Aide algérienne de 45 millions de dollars
Sur instruction du président Abdelmadjid Tebboune, Alger "a décidé de faire don de 30 millions de dollars à la République de Turquie et de 15 millions de dollars pour la République arabe syrienne, dans le cadre des aides que continue à octroyer l'Algérie à ces deux pays et peuples frères, en guise de solidarité suite au violent séisme qui les a frappés", a indiqué le gouvernement dans un communiqué.
Le président Tebboune avait ordonné dès lundi l'envoi d'équipes de la Protection civile en Syrie et en Turquie. L'Algérie a ainsi dépêché en Turquie un groupe de 89 agents d'intervention et de gestion des risques majeurs, dont la brigade de recherche et de sauvetage-déblaiement et une équipe médicale spécialisée. Une seconde équipe constituée de 86 éléments a été envoyée en Syrie.
© AFP — Le président algérien, Abdelmadjid Tebboune. Le Mouvement olympique met en place un fonds d'aide aux victimes d'un million de dollars
Le Mouvement olympique va faire un don d'un million de dollars (937.000 euros) "pour aider la communauté olympique frappée" par les séismes en Turquie et en Syrie. Un communiqué a été publié en ce sens sur le site web de l'organisation vendredi soir.
"C'est avec une immense tristesse que nous avons appris la perte tragique de vies humaines et la dévastation causée par le tremblement de terre qui a frappé la région du sud-est de la Turquie et de la Syrie", a déclaré le président du CIO, Thomas Bach. "Nous avons convenu avec l'OCA, les COE et l'ORF de prendre des mesures immédiates", a-t-il poursuivi.
Le président a expliqué que l'aide d'urgence en Turquie serait "acheminée par l'intermédiaire de l'ORF et ses partenaires présents sur le terrain." En Syrie, le CIO travaillera "avec les ONG internationales et les agences des Nations Unies qui sont en mesure d'accéder aux zones touchées par le séisme".
En Syrie, 4 personnes, dont un enfant, sorties vivantes des décombres cinq jours après le séisme
Quatre personnes, dont un garçon de six ans, ont été sorties vivantes des décombres vendredi en Syrie, cinq jours après le séisme meurtrier. Dans la ville de Jablé (ouest), tenue par le gouvernement, les secouristes ont sorti trois personnes des décombres, a indiqué l'agence officielle Sana.
A Jandairis (nord-ouest), une localité tenue par les rebelles, des secouristes locaux ont retiré des décombres le garçonnet Moussa Hmeidi, en état de choc et blessé au visage, au milieu des acclamations des habitants.
Les secouristes lui ont prodigué les premiers soins sur place, lui enroulant un bandage autour de la tête et lui mettant un pansement à la main. Les recherches se poursuivent pour retrouver des membres de sa famille ensevelis sous les décombres. Le corps de son frère a déjà été retrouvé, inanimé.
© AFP — Moussa Hmeidi Une équipe logistique de B-FAST va décoller samedi vers la Turquie
Une équipe logistique appartenant au dispositif interdépartemental d'aide en cas de catastrophe B-FAST s'envolera pour la Turquie samedi matin depuis l'aéroport militaire de Melsbroek. Ses membres devront aider à la construction d'un hôpital de campagne à la suite des violents séismes de lundi qui ont fait plus de 22.000 morts en Turquie et en Syrie.
Une équipe de reconnaissance s'était déjà rendue en Turquie mercredi afin d'établir les premiers contacts et de trouver l'emplacement pour l'hôpital. L'avion militaire qui décollera samedi aura une quarantaine de personnes à son bord, principalement des profils logistiques. Une fois sur place, ils participeront à l'installation de l'hôpital, composé de plusieurs dizaines de conteneurs, rapporte le SPF Affaires étrangères, qui ignore encore l'emplacement exact et la date effective à laquelle l'endroit sera opérationnel.
© Photo News — Une équipe de reconnaissance s'était déjà rendue en Turquie mercredi afin d'établir les premiers contacts. Le promoteur d'une tour effondrée dans le séisme arrêté en Turquie
Le promoteur d'une tour de 12 étages, qui s'est effondrée dans le séisme qui a fait plus de 19.000 morts en Turquie, a été arrêté alors qu'il tentait de quitter le pays, a rapporté l'agence étatique turque Anadolu.
Quelque 800 personnes seraient sous les décombres de la résidence Rönesans, construite en largeur pour contenir 250 appartements à Hatay, dans le sud-est du pays. Le promoteur a été arrêté à l'aéroport d'Istanbul alors qu'il tentait de quitter le pays pour le Monténégro, avec une somme importante d'argent sur lui.
De Moor demande d'accélérer les demandes de visa
La secrétaire d'Etat à l'Asile, Nicole de Moor, a demandé à l'Office des étrangers d'accélérer le traitement des demandes de visa de personnes qui ont été touchées par les séismes en Turquie et en Syrie. Les Belges qui veulent aider des membres de leur famille seront ainsi soutenus, a-t-elle expliqué vendredi dans un communiqué.
"Tout le monde a vu les images de ce tremblement de terre dévastateur. Beaucoup de Belges ont de la famille dans les régions touchées et voudraient aider leurs proches en les hébergeant chez eux", a-t-elle ajouté.
