Zelensky rencontre à Kiev le chef des sénateurs républicains américains
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accueilli à Kiev une délégation de parlementaires américains menée par Mitch McConnell, le chef de la minorité républicaine au Sénat américain, selon un communiqué publié samedi par la présidence ukrainienne.
"J'attends avec impatience le soutien américain à de nouvelles sanctions. En outre, nous estimons que la Russie devrait être officiellement reconnue comme un État sponsor du terrorisme", a déclaré durant leur rencontre Volodymyr Zelensky, cité dans le communiqué.
Il a également remercié "les Etats-Unis pour leur leadership dans le soutien à l'Ukraine", estimant qu'ils ne protégeaient pas seulement son pays "mais aussi les valeurs et libertés démocratiques, le droit des nations à choisir librement leur futur".
Dans son allocution vidéo quotidienne, Volodymyr Zelensky a dans la soirée précisé que "cette visite démontre une fois de plus le solide soutien bi-partisan à notre Etat, la puissance des liens entre les peuples américain et ukrainien", précisant avoir discuté du "soutien financier et militaire" à l'Ukraine et des "sanctions contre la Russie".
L'Ukraine gagnera la guerre "avant la fin de l'année"
La guerre en Ukraine connaîtra un "tournant" en août et la Russie sera défaite "avant la fin de l'année", a prédit le chef du renseignement militaire ukrainien, assurant que Kiev parviendrait à reconquérir l'ensemble de son territoire.
La victoire ne sera "pas facile", mais "elle arrivera", a déclaré Kyrylo Boudanov dans un entretien à la chaîne britannique Sky News publié vendredi soir, où il apparaît serein et se dit "optimiste" au vu de l'évolution actuelle du conflit.
"Le tournant aura lieu dans la deuxième partie d'août" et "la plupart des opérations militaires seront terminées d'ici la fin de l'année", prédit-il.
Selon M. Boudanov, l'armée russe "subit de lourdes pertes en hommes et en armements", notamment car l'Ukraine connaît "tout" d'elle, y compris ses plans militaires.
Pour Poutine, la fin de la neutralité militaire finlandaise serait une "erreur"
La fin de la neutralité militaire de la Finlande serait une "erreur", a estimé samedi le président russe Vladimir Poutine, lors d'un entretien téléphonique avec son homologue finlandais Sauli Niinistö, selon un communiqué du Kremlin.
"Vladimir Poutine a souligné que la fin de la politique traditionnelle de la neutralité militaire serait une erreur, puisqu'il n'y a aucune menace à la sécurité de la Finlande", indique le communiqué. L'annonce de la candidature d'Helsinki pour l'adhésion à l'Otan, vue d'un très mauvais oeil par Moscou, est attendue dimanche.
Le président de la Finlande s'est entretenu avec Vladimir Poutine
Le président finlandais Sauli Niinistö a appelé samedi son homologue russe Vladimir Poutine au sujet de la candidature imminente du pays nordique à l'Otan qui suscite l'hostilité de Moscou, a annoncé Helsinki.
"La conversation a été directe et sans détour et s'est passée sans contrariété. Eviter les tensions a été considéré comme important", a déclaré le chef de l'Etat finlandais dans un communiqué de la présidence.
Le G7 "ne reconnaîtra jamais les frontières" que la Russie tente de modifier par la force
Le G7 ne "reconnaîtra jamais" les frontières que la Russie veut imposer par la force avec sa guerre en Ukraine, ont affirmé samedi les ministres des Affaires étrangères du groupe des sept grandes puissances.
"Nous ne reconnaîtrons jamais les frontières que la Russie a essayé de changer par son intervention militaire", indiquent les chefs de la diplomatie dans une déclaration diffusée à l'issue d'une réunion de trois jours à Wangels, au nord de l'Allemagne
"Nous maintiendrons notre engagement à soutenir la souveraineté et l'intégrité territoriale de l'Ukraine, y compris la Crimée (...)", précisent-ils.
La Russie a cessé ses livraisons d'électricité à la Finlande
Les exportations d'électricité de Russie vers la Finlande ont cessé durant la nuit de vendredi à samedi après une annonce en ce sens d'un fournisseur russe, a dit à l'AFP un responsable de l'opérateur du réseau électrique finlandais.
L'entreprise responsable des ventes d'électricité russe à la Finlande, RAO Nordic, avait annoncé vendredi son intention de cesser ses livraisons à minuit, invoquant des impayés, au moment où la Finlande s'apprête à annoncer sa candidature à l'Otan.
