L'Ukraine gagnera la guerre "avant la fin de l'année"
La guerre en Ukraine connaîtra un "tournant" en août et la Russie sera défaite "avant la fin de l'année", a prédit le chef du renseignement militaire ukrainien, assurant que Kiev parviendrait à reconquérir l'ensemble de son territoire.
La victoire ne sera "pas facile", mais "elle arrivera", a déclaré Kyrylo Boudanov dans un entretien à la chaîne britannique Sky News publié vendredi soir, où il apparaît serein et se dit "optimiste" au vu de l'évolution actuelle du conflit.
"Le tournant aura lieu dans la deuxième partie d'août" et "la plupart des opérations militaires seront terminées d'ici la fin de l'année", prédit-il.
Selon M. Boudanov, l'armée russe "subit de lourdes pertes en hommes et en armements", notamment car l'Ukraine connaît "tout" d'elle, y compris ses plans militaires.
Le chef du Pentagone demande un cessez-le-feu "immédiat"
Le ministre américain de la Défense Lloyd Austin a demandé vendredi à son homologue russe Sergueï Choïgou un cessez-le-feu "immédiat" en Ukraine lors de leur première conversation téléphonique depuis le début de la guerre, a annoncé le Pentagone.
M. Austin "a exhorté à un cessez-le-feu immédiat en Ukraine et souligné l'importance de maintenir des lignes de communication", a indiqué dans un communiqué le porte-parole du Pentagone, John Kirby. Les deux dirigeants ont échangé "pour la première fois depuis le 18 février", a-t-il ajouté, sans donner plus de détails sur la conversation.
Selon un haut responsable du Pentagone, "l'appel en lui-même n'a résolu aucun problème aigu ou mené à des changements directs dans ce que les Russes font ou disent".
Dans un communiqué très court, le ministère de la Défense russe a affirmé que l'appel avait eu lieu "à l'initiative de la partie américaine", et que les deux ministres avaient "discuté des questions actuelles de la sécurité internationale, y compris de la situation en Ukraine".
Cet appel intervient alors que l'avancée des forces russes dans le Donbass, face aux troupes ukrainiennes, est en retard de plusieurs semaines par rapport aux plans du Kremlin, selon Washington. Mais Moscou n'a donné aucune indication de ralentissement ou de retrait et, selon les renseignements occidentaux, souhaite prendre le contrôle d'une large partie du territoire ukrainien, dans le sud et l'est du pays.
La Finlande et la Suède ont cette semaine exprimé leur souhait de rejoindre l'Otan, une conséquence directe de l'invasion russe de l'Ukraine, qui n'est pas membre de l'Alliance atlantique.
La Russie va suspendre ses livraisons d'électricité à la Finlande
La Russie va suspendre ses livraisons d'électricité à la Finlande à partir de samedi, en raison d'impayés, a annoncé vendredi le fournisseur RAO Nordic Oy, détenu à 100% par l'entreprise russe InterRAO.
Basé à Helsinki, RAO Nordic Oy n'a pas reçu de paiement pour l'électricité fournie à la Finlande depuis le 6 mai, a affirmé ce groupe dans un communiqué, en évoquant un manque de moyens pour payer l'électricité importée de Russie. "Nous sommes donc obligés de suspendre l'importation d'électricité à partir du 14 mai", explique le fournisseur.
L'opérateur du réseau électrique finlandais a assuré pouvoir se passer des importations de courant venues de Russie, suspendues au moment où la Finlande s'apprête à annoncer sa candidature à l'Otan.
"Nous étions préparés à cela et ce ne sera pas difficile. On peut gérer avec un peu plus d'importations de Suède et de Norvège", a déclaré vendredi Timo Kaukonen, un responsable des opérations de l'opérateur Fingrid.
Kiev discute avec Moscou de l'évacuation de 38 soldats grièvement blessés
Kiev mène des "pourparlers difficiles" avec la Russie sur l'évacuation de 38 soldats ukrainiens grièvement blessés, qui se trouvent dans les sous-sols de l'aciérie Azovstal, dernière poche de résistance ukrainienne à Marioupol, assiégée par les forces russes.