Dans la majorité, la députée Ozlem Ozen (PS) a lancé un appel au gouvernement afin de faciliter l'obtention d'un visa de moins de 90 jours pour les mêmes circonstances.
© Photo News — La secrétaire d'Etat à l'Asile, Nicole de Moor. Plus de cinq millions de personnes potentiellement sans-abri en Syrie
Pas moins de 5,3 millions de personnes en Syrie pourraient se retrouver sans-abri à la suite des séismes qui ont frappé la Turquie et la Syrie, rapporte vendredi le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR).
Le HCR fournit principalement des abris et des articles de secours tels que des tentes, des couvertures et des vêtements d'hiver, et s'assure que les abris disposent d'installations adéquates.
Le Haut Commissariat met également en garde contre le risque "d'une crise dans une crise" dans un pays en proie à la guerre où l'on compte déjà près de 6,8 millions de déplacés. En outre, les zones touchées par les séismes sont frappées par des tempêtes hivernales.
Sivanka Dhanapala, représentant du HCR en Syrie, explique que le personnel de l'organisation dort également à l'extérieur car en raison de l'instabilité des bâtiments. Les conditions difficiles affectent également l'accès à l'aide. "Les routes sont endommagées et cela nous empêche d'atteindre les gens", ajoute Dhanapala.
"Crime contre le peuple syrien": la lenteur des aides dénoncée par les Casques blancs
Un deuxième convoi d'aide de l'ONU est arrivé vendredi dans le nord de la Syrie sous contrôle des rebelles, dévasté par le séisme, où les Casques blancs qui dirigent les secours ont dénoncé "le crime" que constitue la lenteur des aides.
A Damas, le gouvernement a annoncé accepter que l'aide internationale destinée aux zones rebelles - ravagées par un séisme ayant frappé la Syrie et la Turquie lundi - soit acheminée à partir des régions qu'il contrôle.
Un responsable du poste-frontière de Bab al-Hawa avec la Turquie, Mazen Allouch, a indiqué à l'AFP qu'un convoi d'aide de 14 camions de l'ONU avait franchi la frontière. Les camions sont chargés "de kits humanitaires, de lampes solaires, de couvertures" et autres, mais pas de vivres, a indiqué Paul Dillon, un porte-parole de l'Organisation internationale des migrations à Genève. L'aide "sera suffisante pour environ 1.100 familles dans les régions d'Idleb touchées par le séisme", a ajouté M. Dillon.
La veille, un premier convoi depuis le séisme, formé de six camions, avait déjà emprunté ce passage. Il s'agissait d'une aide attendue avant le séisme qui a fait plus de 22.300 morts dans les deux pays. L'Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) avait indiqué que cette première aide, composée de couvertures, matelas, tentes, matériel de secours et lampes solaires, devrait couvrir les besoins d'au moins 5.000 personnes.
Colère des Casques blancs
Mais ces maigres secours ont provoqué la colère des Casques blancs, les secouristes qui opèrent en zones rebelles et ont exigé que l'ONU "s'excuse auprès du peuple syrien et qu'elle explique ces manquements".
"L'ONU a commis un crime contre le peuple syrien dans le nord-ouest, car elle n'a envoyé jusqu'à présent aucune aide destinée aux rescapés du séisme", a déclaré à l'AFP le chef du groupe, Raed Saleh. Il a souligné que la priorité était de fournir "des abris, du matériel de sauvetage, des moyens de se chauffer", dans ces régions.
Plus de quatre millions de personnes vivent dans les zones sous contrôle des rebelles dans le nord et le nord-ouest de la Syrie, où le séisme a fait au moins 1.347 morts selon un bilan provisoire.
La quasi-totalité de l'aide humanitaire destinée aux zones rebelles est acheminée à partir du passage de Bab al-Hawa. La Turquie a indiqué s'employer à ouvrir deux autres passages frontaliers.
L'ONU avait indiqué mardi que l'acheminement par ce passage était perturbé en raison des routes endommagées, même si la plateforme de transbordement des marchandises et le point de passage lui-même étaient intacts. Mercredi, un responsable onusien avait averti que le stock des Nations unies dans le nord-ouest permettait à peine de nourrir 100.000 personnes pendant une semaine.
Dans les zones contrôlées par le gouvernement syrien, des avions chargés d'aide humanitaire ont en revanche atterri depuis le drame de lundi à Damas, Alep et Lattaquié, en provenance, entre autres, des Emirats arabes unis, de Russie et d'Iran.
Les Affaires étrangères essaient toujours de contacter 24 Belges
Les Affaires étrangères tentent toujours d'entrer en contact avec 24 Belges après les tremblements de terre qui ont ravagé la Turquie et la Syrie, ont-elles indiqué ce vendredi après-midi.
Elles sont toujours sans nouvelles de 23 Belges qui se trouvaient en Turquie et d'un qui résidait en Syrie, ont-elles précisé. Il s'agit de personnes ayant la double nationalité et qui se sont enregistrées comme résidentes des zones touchées.
L'ONU demande "un cessez-le-feu immédiat" en Syrie pour faciliter l'aide aux victimes des séismes
Le Haut-Commissaire aux droits de l'Homme a demandé "un cessez-le-feu immédiat" en Syrie pour faciliter l'aide aux victimes des séismes qui ont dévasté une partie du pays en début de semaine.