Les combats font rage au Donbass, appel à la rescousse des défenseurs de Marioupol
Des combats particulièrement intenses sévissent dans la région du Donbass (est de l'Ukraine), sur laquelle Moscou se concentre sans effectuer d'avancée significative, tandis que des négociations "très difficiles" se déroulent sur le sort des derniers défenseurs de la stratégique ville portuaire de Marioupol.
Une région séparatiste de Géorgie va organiser un référendum sur son intégration à la Russie
Les autorités de la région séparatiste géorgienne prorusse d'Ossétie du Sud ont annoncé vendredi organiser le 17 juillet un référendum sur son intégration à la Russie.
Le "président" Anatoli Bibilov "a signé un décret sur la tenue d'un référendum dans la république d'Ossétie du Sud", ont déclaré ses services dans un communiqué, évoquant "l'aspiration historique" des habitants de ce petit territoire caucasien à rejoindre la Russie, dont elle est limitrophe.
"Nous rentrons à la maison", a commenté M. Bibilov sur la messagerie Telegram. "Le moment est venu de s'unir une fois pour toutes", "l'Ossétie du Sud et la Russie seront ensemble. C'est le début d'une grande nouvelle histoire", a-t-il ajouté.
Anatoli Bibilov n'a pas réussi à se faire réélire au poste de "président" au début du mois et la Russie a exprimé l'espoir que son successeur à ce poste, Alan Gagloïev, saurait assurer la "continuité" dans les relations avec Moscou.
L'Ossétie du Sud a été au centre de la guerre russo-géorgienne de 2008, à la suite de laquelle le Kremlin a reconnu son indépendance ainsi que celle d'une autre région séparatiste géorgienne, l'Abkhazie, et y a installé des bases militaires.
L'annonce du prochain référendum a été faite au 79e jour de l'invasion russe de l'Ukraine.
Les régions séparatistes ukrainiennes de Donetsk et de Lougansk, dont l'indépendance a aussi été reconnue par Moscou, ont de même fait part de leur intérêt pour une intégration à la Russie.
L'offensive contre l'Ukraine a suscité un élan de solidarité en Géorgie. Cette dernière avait déjà par le passé qualifié d'"inacceptable" le projet de l'Ossétie du Sud d'organiser un référendum sur son entrée dans la Fédération de Russie.
En août 2008, la Russie a attaqué la Géorgie, dont le gouvernement combattait des milices prorusses dans cette région, après qu'elles eurent bombardé des villages géorgiens. Les combats ont pris fin au bout de cinq jours avec l'établissement d'un cessez-le-feu négocié par l'Union européenne, mais ont fait plus de 700 morts et provoqué le déplacement de dizaines de milliers de Géorgiens de souche.
De jeunes patients en provenance d'Ukraine accueillis en Belgique
Un premier convoi de sept patients venant d'Ukraine est arrivé vendredi en Belgique, à l'aéroport militaire de Melsbroek, indique le SPF Santé publique. Le but de cette évacuation médicale, résultat d'une coopération entre plusieurs partenaires, est d'offrir à ces personnes des traitements médicaux adaptés.
Il s'agit de jeunes patients, âgés de 2 ans à 17 ans, souffrant de cancers du sang, telles que la leucémie ou de tumeurs solides comme des tumeurs cérébrales. Leurs proches et eux sont arrivés en Belgique via Lviv (Ukraine) et ensuite la Pologne, où un hôpital spécifique pour les enfants atteints de cancer fuyant les combats a été mis en place pour coordonner l'évacuation vers les différents pays européens.
Le vol, organisé par B-FAST, emmenait une équipe de pédiatres, d'infirmières et de traducteurs.
Arrivés en Belgique, les patients ont été emmenés à l'Hôpital militaire Reine Astrid de Neder-Over-Heembeek, où une plateforme d'accueil a été installée. Les enfants y ont été réexaminés par un médecin spécialiste et l'Office des étrangers a procédé à leur enregistrement.
Ils ont ensuite été répartis entre différents centres spécialisés en Belgique. Les proches sont, eux, hébergés par Fedasil dans les communes proches des hôpitaux traitants.
La Commission européenne contribue financièrement à hauteur de 75% aux frais de transport et est en charge de la coordination des évacuations médicales.
Le chef du Pentagone demande un cessez-le-feu "immédiat"
Le ministre américain de la Défense Lloyd Austin a demandé vendredi à son homologue russe Sergueï Choïgou un cessez-le-feu "immédiat" en Ukraine lors de leur première conversation téléphonique depuis le début de la guerre, a annoncé le Pentagone.