"Aujourd'hui les pourparlers ne portent que sur 38 soldats grièvement blessés. Nous travaillons étape par étape", a déclaré la vice-Première ministre ukrainienne Iryna Verechtchouk sur Telegram, réfutant le chiffre de 500 à 600 personnes avancé par certains médias.
"Nous menons des négociations très difficiles sur l'évacuation des combattants grièvement blessés d'Azovstal en échange des Russes capturés", a-t-elle ajouté.
Mme Verechtchouk avait indiqué mardi à l'AFP que "plus d'un millier" de militaires ukrainiens dont "des centaines de blessés" se trouvaient toujours dans l'immense complexe Azovstal, assiégée par les troupes russes à Marioupol après l'évacuation de tous les civils la semaine passée avec l'aide de l'ONU.
"Il y a des blessés graves qui nécessitent une évacuation urgente", a-t-elle précisé ajoutant que "la situation se dégradait chaque jour" dans cette usine de Marioupol, grand port du sud-est de l'Ukraine, dévasté par les combats et quasi totalement sous contrôle russe.
Avec le départ des civils d'Azovstal, les autorités ukrainiennes travaillent désormais à évacuer les soldats blessés, le personnel médical et les chapelains militaires de l'aciérie, tout en espérant l'aide des organisations internationales et de la Turquie.
L'ONU lance une enquête sur les atrocités reprochées aux troupes russes
Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a resserré jeudi son étau sur la Russie en approuvant à une très large majorité l'ouverture d'une enquête sur les atrocités reprochées aux troupes d'occupation russes.
La résolution, adoptée par 33 votes pour, 2 contre (Chine et Erythrée) et 12 absentions, demande que la commission internationale de l'ONU sur l'Ukraine mène une "enquête" sur les graves violations des droits de l'homme commises dans les régions de Kiev, Tcherniguiv, Kharkiv et Soumy à la fin de février et en mars 2022, "en vue de demander des comptes aux responsables".
L'Ukraine dénonce à l'ONU "la liste interminable" des exactions russes
L'Ukraine et ses alliés ont dénoncé jeudi à l'ONU "la liste interminable" des exactions commises par la Russie depuis l'invasion du 24 février, lors d'une session extraordinaire du Conseil des droits de l'homme que Moscou a boycottée.
A l'issue de la réunion, demandée par Kiev, les 47 États membres du Conseil doivent se prononcer sur un projet de résolution demandant une "enquête" de la commission internationale de l'ONU sur l'Ukraine à propos de graves violations des droits de l'homme, reprochées aux troupes d'occupation russes dans les régions de Kiev, Tcherniguiv, Kharkiv et Soumy à la fin de février et en mars 2022, "en vue de demander des comptes aux responsables".
Trois morts et 12 blessés dans une frappe russe dans le nord-est
Une frappe aérienne russe sur la ville de Novgorod-Siverskiï, dans le nord-est de l'Ukraine, a fait au moins trois morts et douze blessés dans la nuit de mercredi à jeudi, ont annoncé jeudi les services de secours locaux à l'AFP.
"Il y a trois personnes tuées et douze blessées à la suite d'une frappe" sur Novgorod-Siverskiï, a affirmé un porte-parole des secours, donnant un premier bilan.
"Aujourd'hui, vers 00h10 et 00h23, l'ennemi a effectué une frappe aérienne, probablement à partir d'un (chasseur) Su-30SM", ont indiqué dans un communiqué les forces ukrainiennes.
"L'ennemi a tiré sur une école et un internat", a précisé de son côté les secours nationaux ukrainiens sur Telegram, provoquant un incendie qui "a détruit (...) une superficie de 280m2".
"Les (Russes) ont frappé des infrastructures critiques, dont des écoles. D'autres bâtiments administratifs et des maisons résidentielles ont également été endommagés", avait pour sa part indiqué le gouverneur de la région de Tcherniguiv, Viatcheslav Tchaouss.
Il a accompagné son message de plusieurs photos, sur lesquelles on voyait des bâtiments complètement détruits, des voitures calcinées et un nuage de fumée émergeant des décombres.
L'Ukraine demande qu'on lui "réserve" une place dans l'UE
Le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba a demandé jeudi qu'une place soit "réservée" pour son pays dans l'Union européenne, même si les négociations d'adhésion doivent durer longtemps.