Volker Türk "appelle à un cessez-le-feu immédiat en Syrie et au plein respect des droits humains et des obligations du droit humanitaire afin que l'aide puisse atteindre tout le monde", indique un tweet du Haut-Commissariat.
L'ONU demande des fonds pour aider 874.000 personnes en Turquie et Syrie
Le Programme alimentaire mondial (PAM), une agence spécialisée de l'ONU, a demandé vendredi 77 millions de dollars pour aider 874.000 personnes touchées par le séisme en Turquie et en Syrie.
"Le PAM demande 77 millions de dollars pour assurer l'assistance avec des rations de nourriture et des plats chauds pour un total de 874.000 personnes touchées par le séisme en Turquie et en Syrie", indique l'agence dont le siège est à Rome.
Arrivée d'un deuxième convoi d'aide dans les zones rebelles
Un nouveau convoi d'aide de l'ONU est arrivé vendredi dans le nord de la Syrie sous contrôle des rebelles, dévasté par le séisme, a indiqué à l'AFP un responsable du poste-frontière de Bab al-Hawa avec la Turquie.
"Un deuxième convoi d'aide de 14 camions des Nations unies est entré il y a peu de temps", a déclaré ce responsable, Mazen Allouch.
Les camions sont chargés "de kits humanitaires, de lampes solaires, de couvertures" et autres, mais pas de vivres, a indiqué Paul Dillon, un porte-parole de l'Organisation internationale des migrations à Genève.
L'aide "sera suffisante pour environ 1.100 familles dans les régions d'Idleb touchées par le séisme", a ajouté M. Dillon.
La veille, un premier convoi depuis le séisme, formé de six camions, avait déjà emprunté ce passage. Il s'agissait d'une aide attendue avant le séisme.
L'OIM avait indiqué que cette première aide, composée de couvertures, matelas, tentes, matériel de secours et lampes solaires, devrait couvrir les besoins d'au moins 5.000 personnes.
Mais ces maigres secours ont provoqué la colère des habitants et des militants dans cette région. Les Casques blancs, les secouristes qui opèrent en zones rebelles, ont exprimé leur "déception" jeudi, estimant que cette aide était "routinière" et non spécifique à la recherche de survivants sous les décombres.
Erdogan reconnaît que les secours ne vont pas "aussi vite qu'espéré"
Les secours "ne vont pas aussi vite qu'espéré", a pour la première fois reconnu vendredi le président turc Recep Tayyip Erdogan, cinq jours après le séisme qui a tué près de 22.000 personnes en Turquie et en Syrie.
"Les destructions ont affecté tellement d'immeubles (...) que malheureusement, nous n'avons pas pu conduire nos interventions aussi vite qu'espéré", a déclaré le chef de l'Etat en visite dans la ville d'Adiyaman (Sud), qui a été très affectée par la catastrophe.
M. Erdogan avait déjà reconnu mercredi des "lacunes" dans la réponse apportée au séisme, ajoutant qu'il est "impossible d'être préparé à un désastre pareil".
L'omniprésent président turc, au pouvoir depuis vingt ans et qui souhaite se maintenir à son poste lors les élections prévues le 14 mai, est fortement critiqué par les rescapés pour la lenteur des secours.
A Adiyaman, l'un d'entre eux, Mehmet Yildirim, a déclaré jeudi à l'AFP n'avoir vu "personne", "pas d'Etat, pas de police, pas de soldats" avant "14H00 le deuxième jour du séisme", soit 34 heures après la première secousse, accusant les autorités d'avoir laissé la population "livrée à elle-même".
De nombreuses personnes déplorent le manque de moyens à disposition, notamment matériels. L'AFP a constaté jeudi le déploiement de davantage d'engins de levage et de secouristes - notamment étrangers - dans la ville.
"Pendant cette période, il y a peut-être eu des manquements, des problèmes techniques, mais nous sommes aux côtés de notre population avec tous nos moyens", a assuré M. Erdogan, ajoutant que la Turquie avait mis en place "probablement la plus grande équipe de secours du monde, avec 141.000" sauveteurs.
Au moins 19.000 corps ont été retrouvés dans les gravats durant les cinq premiers jours de recherche, pour ce qui est d'ores et déjà le séisme le plus meurtrier affectant la Turquie depuis 1939, quand 33.000 personnes avaient péri.
© Photo News, APAImages/Shutterstock 4 Français parmi les victimes
Quatre ressortissants français font partie des victimes du violent séisme survenu en Turquie et en Syrie lundi, a annoncé vendredi le ministère français des Affaires étrangères.
"Nous déplorons à cette heure quatre victimes françaises", a-t-il indiqué à l'AFP, précisant qu'elles ont toutes péri en Turquie.
Le Quai d'Orsay ajoute qu'il suit "avec la plus grande attention la situation des Français présents dans la zone au moment des séismes, en lien avec les autorités turques".
Pour assurer leur mise en protection, le Centre de crise et de soutien du ministère et l'ambassade française à Ankara ont ouvert des cellules de crise.
"Compte tenu de la situation difficile dans cette zone, nous recommandons instamment aux Français qui auraient envisagé de s'y rendre de reporter tout projet de déplacement", demande par ailleurs le ministère.
Assad et son épouse au chevet des victimes d'Alep
Le président syrien Bachar al-Assad s'est rendu vendredi au chevet de victimes du séisme à Alep (nord), pour la première fois depuis le tremblement de terre qui a fait plus de 3.300 morts dans son pays, a annoncé la présidence.