M. Austin "a exhorté à un cessez-le-feu immédiat en Ukraine et souligné l'importance de maintenir des lignes de communication", a indiqué dans un communiqué le porte-parole du Pentagone, John Kirby. Les deux dirigeants ont échangé "pour la première fois depuis le 18 février", a-t-il ajouté, sans donner plus de détails sur la conversation.
Selon un haut responsable du Pentagone, "l'appel en lui-même n'a résolu aucun problème aigu ou mené à des changements directs dans ce que les Russes font ou disent".
Dans un communiqué très court, le ministère de la Défense russe a affirmé que l'appel avait eu lieu "à l'initiative de la partie américaine", et que les deux ministres avaient "discuté des questions actuelles de la sécurité internationale, y compris de la situation en Ukraine".
Cet appel intervient alors que l'avancée des forces russes dans le Donbass, face aux troupes ukrainiennes, est en retard de plusieurs semaines par rapport aux plans du Kremlin, selon Washington. Mais Moscou n'a donné aucune indication de ralentissement ou de retrait et, selon les renseignements occidentaux, souhaite prendre le contrôle d'une large partie du territoire ukrainien, dans le sud et l'est du pays.
La Finlande et la Suède ont cette semaine exprimé leur souhait de rejoindre l'Otan, une conséquence directe de l'invasion russe de l'Ukraine, qui n'est pas membre de l'Alliance atlantique.
La Russie va suspendre ses livraisons d'électricité à la Finlande
La Russie va suspendre ses livraisons d'électricité à la Finlande à partir de samedi, en raison d'impayés, a annoncé vendredi le fournisseur RAO Nordic Oy, détenu à 100% par l'entreprise russe InterRAO.
Basé à Helsinki, RAO Nordic Oy n'a pas reçu de paiement pour l'électricité fournie à la Finlande depuis le 6 mai, a affirmé ce groupe dans un communiqué, en évoquant un manque de moyens pour payer l'électricité importée de Russie. "Nous sommes donc obligés de suspendre l'importation d'électricité à partir du 14 mai", explique le fournisseur.
L'opérateur du réseau électrique finlandais a assuré pouvoir se passer des importations de courant venues de Russie, suspendues au moment où la Finlande s'apprête à annoncer sa candidature à l'Otan.
"Nous étions préparés à cela et ce ne sera pas difficile. On peut gérer avec un peu plus d'importations de Suède et de Norvège", a déclaré vendredi Timo Kaukonen, un responsable des opérations de l'opérateur Fingrid.
Le "ministre des Affaires étrangères" du Vatican favorable à la fourniture d'armes
L'Ukraine a le droit de se défendre et a besoin d'armes pour le faire, a déclaré l'archevêque Paul Gallagher, responsable des relations du Vatican avec les autres États, dans une interview à la télévision italienne jeudi soir. Il est exceptionnel qu'un responsable du Vatican s'exprime de la sorte.
Le pape François est resté jusqu'à présent silencieux sur les livraisons d'armes et avait récemment qualifié dans une interview le commerce des armes de "scandale". Le pontife a cependant admis qu'il ne pouvait pas répondre à la question de savoir si l'approvisionnement (en armes, ndlr.) de l'Ukraine était juste ou pas.
Mgr Gallagher a également déclaré qu'il était important d'empêcher une nouvelle course aux armements parce qu'il y a une menace de "dimension nucléaire" à la guerre.
Le ministre des Affaires étrangères du Saint-Siège a également annoncé lors de l'émission "TG2 Post" qu'il se rendrait en visite à Kiev mercredi.
Une visite du pape François à Kiev ne semble pas pour tout de suite. Le pape veut d'abord rencontrer le président russe Vladimir Poutine à Moscou. Le président ukrainien Volodimir Zelensky a déjà invité François à se rendre dans la capitale ukrainienne.
L'UE va fournir une nouvelle aide militaire de 500 millions d'euros à l'Ukraine
L'Union européenne va fournir une aide militaire supplémentaire de 500 millions d'euros à l'Ukraine pour l'aider à se défendre contre l'invasion russe, a déclaré vendredi le chef de la diplomatie de l'Union européenne Josep Borrell.
