des Nations unies dans le nord-ouest permettait à peine de nourrir 100.000 personnes pendant une semaine.
Dans les zones contrôlées par le gouvernement syrien, des avions chargés d'aide humanitaire ont en revanche atterri depuis le drame de lundi à Damas, Alep et Lattaquié, en provenance, entre autres, des Emirats arabes unis, de Russie et d'Iran.
Les Affaires étrangères essaient toujours de contacter 24 Belges
Les Affaires étrangères tentent toujours d'entrer en contact avec 24 Belges après les tremblements de terre qui ont ravagé la Turquie et la Syrie, ont-elles indiqué ce vendredi après-midi.
Elles sont toujours sans nouvelles de 23 Belges qui se trouvaient en Turquie et d'un qui résidait en Syrie, ont-elles précisé. Il s'agit de personnes ayant la double nationalité et qui se sont enregistrées comme résidentes des zones touchées.
L'ONU demande "un cessez-le-feu immédiat" en Syrie pour faciliter l'aide aux victimes des séismes
Le Haut-Commissaire aux droits de l'Homme a demandé "un cessez-le-feu immédiat" en Syrie pour faciliter l'aide aux victimes des séismes qui ont dévasté une partie du pays en début de semaine.
Volker Türk "appelle à un cessez-le-feu immédiat en Syrie et au plein respect des droits humains et des obligations du droit humanitaire afin que l'aide puisse atteindre tout le monde", indique un tweet du Haut-Commissariat.
L'ONU demande des fonds pour aider 874.000 personnes en Turquie et Syrie
Le Programme alimentaire mondial (PAM), une agence spécialisée de l'ONU, a demandé vendredi 77 millions de dollars pour aider 874.000 personnes touchées par le séisme en Turquie et en Syrie.
"Le PAM demande 77 millions de dollars pour assurer l'assistance avec des rations de nourriture et des plats chauds pour un total de 874.000 personnes touchées par le séisme en Turquie et en Syrie", indique l'agence dont le siège est à Rome.
Arrivée d'un deuxième convoi d'aide dans les zones rebelles
Un nouveau convoi d'aide de l'ONU est arrivé vendredi dans le nord de la Syrie sous contrôle des rebelles, dévasté par le séisme, a indiqué à l'AFP un responsable du poste-frontière de Bab al-Hawa avec la Turquie.
"Un deuxième convoi d'aide de 14 camions des Nations unies est entré il y a peu de temps", a déclaré ce responsable, Mazen Allouch.
Les camions sont chargés "de kits humanitaires, de lampes solaires, de couvertures" et autres, mais pas de vivres, a indiqué Paul Dillon, un porte-parole de l'Organisation internationale des migrations à Genève.
L'aide "sera suffisante pour environ 1.100 familles dans les régions d'Idleb touchées par le séisme", a ajouté M. Dillon.
La veille, un premier convoi depuis le séisme, formé de six camions, avait déjà emprunté ce passage. Il s'agissait d'une aide attendue avant le séisme.
L'OIM avait indiqué que cette première aide, composée de couvertures, matelas, tentes, matériel de secours et lampes solaires, devrait couvrir les besoins d'au moins 5.000 personnes.
Mais ces maigres secours ont provoqué la colère des habitants et des militants dans cette région. Les Casques blancs, les secouristes qui opèrent en zones rebelles, ont exprimé leur "déception" jeudi, estimant que cette aide était "routinière" et non spécifique à la recherche de survivants sous les décombres.
Erdogan reconnaît que les secours ne vont pas "aussi vite qu'espéré"
Les secours "ne vont pas aussi vite qu'espéré", a pour la première fois reconnu vendredi le président turc Recep Tayyip Erdogan, cinq jours après le séisme qui a tué près de 22.000 personnes en Turquie et en Syrie.
"Les destructions ont affecté tellement d'immeubles (...) que malheureusement, nous n'avons pas pu conduire nos interventions aussi vite qu'espéré", a déclaré le chef de l'Etat en visite dans la ville d'Adiyaman (Sud), qui a été très affectée par la catastrophe.