Les médias officiels syriens ont publié des images du chef de l'Etat, accompagné de son épouse Asma, au chevet des victimes à l'hôpital universitaire d'Alep, dans sa première visite à des régions sinistrées depuis le séisme lundi qui a également durement touché la Turquie.
Le président a aussi effectué une tournée dans des quartiers sinistrés d'Alep, la deuxième ville du pays, selon des images de la présidence.
Le séisme a fait 415 morts et 1.050 blessés dans la province éponyme, selon un bilan provisoire du ministère de la Santé.
Au moins 3.377 personnes ont été tuées en Syrie dans le séisme, selon des chiffres encore provisoires du gouvernement et des secouristes en zones rebelles.
© AFP Le PKK annonce la suspension temporaire de ses "opérations" en Turquie après le séisme
Le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) a décidé vendredi la suspension temporaire de ses "opérations" en Turquie après le séisme, a annoncé un responsable militaire du groupe.
Le bilan dépasse les 22.300 morts
L'espoir de trouver encore des survivants s'amenuisait vendredi en Turquie et en Syrie, quelque 100 heures après le violent séisme qui a tué plus de 22.300 personnes dans l'une des pires catastrophes survenues dans la région depuis un siècle.
Un premier convoi d'aide composé de six camions a pu entrer jeudi dans les zones rebelles du nord-ouest de la Syrie depuis la Turquie par le poste-frontière de Bab al-Hawa, a constaté un correspondant de l'AFP.
Le convoi, composé de six camions transportant couvertures, matelas, tentes, matériel de secours et lampes solaires devrait couvrir les besoins d'au moins 5.000 personnes, selon l'Organisation Internationale pour les Migrations (OIM).
L'organisation des Casques Blancs, des secouristes qui opèrent en zones rebelles syriennes, a cependant fait part de sa "déception", estimant que cette aide était "routinière" et non spécifique à la recherche de survivants sous les décombres.
La quasi-totalité de l'aide humanitaire destinée aux zones rebelles est acheminée à partir de la Turquie par le point de passage de Bab al-Hawa, le seul actuellement garanti par l'ONU. La diplomatie turque a indiqué s'employer à ouvrir deux autres points de passage "avec les régions sous contrôle du gouvernement" de Damas "pour des raisons humanitaires".
L'ONU avait indiqué mardi que l'acheminement par ce poste-frontière était perturbé en raison des routes endommagées, même si la plateforme de transbordement des marchandises et le point de passage lui-même étaient intacts.
De son côté, le directeur général de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a annoncé jeudi être "en route pour la Syrie", tandis que la présidente du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), Mirjana Spoljaric a fait part jeudi soir, sur Twitter, de son arrivée à Alep, en Syrie, soulignant que "les communautés qui luttent après des années de combats acharnés sont maintenant paralysées par le tremblement de terre".
"Livrés à nous-mêmes"
De part et d'autre de la frontière, des milliers d'habitations sont détruites. Les secouristes redoublent d'efforts pour rechercher des rescapés, même si la fenêtre cruciale des 72 premières heures pour retrouver des survivants s'est refermée, la situation étant en outre aggravée par un froid glacial.
Après plusieurs jours d'attente impuissante, les 130 sauveteurs dépêchés par le Qatar ont pu secourir jeudi à Nurdagi, ville rurale de 40.000 habitants située près de l'épicentre du séisme, un garçon de 12 ans, vivant.
Des centaines de secouristes venus de Malaisie, d'Espagne, du Kazakhstan, d'Inde et d'ailleurs y sont également à pied d'oeuvre.
Les habitants, forcés de vivre sous des tentes ou dans leurs voitures assistent en larmes aux va-et-vient des secouristes qui essaient de localiser d'éventuels rescapés au moyen de drones et de caméras de détection thermique.
A Antakya, une ville plus au sud anéantie par le séisme, une trentaine de mineurs ont parcouru un millier de kilomètres pour venir prêter main forte.
Munis de pioches, pelles, masses, scies à métaux et barres à mine, ils tentent de venir en aide aux personnes coincées sous une masse de béton et de ferrailles.
Une pelleteuse aide à déblayer, quand un chef d'équipe de cette mine de Zonguldak, près de la mer Noire, lui fait signe d'arrêter. Il fracasse à la masse un bloc de béton dont ses compagnons évacuent les éclats.
Le chef d'équipe demande une couverture. Un enfant vient d'être découvert mort dans son lit. Son père repart avec le corps enveloppé dans ses bras, sans un mot.
Nesibe Kulubecioglu, qui a pu s'extraire vivante de son lit avec sa fille, a perdu six proches dans le séisme, et n'a plus l'espoir de les retrouver vivants.
Si elle est pleine de reconnaissance envers les mineurs, elle en veut au gouvernement et dénonce la lenteur des secours tout comme Hakan Tanriverdi, un habitant d'Adiyaman, une ville du sud de la Turquie.
"Nous sommes profondément blessés que personne ne nous ait soutenus", peste M. Tanriverdi, "Je n'ai vu personne avant 14H00 le deuxième jour du séisme", soit 34 heures après la première secousse, tonne Mehmet Yildirim. "Pas d'Etat, pas de police, pas de soldats. Honte à vous! Vous nous avez laissés livrés à nous-mêmes".