"On entend très souvent que l'Ukraine appartient à la famille européenne et à présent il importe de réserver cette place" pour le pays dans l'Union européenne, a-t-il déclaré à la télévision publique allemande au début d'une visite dans le pays.
"Nous ne parlons pas vraiment de l'adhésion de l'Ukraine à l'UE le plus rapidement possible, mais il est très important pour nous de réserver cette place à l'Ukraine", a martelé M. Kouleba sur la chaîne publique ARD.
Kiev a présenté sa candidature à l'adhésion à l'UE le 28 février, quelques jours après le début de l'invasion russe, mais certains pays membres occidentaux sont réservés, y compris sur l'octroi du statut de candidat à l'Ukraine, cherchant à éviter une procédure d'adhésion accélérée.
Le président français Emmanuel Macron a estimé lundi à Berlin qu'il faudrait "des décennies" à un pays comme l'Ukraine pour rejoindre l'UE, et a suggéré qu'en attendant elle fasse partie d'une "communauté politique européenne" pouvant inclure également la Grande-Bretagne, sortie de l'UE en 2020. Une idée soutenue également par le chancelier allemand Olaf Scholz.
Un premier procès pour crime de guerre
Un soldat russe de 21 ans va être jugé pour crime de guerre en Ukraine, ce qui sera le premier procès avec ce chef d'accusation dans le pays envahi par la Russie le 24 février, a annoncé mercredi la procureure générale de Kiev.
Vadim Shishimarin est accusé d'avoir tiré avec une kalachnikov par la fenêtre à bord d'une voiture dans laquelle il circulait, abattant un civil de 62 ans qui n'était pas armé, a expliqué le bureau de la procureure Iryna Venediktova dans un communiqué, soulignant qu'il avait agi pour empêcher l'homme de témoigner dans une affaire de vol de voiture.
Le soldat accusé se déplaçait avec quatre autres soldats russes après l'attaque de leur convoi le 28 février et ils ont volé une voiture près du village de Chupakhivka, a poursuivi le communiqué, expliquant que le civil -qui n'a pas été identifié- circulait à bicyclette sur le bord de la route non loin de son domicile lorsque le vol s'est produit.
"L'un des soldats a ordonné à l'accusé de tuer un civil afin qu'il ne les dénonce pas", a relevé la justice. "L'homme est mort sur place, à quelques dizaines de mètres seulement de chez lui".
Vadim Shishimarin, placé en détention, risque un emprisonnement à vie s'il est reconnu coupable de crime de guerre et de meurtre avec préméditation.
Le bureau du procureur a rendu publique une photo de l'accusé mais n'a pas indiqué les circonstances ayant conduit à son arrestation, ni ce qu'il était advenu des autres soldats présents au moment des faits présumés.
Un commandant assiégé à Marioupol demande l'aide d'Elon Musk
Un commandant ukrainien faisant partie des combattants assiégés par les forces russes dans l'usine Azovstal à Marioupol a lancé mercredi un appel à l'aide adressé directement au milliardaire américain Elon Musk pour qu'il intervienne afin de les sauver.
"Les gens disent que vous venez d'une autre planète pour apprendre aux gens à croire en l'impossible. (...) À l'endroit où je vis, il est presque impossible de survivre", a tweeté Sergueï Volyna, commandant de la 36e Brigade des Marines de Marioupol.
"Aidez-nous à quitter Azovstal pour un pays tiers. Si ce n'est pas vous, qui d'autre? Donnez-moi une piste", a-t-il poursuivi, indiquant avoir créé un compte sur Twitter spécifiquement pour interpeller directement l'homme le plus riche du monde.
Kiev a indiqué cette semaine que plus d'un millier de soldats, dont beaucoup sont blessés, se trouvaient toujours dans les entrailles du site sidérurgique qui abritent un labyrinthe souterrain très étendu datant de l'ère soviétique. C'est la seule poche de résistance de la ville portuaire stratégique de Marioupol, autrement désormais contrôlée par les Russes.
Elon Musk compte 92 millions d'abonnés sur Twitter, dont les utilisateurs en Ukraine se sont multipliés pour être informés et trouver de l'aide.
Le fantasque milliardaire a défié mi-mars le président russe Vladimir Poutine dans un "combat d'homme à homme" avec comme enjeu l'Ukraine.
