Un centre de recherche nucléaire à nouveau pris pour cible à Kharkiv
L'armée russe a à nouveau pris pour cible un centre de recherche nucléaire de Kharkiv, dans l'est de l'Ukraine, a indiqué samedi le régulateur nucléaire ukrainien.
Des bâtiments du site ainsi que des installations de ventilation auraient été endommagés, mais les parties nucléaires et le centre de stockage des matières radioactives n'ont pas été touchés.
Aucune hausse de la radioactivité n'a été constatée dans l'environnement immédiat, selon l'agence ukrainienne.
Ce centre de recherche nucléaire de Kharkiv a déjà été pris à plusieurs reprises pour cible depuis le début de l'invasion russe, le 24 février dernier.
Severodonetsk "entièrement occupée" par l'armée russe
La ville de Severodonetsk dans le Donbass (est), théâtre de combats féroces entre les armées ukrainienne et russe depuis plusieurs semaines, est "entièrement occupée" par l'armée russe, a annoncé samedi son maire Oleksandre Striouk.
"La ville est entièrement occupée par les Russes", a-t-il déclaré à la télévision ukrainienne en fin d'après-midi. L'armée ukrainienne avait annoncé jeudi son retrait de cette localité d'environ 100.000 habitants avant la guerre pour mieux défendre la ville voisine de Lyssytchansk.
Les forces russes contrôlent l'usine Azot à Severodonetsk
Les forces russes et prorusses ont pris le contrôle de l'usine chimique Azot de Severodonetsk, ville de l'est de l'Ukraine d'où l'armée de Kiev avait annoncé son retrait, et ont "évacué" plus de 800 civils qui y avaient trouvé refuge, ont affirmé samedi les séparatistes.
Les forces russes et leurs alliés prorusses "ont pris le contrôle total de la zone industrielle de l'usine Azot", a déclaré sur Telegram un représentant des séparatistes, Andreï Marotchko. Un autre porte-parole séparatiste, Ivan Filiponenko, a affirmé que 800 civils ayant trouvé refuge dans cette usine pendant les semaines d'affrontements avaient été "évacués".
© REUTERS Les forces russes et prorusses entrent dans Lyssytchansk
Les forces russes et prorusses sont entrées samedi dans Lyssytchansk et des "combats de rue" ont désormais lieu dans cette ville voisine de Severodonetsk, verrou stratégique dans l'est de l'Ukraine en passe d'être pris par Moscou, ont affirmé les séparatistes.
"La milice populaire de la République populaire de Lougansk et l'armée russe sont entrées dans la ville de Lyssytchansk. Certaines entreprises de la ville ont déjà été prises. Des combats de rue s'y déroulent actuellement", a déclaré sur Telegram un représentant des séparatistes prorusses, le lieutenant-colonel Andreï Marotchko.
Des missiles tirés depuis le Bélarus en direction de la région frontalière de Tcherniguiv
Des missiles ont été tirés depuis le Bélarus, allié diplomatique de Moscou, en direction de la région frontalière de Tcherniguiv en Ukraine, au nord-est de Kiev, a affirmé samedi l'armée ukrainienne.
"Vers 05H00 heures du matin (04H00 HB), la région de Tcherniguiv a subi un bombardement massif de missiles. Vingt roquettes ont visé le village de Desna, tirés depuis le territoire du Bélarus (et aussi) depuis les airs", a indiqué sur Facebook le commandement Nord des troupes ukrainiennes, précisant qu'"il n'y avait pas de victimes" à ce stade.
"Une infrastructure a été touchée", a précisé l'armée ukrainienne, sans indiquer si elle était militaire ou non.
Desna, petit village de 7.500 habitants avant la guerre, se situe à 70 km au nord de Kiev et à la même distance au sud de la frontière avec le Bélarus.
Cette frappe intervient alors que le président russe Vladimir Poutine et son homologue bélarusse Alexandre Loukachenko doivent se rencontrer samedi à Saint-Pétersbourg en Russie, avant une visite au Bélarus, prévue jeudi et vendredi, du chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov.
Quoique non bélligérant dans le conflit avec l'Ukraine à ce stade, le Bélarus a servi de soutien logistique aux troupes de Moscou, notamment dans les premières semaines de l'offensive russe.
Le pays, dirigé par Loukachenko depuis 1994, est depuis largement visé par les sanctions occidentales prises aussi contre la Russie.
Washington minimise le retrait ukrainien de Severodonetsk
Les États-Unis ont minimisé vendredi l'importance du retrait ukrainien de la ville stratégique de Severodonetsk, une haute responsable du Pentagone soulignant "le prix payé par la Russie pour ce très petit gain".
Ce que font les forces ukrainiennes, "c'est consolider leurs forces sur des positions où elles peuvent mieux se défendre", a assuré à la presse cette haute responsable ayant requis l'anonymat.
"Les Russes arrivent tout juste à gagner du territoire centimètre par centimètre", a-t-elle ajouté. "Je pense qu'il est important de réfléchir au coût payé par la Russie pour ce très petit gain".
© AFP Plus de 150 sites culturels endommagés ou détruits
Plus de 150 sites culturels ont été partiellement ou totalement détruits en près de quatre mois de guerre en Ukraine, a annoncé jeudi l'Organisation des nations unies pour la science, l'éducation et la culture (Unesco).
"Selon les vérifications effectuées par ses experts, 152 sites culturels ont été détruits partiellement ou totalement en raison des combats, dont 70 édifices religieux, 30 bâtiments historiques, 18 centres culturels, 15 monuments, 12 musées et 7 bibliothèques", indique l'Unesco dans un communiqué.