M. Erdogan avait déjà reconnu mercredi des "lacunes" dans la réponse apportée au séisme, ajoutant qu'il est "impossible d'être préparé à un désastre pareil".
L'omniprésent président turc, au pouvoir depuis vingt ans et qui souhaite se maintenir à son poste lors les élections prévues le 14 mai, est fortement critiqué par les rescapés pour la lenteur des secours.
A Adiyaman, l'un d'entre eux, Mehmet Yildirim, a déclaré jeudi à l'AFP n'avoir vu "personne", "pas d'Etat, pas de police, pas de soldats" avant "14H00 le deuxième jour du séisme", soit 34 heures après la première secousse, accusant les autorités d'avoir laissé la population "livrée à elle-même".
De nombreuses personnes déplorent le manque de moyens à disposition, notamment matériels. L'AFP a constaté jeudi le déploiement de davantage d'engins de levage et de secouristes - notamment étrangers - dans la ville.
"Pendant cette période, il y a peut-être eu des manquements, des problèmes techniques, mais nous sommes aux côtés de notre population avec tous nos moyens", a assuré M. Erdogan, ajoutant que la Turquie avait mis en place "probablement la plus grande équipe de secours du monde, avec 141.000" sauveteurs.
Au moins 19.000 corps ont été retrouvés dans les gravats durant les cinq premiers jours de recherche, pour ce qui est d'ores et déjà le séisme le plus meurtrier affectant la Turquie depuis 1939, quand 33.000 personnes avaient péri.
© Photo News, APAImages/Shutterstock 4 Français parmi les victimes
Quatre ressortissants français font partie des victimes du violent séisme survenu en Turquie et en Syrie lundi, a annoncé vendredi le ministère français des Affaires étrangères.
"Nous déplorons à cette heure quatre victimes françaises", a-t-il indiqué à l'AFP, précisant qu'elles ont toutes péri en Turquie.
Le Quai d'Orsay ajoute qu'il suit "avec la plus grande attention la situation des Français présents dans la zone au moment des séismes, en lien avec les autorités turques".
Pour assurer leur mise en protection, le Centre de crise et de soutien du ministère et l'ambassade française à Ankara ont ouvert des cellules de crise.
"Compte tenu de la situation difficile dans cette zone, nous recommandons instamment aux Français qui auraient envisagé de s'y rendre de reporter tout projet de déplacement", demande par ailleurs le ministère.
Assad et son épouse au chevet des victimes d'Alep
Le président syrien Bachar al-Assad s'est rendu vendredi au chevet de victimes du séisme à Alep (nord), pour la première fois depuis le tremblement de terre qui a fait plus de 3.300 morts dans son pays, a annoncé la présidence.
Les médias officiels syriens ont publié des images du chef de l'Etat, accompagné de son épouse Asma, au chevet des victimes à l'hôpital universitaire d'Alep, dans sa première visite à des régions sinistrées depuis le séisme lundi qui a également durement touché la Turquie.
Le président a aussi effectué une tournée dans des quartiers sinistrés d'Alep, la deuxième ville du pays, selon des images de la présidence.
Le séisme a fait 415 morts et 1.050 blessés dans la province éponyme, selon un bilan provisoire du ministère de la Santé.
Au moins 3.377 personnes ont été tuées en Syrie dans le séisme, selon des chiffres encore provisoires du gouvernement et des secouristes en zones rebelles.
© AFP Le PKK annonce la suspension temporaire de ses "opérations" en Turquie après le séisme
Le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) a décidé vendredi la suspension temporaire de ses "opérations" en Turquie après le séisme, a annoncé un responsable militaire du groupe.
Le bilan dépasse les 22.300 morts
L'espoir de trouver encore des survivants s'amenuisait vendredi en Turquie et en Syrie, quelque 100 heures après le violent séisme qui a tué plus de 22.300 personnes dans l'une des pires catastrophes survenues dans la région depuis un siècle.
