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  1. 05/12/2022

    Mohamed Abrini "ne se dit absolument pas étranger aux faits"

    Mohamed Abrini, accusé devant la cour d'assises pour les attentats commis à Bruxelles et Zaventem le 22 mars 2016, "ne se dit absolument pas étranger aux faits", a rappelé lundi, à l'entame du procès, son avocat, Me Eskenazi. Lors du procès des attentats du 13 novembre à Paris, "il a déjà pu s'exprimer sur les faits et les faits belges y ont été évoqués", a-t-il déclaré.

    Me Eskenazi s'est montré soulagé que le procès puisse enfin démarrer. "On a vu le premier jour, le jour de la constitution du jury, que les débats pouvaient se passer sereinement", après la modification du box des accusés qui a retardé les audiences de près de deux mois. Cette sérénité des débats, "c'était l'objectif de la défense", a-t-il réaffirmé.

  2. 05/12/2022

    Abrini: "Les choses doivent changer ou je garderai le silence jusqu'à la fin du procès"

    L'accusé Mohamed Abrini a demandé à prendre la parole, lundi peu après 12h00, au procès des attentats du 22 mars 2016 devant la cour d'assises de Bruxelles, pour dénoncer les conditions de son transfert de la prison de Haren au Justitia. "On vous humilie, on vous met à nu, vous avez un bandeau sur les yeux et de la musique satanique à fond dans les oreilles", a-t-il fustigé, disant "avoir le sang qui bouillonne".

    "J'ai entendu dire qu'il n'y avait pas de vengeance dans notre état, ça ne passe pas. Ça fait sept ans qu'on subit votre vengeance", affirme Mohamed Abrini.

    "Je ne répondrai à aucune question si ça se passe comme ça", a averti l'accusé. "Je prends sur moi pour être là, mais ce sont des choses qui ne se font pas. En France [au procès des attentats à Paris, NDLR], on a été respecté. Les choses doivent changer ou je garderai le silence jusqu'à la fin du procès", a-t-il prévenu.

    Les conditions de transfert ne sont pas de la compétence de la cour d'assises, lui a répondu sa présidente Laurence Massart, ajoutant que "les procureurs (fédéraux) vous ont entendu". 

    Ceux-ci ont alors pris la parole pour préciser que les conditions dénoncées ne ressortaient pas de leur compétence non plus. Elles ont été décidées sur base d'évaluations administratives, en tenant compte de la sécurité des détenus, de leurs proches (c'est-à-dire de leurs avocats) et de la police elle-même, a expliqué le procureur Bernard Michel. Il a assuré à Mohamed Abrini que ses doléances seraient relayées.

    Dans la foulée, Jonathan De Taye, avocat d'Ali El Haddad Asufi, a abondé dans le sens de Mohamed Abrini. Il a dénoncé les fouilles anales dont son client est l'objet chaque jour de transfert. Cela alors qu'il n'a rien dans sa cellule, qu'il est détenu dans un quartier de haute sécurité à la prison de Haren et qu'il ne voit aucun autre détenu, a-t-il insisté. "Ces gens vont accepter ça tous les jours?!", a-t-il interpellé la présidente.

    L'avocat demande dès lors des conditions dignes pour ce procès, à l'image de ce qu'il s'est passé à Paris. "Si les conditions de détention ne sont pas dignes, le procès n'est pas digne", a encore lancé Me De Taye.

    Au regard de ces conditions, l'avocat a annoncé qu'il enverrait ce lundi une lettre de mise en demeure aux ministres de la Justice Vincent Van Quickenborne et de l'Intérieur Annelies Verlinden. S'ils ne réagissent pas, Jonathan De Taye introduira un référé et demandera à suspendre les débats dans l'intervalle.

    Il est enfin apparu qu'une lettre écrite notamment par Me Paci, l'avocate de Salah Abdeslam, a été adressée au parquet ainsi qu'aux ministres de l'Intérieur et de la Justice pour demander une amélioration des conditions de détention des accusés.

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    © BELGA — Mohamed Abrini, ce lundi matin.
  3. 05/12/2022

    La sœur d'une victime: "J'ai pardonné aux accusés"

    De nombreuses parties civiles ont fait le déplacement lundi pour le premier jour d'audience du procès des attentats de Bruxelles, malgré le fait qu'elles n'auront pas la parole avant plusieurs semaines.

    Survivants, proches de victime, toutes n'attendent pas la même chose de ce procès d'assises qui s'annonce hors normes. Certaines n'attendent d'ailleurs rien de plus que de représenter leur proche, victime à Maelbeek ou Zaventem.

    C'est le cas de Sarah Esmael Fazal dont la sœur, Sabrina, est décédée dans la station de métro bruxelloise. "C'est important pour moi d'être là, pour représenter ma sœur. (...) Je suis là pour elle aujourd'hui", a-t-elle déclaré à son arrivée au Justitia lundi matin. "Je ne pense pas qu'ils m'apporteront des réponses (...) Je n'ai pas de haine envers eux, aucune haine. Je leur ai pardonné, je suis bien avec moi-même."

  4. 05/12/2022

    Des survivantes témoignent

  5. 05/12/2022

    Le procès débute avec 1h de retard, déjà deux jurés absents

    Le procès des attentats du 22 mars 2016 a débuté, lundi matin, vers 10h00, avec une heure de retard sur l'horaire prévu. La cour a commencé par acter que deux jurés suppléants étaient absents, dont une a remis un certificat médical daté de mercredi vers 17h00, soit au moment où la cour entendait les demandes de dispense des candidats-jurés, avant de procéder au tirage au sort des 36 jurés, 12 effectifs et 24 suppléants. La cour a ensuite procédé à la prestation de serment des interprètes.

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    © ANP / EPA