Le financement de l'UE pour soutenir l'effort militaire ukrainien "sera ainsi porté à 2 milliards d'euros au total" depuis le début de la guerre le 24 février, a-t-il ajouté lors d'une déclaration à Wangels, dans le nord de l'Allemagne, où sont réunis jusqu'à samedi les chefs de la diplomatie du G7.
Plus de six millions d'Ukrainiens réfugiés à l'étranger
Plus de six millions d'Ukrainiens ont fui leur pays depuis le début de l'invasion par l'armée russe le 24 février, a indiqué jeudi le Haut commissariat aux réfugiés (HCR) à Genève.
À la date du 11 mai, 6.029.705 Ukrainiens avaient cherché refuge d'abord dans les pays limitrophes avant de souvent poursuivre leur odyssée, selon le site dédié du HCR. La Pologne accueille de très loin le plus grand nombre de réfugiés (3.272.943 au 11 mai).
Les femmes et les enfants représentent 90% de ces réfugiés, les hommes de 18 à 60 ans, susceptibles d'être mobilisés, n'ayant pas le droit de partir. Le flux quotidien de réfugiés s'est considérablement réduit depuis le début des hostilités.
Au mois de mars, ce sont presque 3,4 millions d'Ukrainiens qui ont fui leur pays, souvent dans l'urgence et avec très peu d'affaires personnelles. En avril, ils étaient un peu plus de 1,5 million à avoir choisi de fuir les combats et les violences. Depuis le début du mois de mai, ce sont presque 493.000 Ukrainiens qui ont traversé la frontière pour trouver refuge ailleurs.
Selon des estimations de l'ONU publiées fin avril, quelque 8,3 millions de personnes pourraient fuir cette année. À ces réfugiés viennent s'additionner les quelque huit millions de déplacés à l'intérieur du pays, selon un décompte du début mai réalisé par l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).
Avant l'invasion russe, l'Ukraine comptait une population de 37 millions de personnes dans les régions sous le contrôle de son gouvernement. Ce chiffre exclut la Crimée (Sud), annexée en 2014 par la Russie, et les régions de l'Est contrôlées par des séparatistes prorusses.
L'ONU réclame l'arrêt des bombardements d'écoles
L'ONU a réclamé jeudi l'arrêt des bombardements d'écoles en Ukraine en dénonçant dans le même temps leur utilisation à des fins militaires, lors d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU convoquée à la demande de la France et du Mexique.
"Ces attaques (d'écoles) doivent cesser", a souligné un haut responsable du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (Unicef), Omar Abdi. "Jusqu'à la semaine dernière, au moins 15 des 89 écoles - une sur six - soutenues par l'Unicef dans l'est de l'Ukraine avaient été endommagées ou détruites depuis le début de la guerre" le 24 février, a-t-il déploré.
"Des centaines d'écoles à travers le pays auraient été touchées par de l'artillerie lourde, des frappes aériennes et d'autres armes explosives dans des zones peuplées, tandis que d'autres écoles sont utilisées comme centres d'information, abris, centres d'approvisionnement ou à des fins militaires - avec un impact à long terme sur le retour des enfants à l'école", a aussi dénoncé Omar Abdi.
Lors du débat, le Mexique et la France ont rappelé que les attaques d'écoles étaient une violation flagrante du droit humanitaire.
"L'armée russe continue de tuer des civils, y compris des enfants" et "le coût de la guerre" pour ces derniers "est terrible", a affirmé l'ambassadeur français à l'ONU, Nicolas de Rivière, en réclamant l'arrêt des hostilités.
Responsable au département des Affaires humanitaires de l'ONU, Joyce Msuya, a fait valoir que "les combats intenses causent d'immenses souffrances humaines" et que "les civils - en particulier les femmes et les enfants - en paient le prix le plus lourd".
Il est particulièrement nécessaire de soutenir "l'action contre les mines", a aussi dit cette responsable. "Le déminage est une priorité pour ouvrir l'espace humanitaire", a-t-elle précisé.
"J'exhorte également les parties au conflit à supprimer tout obstacle à la circulation du personnel humanitaire afin d'assurer la poursuite de l'acheminement de l'aide vitale à travers l'Ukraine", a aussi indiqué Joyce Msuya.
Kiev discute avec Moscou de l'évacuation de 38 soldats grièvement blessés
Kiev mène des "pourparlers difficiles" avec la Russie sur l'évacuation de 38 soldats ukrainiens grièvement blessés, qui se trouvent dans les sous-sols de l'aciérie Azovstal, dernière poche de résistance ukrainienne à Marioupol, assiégée par les forces russes.