Un premier convoi d'aide composé de six camions a pu entrer jeudi dans les zones rebelles du nord-ouest de la Syrie depuis la Turquie par le poste-frontière de Bab al-Hawa, a constaté un correspondant de l'AFP.
Le convoi, composé de six camions transportant couvertures, matelas, tentes, matériel de secours et lampes solaires devrait couvrir les besoins d'au moins 5.000 personnes, selon l'Organisation Internationale pour les Migrations (OIM).
L'organisation des Casques Blancs, des secouristes qui opèrent en zones rebelles syriennes, a cependant fait part de sa "déception", estimant que cette aide était "routinière" et non spécifique à la recherche de survivants sous les décombres.
La quasi-totalité de l'aide humanitaire destinée aux zones rebelles est acheminée à partir de la Turquie par le point de passage de Bab al-Hawa, le seul actuellement garanti par l'ONU. La diplomatie turque a indiqué s'employer à ouvrir deux autres points de passage "avec les régions sous contrôle du gouvernement" de Damas "pour des raisons humanitaires".
L'ONU avait indiqué mardi que l'acheminement par ce poste-frontière était perturbé en raison des routes endommagées, même si la plateforme de transbordement des marchandises et le point de passage lui-même étaient intacts.
De son côté, le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a annoncé jeudi être "en route pour la Syrie", tandis que la présidente du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), Mirjana Spoljaric a fait part jeudi soir, sur Twitter, de son arrivée à Alep, en Syrie, soulignant que "les communautés qui luttent après des années de combats acharnés sont maintenant paralysées par le tremblement de terre".
"Livrés à nous-mêmes"
De part et d'autre de la frontière, des milliers d'habitations sont détruites. Les secouristes redoublent d'efforts pour rechercher des rescapés, même si la fenêtre cruciale des 72 premières heures pour retrouver des survivants s'est refermée, la situation étant en outre aggravée par un froid glacial.
Après plusieurs jours d'attente impuissante, les 130 sauveteurs dépêchés par le Qatar ont pu secourir jeudi à Nurdagi, ville rurale de 40.000 habitants située près de l'épicentre du séisme, un garçon de 12 ans, vivant.
Des centaines de secouristes venus de Malaisie, d'Espagne, du Kazakhstan, d'Inde et d'ailleurs y sont également à pied d'oeuvre.
Les habitants, forcés de vivre sous des tentes ou dans leurs voitures assistent en larmes aux va-et-vient des secouristes qui essaient de localiser d'éventuels rescapés au moyen de drones et de caméras de détection thermique.
A Antakya, une ville plus au sud anéantie par le séisme, une trentaine de mineurs ont parcouru un millier de kilomètres pour venir prêter main forte.
Munis de pioches, pelles, masses, scies à métaux et barres à mine, ils tentent de venir en aide aux personnes coincées sous une masse de béton et de ferrailles.
Une pelleteuse aide à déblayer, quand un chef d'équipe de cette mine de Zonguldak, près de la mer Noire, lui fait signe d'arrêter. Il fracasse à la masse un bloc de béton dont ses compagnons évacuent les éclats.
Le chef d'équipe demande une couverture. Un enfant vient d'être découvert mort dans son lit. Son père repart avec le corps enveloppé dans ses bras, sans un mot.
Nesibe Kulubecioglu, qui a pu s'extraire vivante de son lit avec sa fille, a perdu six proches dans le séisme, et n'a plus l'espoir de les retrouver vivants.
Si elle est pleine de reconnaissance envers les mineurs, elle en veut au gouvernement et dénonce la lenteur des secours tout comme Hakan Tanriverdi, un habitant d'Adiyaman, une ville du sud de la Turquie.