Risque de choléra
Selon les derniers bilans officiels, le séisme, d'une magnitude de 7,8, suivi de plus d'une centaine de secousses, a fait au moins 21.051 morts, dont 17.674 en Turquie et 3.377 en Syrie.
L'OMS estime que 23 millions de personnes sont "potentiellement exposées, dont environ cinq millions de personnes vulnérables" et redoute une crise sanitaire majeure qui causerait encore plus de dommages que le séisme.
Les organisations humanitaires s'inquiètent particulièrement de la propagation de l'épidémie de choléra, qui a fait sa réapparition en Syrie.
L'UE a envoyé de premiers secours en Turquie quelques heures après le séisme lundi. Mais elle n'a initialement offert qu'une aide minimale à la Syrie par le biais des programmes humanitaires existants, en raison des sanctions internationales en vigueur depuis le début de la guerre civile en 2011.
Mercredi, Damas a officiellement sollicité l'assistance de l'UE et la Commission a demandé aux Etats membres de répondre favorablement à cette requête.
Le commissaire européen Janez Lenarcic, coordinateur de l'assistance de l'UE, était jeudi à Gaziantep, dans le sud-est de la Turquie, pour rencontrer des responsables turcs mais aussi les organisations humanitaires actives dans le nord-ouest de la Syrie, a indiqué la commission.
La Banque mondiale a annoncé jeudi qu'elle apportera une aide de 1,78 milliard de dollars à la Turquie et Washington une enveloppe de 85 millions de dollars à la Turquie et à la Syrie. Le département du Trésor américain a également annoncé la levée temporaire de certaines sanctions en lien avec le pays, avec l'objectif de voir l'aide être acheminée aussi vite que possible aux populations touchées.
La France débloquera une aide d'urgence à la population syrienne à hauteur de 12 millions d'euros. De son côté, Londres a annoncé jeudi une aide financière supplémentaire d'au moins 3,4 millions d'euros, soit un montant total de près de 4.3 millions d'euros alloués aux Casques Blancs, les secouristes opérant en zone rebelle.
Washington annonce 85 millions de dollars d'aide à la Turquie et à la Syrie
Les Etats-Unis vont verser 85 millions de dollars d'aide à la Turquie et à la Syrie, a annoncé jeudi l'Agence américaine de développement (USAID), après le séisme dévastateur qui a frappé les deux pays lundi.
L'USAID a souligné dans un communiqué que le financement serait versé à des partenaires sur le terrain "pour fournir l'aide urgente nécessaire à des millions de personnes".
Le chef de l'OMS "en route" pour la Syrie
Le directeur général de l'Organisation mondiale de la santé (OMS) a annoncé jeudi sur son compte Twitter être "en route" pour la Syrie, frappée lundi, comme la Turquie voisine, par un séisme dont le bilan total dépasse déjà les 20.000 morts
"Je suis en route pour la Syrie, où l'OMS soutient les soins de santé essentiels dans les zones touchées par le récent tremblement de terre, en s'appuyant sur notre travail de longue date dans le pays", a écrit Tedros Adhanom Ghebreyesus.
La Banque Mondiale annonce une aide de 1,78 milliard de dollars
La Banque mondiale a annoncé jeudi qu'elle apportera une aide de 1,78 milliard de dollars à la Turquie, après le violent séisme qui a secoué lundi le sud de la Turquie et la Syrie et a fait au moins 20.000 morts.
"Nous fournissons une assistance immédiate et préparons une évaluation rapide des besoins urgents et massifs sur le terrain. Cela permettra d'identifier les domaines prioritaires pour le redressement et la reconstruction du pays alors que nous préparons des opérations pour répondre à ces besoins", a indiqué le président de la Banque Mondiale, David Malpass, cité dans le communiqué.
Le cap des 20.000 morts dépassé
Plus de 20.000 personnes ont trouvé la mort dans le violent séisme qui a secoué lundi le sud de la Turquie et la Syrie, selon les bilans officiels publiés jeudi soir.
Selon l'Afad, organisme de secours turc, 17.134 corps ont été dégagés des décombres à ce stade, et 3.162 ont été dénombrés en Syrie, selon les décomptes officiels, ce qui porte à 20.296 le nombre total des décès.
Le montant des dons au profit des victimes des séismes en Turquie et en Syrie augmente
Le Consortium 12-12 a regroupé, mercredi, les initiatives de ses membres après un tour de table. Les organisations membres répondent positivement aux premiers dons au profit des victimes des récents tremblements de terre qui ont secoué le sud de la Turquie et le nord de la Syrie. Aucun appel aux dons conjoint n'a cependant été lancé jusqu'à présent.
Le Consortium 12-12 unit sept organisations humanitaires qui se coordonnent pour la récolte de fonds en Belgique lors de graves crises ou catastrophes naturelles dans les pays en développement. Il regroupe Oxfam Belgique, Médecins du Monde, la Croix-Rouge de Belgique, Caritas International Belgique, Handicap International, Plan International et l'Unicef.
63.000 et 60.000 euros
Oxfam Belgique a déjà récolté près de 63.000 euros et Caritas près 60.000 euros depuis mercredi. "Un bon résultat", commente le porte-parole qui espère que "les Belges continueront à faire preuve de solidarité, cela sera nécessaire", ajoute-t-il, "car c'est une crise humanitaire".