"Aujourd'hui les pourparlers ne portent que sur 38 soldats grièvement blessés. Nous travaillons étape par étape", a déclaré la vice-Première ministre ukrainienne Iryna Verechtchouk sur Telegram, réfutant le chiffre de 500 à 600 personnes avancé par certains médias.
"Nous menons des négociations très difficiles sur l'évacuation des combattants grièvement blessés d'Azovstal en échange des Russes capturés", a-t-elle ajouté.
Mme Verechtchouk avait indiqué mardi à l'AFP que "plus d'un millier" de militaires ukrainiens dont "des centaines de blessés" se trouvaient toujours dans l'immense complexe Azovstal, assiégée par les troupes russes à Marioupol après l'évacuation de tous les civils la semaine passée avec l'aide de l'ONU.
"Il y a des blessés graves qui nécessitent une évacuation urgente", a-t-elle précisé ajoutant que "la situation se dégradait chaque jour" dans cette usine de Marioupol, grand port du sud-est de l'Ukraine, dévasté par les combats et quasi totalement sous contrôle russe.
Avec le départ des civils d'Azovstal, les autorités ukrainiennes travaillent désormais à évacuer les soldats blessés, le personnel médical et les chapelains militaires de l'aciérie, tout en espérant l'aide des organisations internationales et de la Turquie.
L'ONU lance une enquête sur les atrocités reprochées aux troupes russes
Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a resserré jeudi son étau sur la Russie en approuvant à une très large majorité l'ouverture d'une enquête sur les atrocités reprochées aux troupes d'occupation russes.
La résolution, adoptée par 33 votes pour, 2 contre (Chine et Erythrée) et 12 absentions, demande que la commission internationale de l'ONU sur l'Ukraine mène une "enquête" sur les graves violations des droits de l'homme commises dans les régions de Kiev, Tcherniguiv, Kharkiv et Soumy à la fin de février et en mars 2022, "en vue de demander des comptes aux responsables".
Les forces russes accusées de crimes de guerre dans la région de Kharkiv
Les autorités ukrainiennes et des témoins interrogés par l'AFP ont accusé jeudi les forces russes d'avoir tiré au char sur une maison dans un village près de Kharkiv, dans l'est du pays, tuant plusieurs civils.
Selon le parquet de cette région frontalière de la Russie, les faits se sont déroulés le 27 mars dans le village de Stepanki, alors occupé par les forces de Moscou et depuis revenu sous contrôle de Kiev.
"Les militaires (russes) ont bombardé une maison d'habitation avec un char. Deux hommes et une femme ont été tués", a-t-il indiqué dans un communiqué, précisant que leurs corps, enterrés par les voisins dans la cour de leur maison, ont été exhumés mercredi.
La police a elle évoqué quatre morts, dont trois ont été exhumés mercredi. Elle a publié des photographies d'une maison carbonisée et de tombes surmontées de simples croix faites avec des branches de bois.
Selon des témoins interrogés pas l'AFP, les six personnes qui vivaient dans la maison buvaient du thé dans la cour lorsqu'un char russe s'est approché.
L'Ukraine dénonce à l'ONU "la liste interminable" des exactions russes
L'Ukraine et ses alliés ont dénoncé jeudi à l'ONU "la liste interminable" des exactions commises par la Russie depuis l'invasion du 24 février, lors d'une session extraordinaire du Conseil des droits de l'homme que Moscou a boycottée.
A l'issue de la réunion, demandée par Kiev, les 47 États membres du Conseil doivent se prononcer sur un projet de résolution demandant une "enquête" de la commission internationale de l'ONU sur l'Ukraine à propos de graves violations des droits de l'homme, reprochées aux troupes d'occupation russes dans les régions de Kiev, Tcherniguiv, Kharkiv et Soumy à la fin de février et en mars 2022, "en vue de demander des comptes aux responsables".
Gazprom annonce cesser d'utiliser un gazoduc clé pour le transit via la Pologne
Le géant gazier russe Gazprom a annoncé jeudi cesser d'utiliser un gazoduc clé pour le transit de gaz à l'Europe via la Pologne, en réplique aux sanctions occidentales imposées à la Russie à cause de son offensive en Ukraine.
L'adoption des contre-sanctions russes "signifie une interdiction d'utiliser un gazoduc appartenant à EuRoPol GAZ (qui exploite la partie polonaise du gazoduc Yamal-Europe, ndlr) pour transporter du gaz russe à travers la Pologne", a indiqué Gazprom dans un communiqué sur Telegram.