"Nous sommes profondément blessés que personne ne nous ait soutenus", peste M. Tanriverdi, "Je n'ai vu personne avant 14H00 le deuxième jour du séisme", soit 34 heures après la première secousse, tonne Mehmet Yildirim. "Pas d'Etat, pas de police, pas de soldats. Honte à vous! Vous nous avez laissés livrés à nous-mêmes".
Risque de choléra
Selon les derniers bilans officiels, le séisme, d'une magnitude de 7,8, suivi de plus d'une centaine de secousses, a fait au moins 21.051 morts, dont 17.674 en Turquie et 3.377 en Syrie.
L'OMS estime que 23 millions de personnes sont "potentiellement exposées, dont environ cinq millions de personnes vulnérables" et redoute une crise sanitaire majeure qui causerait encore plus de dommages que le séisme.
Les organisations humanitaires s'inquiètent particulièrement de la propagation de l'épidémie de choléra, qui a fait sa réapparition en Syrie.
L'UE a envoyé de premiers secours en Turquie quelques heures après le séisme lundi. Mais elle n'a initialement offert qu'une aide minimale à la Syrie par le biais des programmes humanitaires existants, en raison des sanctions internationales en vigueur depuis le début de la guerre civile en 2011.
Mercredi, Damas a officiellement sollicité l'assistance de l'UE et la Commission a demandé aux Etats membres de répondre favorablement à cette requête.
Le commissaire européen Janez Lenarcic, coordinateur de l'assistance de l'UE, était jeudi à Gaziantep, dans le sud-est de la Turquie, pour rencontrer des responsables turcs mais aussi les organisations humanitaires actives dans le nord-ouest de la Syrie, a indiqué la commission.
La Banque mondiale a annoncé jeudi qu'elle apportera une aide de 1,78 milliard de dollars à la Turquie et Washington une enveloppe de 85 millions de dollars à la Turquie et à la Syrie. Le département du Trésor américain a également annoncé la levée temporaire de certaines sanctions en lien avec le pays, avec l'objectif de voir l'aide être acheminée aussi vite que possible aux populations touchées.
La France débloquera une aide d'urgence à la population syrienne à hauteur de 12 millions d'euros. De son côté, Londres a annoncé jeudi une aide financière supplémentaire d'au moins 3,4 millions d'euros, soit un montant total de près de 4.3 millions d'euros alloués aux Casques Blancs, les secouristes opérant en zone rebelle.
Washington annonce 85 millions de dollars d'aide à la Turquie et à la Syrie
Les Etats-Unis vont verser 85 millions de dollars d'aide à la Turquie et à la Syrie, a annoncé jeudi l'Agence américaine de développement (USAID), après le séisme dévastateur qui a frappé les deux pays lundi.
L'USAID a souligné dans un communiqué que le financement serait versé à des partenaires sur le terrain "pour fournir l'aide urgente nécessaire à des millions de personnes".
Le chef de l'OMS "en route" pour la Syrie
Le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé jeudi sur son compte Twitter être "en route" pour la Syrie, frappée lundi, comme la Turquie voisine, par un séisme dont le bilan total dépasse déjà les 20.000 morts
"Je suis en route pour la Syrie, où l'OMS soutient les soins de santé essentiels dans les zones touchées par le récent tremblement de terre, en s'appuyant sur notre travail de longue date dans le pays", a écrit Tedros Adhanom Ghebreyesus.
La Banque Mondiale annonce une aide de 1,78 milliard de dollars
La Banque mondiale a annoncé jeudi qu'elle apportera une aide de 1,78 milliard de dollars à la Turquie, après le violent séisme qui a secoué lundi le sud de la Turquie et la Syrie et a fait au moins 20.000 morts.
"Nous fournissons une assistance immédiate et préparons une évaluation rapide des besoins urgents et massifs sur le terrain. Cela permettra d'identifier les domaines prioritaires pour le redressement et la reconstruction du pays alors que nous préparons des opérations pour répondre à ces besoins", a indiqué le président de la Banque Mondiale, David Malpass, cité dans le communiqué.