Médecins du Monde remercie tous les donateurs pour les 130.000 euros récoltés en Belgique auprès de personnes ou d'institutions. Eux aussi "appellent le public à continuer à se mobiliser" Les autres membres du Consortium n'ont pas encore comptabilisé les dons versés sur leurs comptes.
Le chef de l'ONU espère l'ouverture d'autres passages frontaliers entre Turquie et Syrie
Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres a espéré jeudi que le Conseil de sécurité autorise l'ouverture de nouveaux points de passage frontaliers entre la Turquie et la Syrie pour acheminer l'aide humanitaire onusienne aux victimes du séisme, alors qu'un seul est autorisé aujourd'hui.
C'est un moment d'unité, ce n'est pas le moment de politiser ou de diviser
"C'est un moment d'unité, ce n'est pas le moment de politiser ou de diviser, mais il est évident que nous avons besoin d'un soutien massif" après "l'une des pires catastrophes naturelles de notre époque", a déclaré Antonio Guterres à la presse, soulignant que l'aide devait à la fois être acheminée en Syrie par la frontière avec la Turquie et à l'intérieur entre les lignes de front.
En ce qui concerne l'aide transfrontalière, "je serais évidemment très heureux si le Conseil de sécurité pouvait trouver un consensus pour autoriser plus de points de passage", a-t-il indiqué. La Turquie a indiqué jeudi s'employer à ouvrir deux autres passages frontaliers avec la Syrie pour acheminer de l'aide. Antonio Guterres a d'autre part appelé à ce que les sanctions qui visent la Syrie n'interfèrent pas dans les efforts humanitaires.
L'effondrement d'un barrage inonde un village entier en Syrie
La plupart des habitants du village de Tloul dans le nord-ouest de la Syrie ont déserté leur village inondé jeudi après qu'un barrage en terre s'est effondré des suites du séisme qui a secoué la région, a constaté un correspondant de l'AFP.
Dans ce village situé dans le nord de la province d'Idleb, près de la frontière turque, l'eau recouvrait partiellement les habitations et les troncs des arbres fruitiers, tandis que les champs de blé et de haricots étaient totalement submergés.
Les rues du village étaient également inondées, en raison de l'effondrement du barrage de terre située sur un affluent de l'Oronte, le long du village. Des dizaines de familles quittaient le village pour se réfugier, pour la plupart, dans une localité voisine.
"Notre situation est dramatique. Regardez l'eau qui nous entoure", a déclaré Louan Hussein Hamadé, un des rares habitants à être resté dans le village. "Le barrage en terre s'est effondré à la suite du séisme", a-t-il ajouté. "Tout le monde est parti sauf quelques jeunes hommes".
© Mohamed Al-Daher via REUTERS — Tloul, Syrie. Près de 20.000 morts
Le séisme a fait au moins 19.863 morts, selon les derniers bilans officiels, dont 16.546 en Turquie et 3.317 en Syrie.
Vingt-trois millions de personnes sont "potentiellement exposées, dont environ cinq millions de personnes vulnérables", estime l'Organisation mondiale de la santé (OMS). Elle redoute une crise sanitaire majeure qui causerait encore plus de dommages que le séisme. Les organisations humanitaires s'inquiètent particulièrement de la propagation de l'épidémie de choléra, qui a fait sa réapparition en Syrie.
© REUTERS — Hatay, Turquie. © AP — Des victimes du séisme ayant tué près de 20.000 personnes en Turquie et en Syrie. Une femme originaire du Limbourg parmi les morts
Une femme de 66 ans originaire de la commune d'Heusden-Zolder, dans la province de Limbourg, est décédée dans le tremblement de terre qui a secoué la Turquie et la Syrie dans la nuit de dimanche à lundi. Elle était en vacances avec son fils dans la province turque de Hatay (sud-est). L'immeuble où ils séjournaient s'est effondré. Le fils a pu être sauvé.
"Le décès de madame Remziye Dinç est confirmé", a déclaré jeudi l'échevin de la population, Engin Ozdemir (Vooruit). "Les secouristes ont réussi à l'extraire des décombres, mais elle est décédée des suites de ses blessures sur le chemin de l'hôpital", a-t-il précisé.
Les drapeaux d'Heusden-Zolder seront mis en berne en signe de solidarité avec la famille. L'administration communale ouvrira également un registre de condoléances
La France débloque 12 millions d'euros
La France a annoncé jeudi qu'elle allait mettre en place une aide d'urgence à la population syrienne à hauteur de 12 millions d'euros après le séisme.
Cette aide sera distribuée "en lien avec les organisations non gouvernementales et avec les Nations Unies, dans l'ensemble des régions touchées par les séismes", a déclaré François Delmas, porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, précisant que cela ne changeait pas par ailleurs l'"approche politique" de la France vis-à-vis du régime de Bachar al-Assad.
Le bilan du séisme en Turquie et en Syrie dépasse les 17.500 morts, selon un dernier bilan
Les dégâts pourraient atteindre 4 milliards de dollars
Les pertes économiques liées au séisme qui a frappé la Turquie et la Syrie devraient "dépasser les 2 milliards de dollars" et "pourraient atteindre 4 milliards de dollars ou plus", a affirmé jeudi l'agence de notation Fitch.