Trois régions concentrent les trois-quarts des dommages depuis le 24 février, date du début de l'invasion russe : celles de Donetsk (45 sites touchés), Kharkiv (40) et Kiev (26), précise l'organisation onusienne.
"Ces atteintes répétées aux sites culturels ukrainiens doivent cesser", a affirmé Audrey Azoulay, la directrice générale de l'Unesco. "Le patrimoine culturel, sous toutes ses formes, ne saurait en aucun cas être pris pour cible", a-t-elle poursuivi.
Mi-avril, Lazare Eloundou Assomo, le directeur du centre du patrimoine mondial de l'Unesco, avait déjà fait état d'une centaine de sites endommagés ou détruits, dont "des monuments historiques, certains (datant) du XIe, XIIe siècle et d'autres à l'architecture de l'époque soviétique".
"On a également des églises, des cathédrales, avec des objets liturgiques uniques, des théâtres, comme celui de Marioupol, des bibliothèques et d'autres bâtiments d'archives, des monuments construits à la gloire de l'histoire de l'Ukraine", avait-il listé, qualifiant ces destructions de "dramatiques".
Signataires de la convention de la Haye de 1954, l'Ukraine et la Russie ont l'obligation de protéger le patrimoine culturel en cas de conflit armé, a rappelé Audrey Azoulay.
Les sept sites ukrainiens classés au patrimoine mondial n'ont toutefois pas été endommagés à ce jour, selon l'organisation onusienne.
L'UE interdit l'accès de ses institutions aux lobbyistes de Russie
Les trois institutions de l'Union européenne ont interdit l'accès de leurs locaux aux lobbyistes des entreprises russes à Bruxelles en complément des sanctions adoptées après l'invasion de l'Ukraine, ont indiqué jeudi à l'AFP leurs représentants.
Le Parlement européen a été le premier à agir. "À partir de maintenant, les représentants des entreprises russes ne sont plus autorisés à entrer dans les locaux du Parlement européen", a annoncé début juin sa présidente, la Maltaise Roberta Metsola.
"Nous ne devons leur laisser aucun espace pour diffuser leur propagande et leurs récits faux et toxiques sur l'invasion de l'Ukraine", a-t-elle expliqué.
Le Conseil (l'instance des États membres) et la Commission européenne ont suivi et ont "donné instruction de ne plus recevoir les personnes qui représentent un intérêt russe", ont confirmé jeudi leurs représentants peu avant le début d'un sommet européen consacré à l'aide à l'Ukraine. Les dirigeants européens doivent notamment reconduire les sanctions adoptées contre la Russie depuis l'annexion de la Crimée en 2014.
L'accord pour interdire les lobbyistes russes a été donné lors d'une réunion des ambassadeurs des États membres le 15 juin, ont-il précisé. Le représentant de la Commission européenne a confirmé être sur cette même ligne.
La mise en oeuvre de cette décision "est en cours", ont précisé les deux institutions. Elle concerne tous les représentants des intérêts russes inscrits sur le registre de transparence de l'UE pour avoir accès aux locaux des institutions afin de rencontrer les commissaires, leurs collaborateurs et les élus européens.
Deux grands terminaux agricoles bombardés à Mykolaïv
Deux terminaux de stockage de grains ont été touchés par des bombardements russes mercredi dans la ville portuaire de Mykolaïv, en Ukraine, ont indiqué à l'AFP leurs opérateurs, les maisons de négoce Bunge et Viterra.
Le terminal portuaire d'Evri, propriété de Viterra et dédié aux huiles végétales, a été "endommagé par une attaque de missiles", qui a fait un blessé léger, a indiqué un porte-parole du groupe, précisant que deux silos étaient en feu et un troisième endommagé.
Ce site, racheté en 2020 par Glencore, maison mère de Viterra, a une capacité de stockage de 160.000 tonnes.
Quant à Bunge, ses installations ont été "touchées lors des dernières attaques russes dans la région", a indiqué une porte-parole, précisant que la frappe n'avait pas fait de blessés et que l'étendue exacte des dégâts n'était pas encore connue.
Le terminal, qui était fermé depuis le premier jour de l'invasion russe en Ukraine, le 24 février, comprend un site de stockage, de chargement de navires et une unité de production d'huile végétale.
Les ports de Mykolaïv et d'Odessa sont bloqués depuis le début du conflit, ce qui paralyse le transport maritime des matières premières agricoles, principale voie d'exportation pour l'Ukraine jusque-là.
© AP — De la fumée s'élève après un bombardement russe à Mykolaiv Le G7 fera des "propositions concrètes" pour "augmenter la pression sur la Russie"
Le sommet du G7 en fin de semaine en Allemagne débouchera sur "un ensemble de propositions concrètes pour augmenter la pression sur la Russie et montrer notre soutien collectif à l'Ukraine", a déclaré mercredi un haut responsable de la Maison Blanche.
Il n'a pas toutefois donné de détails sur ce que seraient ces mesures, après que les Occidentaux ont déjà multiplié les annonces de sanctions contre le régime de Vladimir Poutine.
La même source a par ailleurs indiqué que le sujet de l'énergie, dont le coût explose dans le monde, serait "au cœur des discussions" entre les dirigeants des États-Unis, de l'Allemagne, de la France, du Canada, de l'Italie, du Japon et du Royaume-Uni lors de ce sommet.
Les sept chefs d'État et de gouvernement "voient un ensemble de défis communs en termes de coût de la vie pour leurs populations" et plus largement dans le monde, notamment en matière d'énergie et d'alimentation, a indiqué ce haut responsable, qui n'a pas voulu être nommé.