Cependant, les montants assurés sont "beaucoup plus faibles", "peut-être autour d'un milliard de dollars", estime Fitch, "en raison de la faible couverture d'assurance dans les régions touchées".
Premier convoi d'aide aux zones rebelles depuis le séisme
Le premier convoi d'aide aux zones rebelles du nord-ouest de la Syrie depuis le séisme meurtrier est entré jeudi par le poste-frontière de Bab al-Hawa avec la Turquie, a indiqué à l'AFP un responsable de ce passage. Un correspondant de l'AFP a vu six camions, chargés notamment de matériel pour des tentes et de produits d'entretien, entrer en territoire syrien.
"Le premier convoi d'aide de l'ONU est entré aujourd'hui, quatre jours après le séisme", a déclaré à l'AFP Mazen Allouch, un responsable au poste-frontière tenu du côté syrien par les rebelles.
Il a indiqué qu'il s'agissait d'une aide qui était attendue avant le séisme qui a dévasté la Syrie et la Turquie voisine lundi, faisant plus de 17.000 morts, dont plus de 3.000 en Syrie, selon un bilan provisoire. "Elle sera suivie, si Dieu le veut, comme on nous l'a promis, de convois plus importants pour aider notre peuple sinistré", a-t-il ajouté.
© REUTERS — Des camions chargés notamment de matériel humanitaire au point de passage Bab al-Hawa, en Turquie. Point de passage depuis la Turquie
La quasi-totalité de l'aide humanitaire destinée aux zones rebelles est acheminée à partir de la Turquie par le point de passage de Bab al-Hawa. La Turquie a indiqué s'employer à ouvrir deux autres passages frontaliers.
L'ONU avait indiqué mardi que l'acheminement par ce passage était perturbé en raison des routes endommagées, même si la plateforme de transbordement des marchandises et le point de passage lui-même étaient intacts.
L'envoyé spécial de l'ONU en Syrie, Geir Pedersen, a annoncé qu'une partie de l'aide entrera jeudi par le point de passage de Bab al-Hawa. "Nous avons eu des assurances sur le fait que nous pourrions faire passer une première aide humanitaire" par ce point de passage, a-t-il dit.
Aucune aide n'a été envoyée depuis les zones du régime vers les régions rebelles depuis environ trois semaines. Un responsable onusien a averti mercredi que le stock des Nations unies dans le nord-ouest permettait à peine de nourrir 100.000 personnes pendant une semaine.
Dans les zones contrôlées par le gouvernement syrien, des avions chargés d'aide humanitaire ont par contre atterri depuis le drame de lundi à Damas, Alep et Lattaquié, en provenance, entre autres, des Émirats arabes unis, de la Russie et de l'Iran.
L'UE exprime sa "solidarité" au peuple turc, promet une aide accrue
Les États membres de l'UE ont exprimé leur "solidarité" avec le peuple turc après le séisme dévastateur qui a frappé le pays, et proposé d'accroître leur aide, dans une lettre envoyée jeudi au président turc Recep Tayyip Erdogan.
"L'UE et ses membres sont pleinement solidaires des peuples turc et syrien face à cette tragédie (...) Nous sommes prêts à intensifier notre soutien en étroite coordination avec les autorités turques", indique ce courrier rédigé lors d'un sommet des Vingt-Sept à Bruxelles, au début duquel les dirigeants européens ont observé un moment de silence pour les victimes du séisme.
Appel à ne pas politiser l'aide humanitaire
L'envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie a appelé jeudi à ne pas politiser l'aide humanitaire aux Syriens et indiqué avoir eu des assurances des Etats-Unis et de l'Union européenne.
Interrogé sur les sanctions internationales qui frappent le régime syrien depuis le début de la guerre civile il y a plus d'une décennie, Geir Pedersen a jugé qu'il fallait tout faire pour éviter que cela ne gêne l'arrivée de l'aide.
"Nous devons tout faire pour nous assurer qu'il n'y a aucun obstacle à l'aide vitale qui est nécessaire en Syrie", a-t-il dit lors d'un point de presse à Genève, indiquant qu'il avait évoqué le sujet avec des représentants des Etats-Unis et de l'Union européenne. "Ils m'assurent qu'ils feront tout ce qu'ils peuvent pour s'assurer qu'il n'y a aucun obstacle à ce que l'aide vienne en Syrie" pour cette opération, a dit l'envoyé spécial.
Une minute de silence au Parlement européen pour les victimes du séisme
Le Parlement européen a observé une minute de silence ce jeudi, pour les milliers de victimes tuées lors du séisme. "Nos pensées sont encore et toujours avec les familles de ceux qui ont perdu des êtres chers, et de ceux qui continuent d'attendre de leurs nouvelles", a tweeté le président du Conseil européen, Charles Michel.
Le bilan continue de s'alourdir: plus de 17.100 morts dans les deux pays
Le violent séisme qui a frappé lundi la Turquie et la Syrie a fait plus de 17.100 morts selon un dernier bilan communiqué jeudi par les autorités dans les deux pays.
En visite à Gaziantep (sud), une des villes turques sinistrées, le président Recep Tayyip Erdogan a donné le nombre de 14.014 morts et de plus de 60.000 blessés pour la seule Turquie, tandis que 3.162 personnes ont trouvé la mort en Syrie selon les bilans officiels.
Dernière ligne droite pour retrouver des survivants
Les secours en Turquie et en Syrie poursuivent jeudi leurs efforts dans un froid glacial pour rechercher des rescapés dans les décombres, les chances de survie s'amenuisant trois jours après le séisme qui a déjà fait plus de 16.000 morts. Quelque 12.873 personnes sont décédées en Turquie et 3.162 en Syrie, selon les autorités et des sources médicales, portant à 16.035 le nombre total de victimes.
Pour la Turquie, il s'agit du pire bilan depuis le séisme de 1999, d'une magnitude de 7,4 et qui avait fait 17.000 morts, dont un millier à Istanbul.
Les 72 premières heures sont cruciales pour retrouver des survivants, plus de 90% des rescapés étant secourus au cours de cette fenêtre, rappelle Ilan Kelman, chercheur en catastrophes naturelles à l'University College de Londres (UCL).
Alors que les excavatrices s'affairent jour et nuit, la nouvelle chute des températures rend les conditions de vie infernales pour ceux des rescapés qui n'ont nulle part où aller.
Le bilan franchit le seuil des 16.000 morts
Le bilan du séisme qui a frappé lundi la Turquie et la Syrie a franchi le seuil des 16.000 morts, selon des bilans officiels diffusés jeudi, alors que les recherches se poursuivent pour tenter de retrouver des rescapés dans un froid glacial.
Quelque 12.873 personnes sont décédées en Turquie et 3.162 en Syrie, selon les autorités et des sources médicales, portant à 16.035 le nombre total de victimes.
© ANP / EPA Le bilan dépasse les 15.800 morts
Le bilan du séisme qui a frappé lundi la Turquie et la Syrie a dépassé les 15.800 morts, selon des bilans officiels diffusés jeudi, alors que les recherches se poursuivent pour tenter de retrouver des rescapés dans un froid glacial.
Quelque 12.873 personnes sont décédées en Turquie et 2.992 en Syrie, selon les autorités et des sources médicales, portant à 15.865 le nombre des victimes.
© AP Le bilan dépasse les 15.000 morts
Le bilan du séisme qui a frappé lundi la Turquie et la Syrie a dépassé les 15.000 morts jeudi, les secouristes restant engagés dans une course contre-la-montre pour sauver des survivants dans un froid mordant.
Le nombre de victimes de ce séisme d'une magnitude de 7,8 et de ses nombreuses répliques s'élève à 12.391 morts en Turquie et à 2.992 en Syrie, portant le total à 15.383 décès à ce stade.
Les critiques montent contre Erdogan
© AFP — Recep Tayyip Erdogan à Kahramanmaras Le bilan du séisme qui a frappé la Turquie et la Syrie ne cesse de s'alourdir et dépassait mercredi les 12.000 morts. La montée des critiques en Turquie a contraint le président turc Recep Tayyip Erdogan à reconnaître des lacunes dans la réaction du gouvernement.
"Où est l'État?"
À l'épicentre du tremblement de terre, à Kahramanmaras, une ville de plus d'un million d'habitants dévastée et ensevelie sous la neige, aucune aide, aucun secours n'était parvenu mardi. "Où est l'Etat ? Où est-il ? (...) Ça fait deux jours et on n'a vu personne. (...) Les enfants sont morts de froid", s'insurgeait Ali, qui espérait encore revoir son frère et son neveu, piégés dans les ruines de leur immeuble.vÀ Adiyaman, une autre ville du sud de la Turquie, il n'y a toujours pas de secouriste ni d'engins dans certaines zones sinistrées, a constaté une journaliste de l'AFP. Les volontaires font de leur mieux mais la colère monte dans la population.
"Impossible d'être préparé à un désastre pareil"
"Bien sûr, qu'il y a des lacunes, il est impossible d'être préparé à un désastre pareil", a plaidé mercredi le président Recep Tayyip Erdogan, qui s'est rendu dans la province d'Hatay, à la frontière syrienne. "Quelques personnes malhonnêtes et déshonorantes ont publié de fausses déclarations telles que +nous n'avons pas vu de soldats ni de policiers", a-t-il dénoncé.
Les réseaux sociaux inondés de plaintes
Les réseaux sociaux turcs sont inondés de messages de personnes qui se plaignent d'un manque d'efforts de secours et de recherches des victimes dans leurs zones, en particulier dans la région d'Hatay. La police turque a arrêté une douzaine de personnes depuis le tremblement de terre de lundi pour des publications, sur les réseaux sociaux, critiquant la manière dont le gouvernement a géré la catastrophe.
Twitter inaccessible
Twitter était inaccessible mercredi et l'organisme de surveillance de la gouvernance de l'internet netblocks.org a souligné que l'accès à ce réseau social était restreint "via plusieurs fournisseurs d'accès Internet en Turquie".
Le bilan total dépasse les 12.000 morts
Le séisme qui a frappé la Turquie et la Syrie lundi a fait plus de 12.000 morts au total, selon un nouveau bilan fourni mercredi par des responsables officiels et des secouristes.
Dans les zones de Syrie contrôlées par le gouvernement, 1.262 personnes ont été tuées, et 1.730 dans les zones rebelles, selon les Casques blancs.
En Turquie, le bilan s'élevait à au moins 9.057 morts.