Une cargaison de terminaux du service internet par satellite Starlink d'Elon Musk est arrivée début mars en Ukraine, pour aider à apporter une connexion à internet aux zones frappées par les assauts de l'armée russe qui a envahi le pays le 24 février.
La Russie appelle à l'évacuation de villes de l'est de l'Ukraine
Le commandement militaire russe a exhorté, dans la nuit de mercredi à jeudi, les organisations humanitaires à évacuer les villes de Kramatorsk et Sloviansk, dans l'est de l'Ukraine.
"Compte tenu de la situation humanitaire catastrophique qui s'annonce pour la plupart des civils à Kramatorsk et Sloviansk, nous appelons la communauté internationale, l'ONU, l'OSCE et le Comité international de la Croix-Rouge à prendre immédiatement toutes les mesures pour l'évacuation rapide et sûre des civils de ces villes sous le contrôle initié des forces armées ukrainiennes", a déclaré le colonel-général Mikhaïl Mizintsev, du ministère russe de la Défense, cité par l'agence Interfax mercredi soir.
M. Mizintsev a affirmé que les troupes ukrainiennes sont retranchées à Kramatorsk et Sloviansk et utilisent leur propre population civile comme boucliers humains.
Il a affirmé qu'il restait environ 90.000 civils dans ces deux villes. Elles sont considérées comme les pierres angulaires des lignes défensives ukrainiennes dans l'est de l'Ukraine.
Kiev propose un échange pour sauver ses soldats dans l'aciérie
L'Ukraine a proposé, mercredi, un accord d'échange à l'armée russe dans le but de sauver les derniers soldats et civils retranchés dans l'aciérie Azovstal, dans la ville portuaire assiégée de Marioupol.
"Nous évacuerons nos blessés graves via un couloir humanitaire", a déclaré la vice-Première ministre chargée des Territoires occupés, Irina Vereshuk.
Dans le même temps, l'armée ukrainienne libèrerait des prisonniers de guerre russes. Les négociations sont toujours en cours et aucun accord n'a encore été conclu.
Plusieurs rapports ont fait état d'un état physique dégradé des soldats ukrainiens blessés dans l'aciérie ces derniers jours. Selon les médecins, il y a une grave pénurie de médicaments.
L'aciérie d'Azovstal est le dernier bastion de la défense ukrainienne dans la ville portuaire de Marioupol, lourdement assiégée depuis plusieurs semaines. L'armée russe exige que les Ukrainiens se rendent, ce que ces derniers refusent.
Un mort et trois blessés dans une attaque en Russie depuis l'Ukraine
Une personne a été tuée et trois autres blessées dans le sud-ouest de la Russie après des bombardements provenant d'Ukraine, a annoncé mercredi le gouverneur russe de la région touchée.
"Pour le moment, une personne a perdu la vie, il est mort dans l'ambulance, et il y a trois blessés", a déclaré le gouverneur de la région de Belgorod, Vyacheslav Gladkov, sur l'application de messagerie Telegram.
Il a précisé que la situation était "la plus difficile" qu'ait connu sa région depuis que le président russe Vladimir Poutine a envoyé des troupes en Ukraine le 24 février.
M. Gladkov a accusé l'Ukraine d'avoir visé le village de Solokhi, précisant qu'une maison avait été en partie détruite.
Les pro-russes de la région de Kherson veulent demander à Poutine une annexion
Les autorités installées par Moscou dans la région ukrainienne de Kherson comptent demander à Vladimir Poutine une annexion, a indiqué mercredi un responsable régional pro-russe.
"Il y aura une demande (adressée au président russe) pour intégrer la région de Kherson en tant que sujet à part entière de la fédération de Russie", a dit aux agences russes Kirill Stremooussov, chef adjoint de l'administration militaro-civile de Kherson, région conquise par l'armée russe durant l'offensive déclenchée par Moscou en février contre l'Ukraine.
La région de Kherson, située juste au nord de la Crimée annexée par Moscou en 2014, est essentielle pour approvisionner la péninsule en eau.
Sa conquête, seule véritable succès militaire pour Moscou depuis le début de sa campagne, permet aussi de constituer un pont terrestre reliant la Crimée, la région séparatiste pro-russe de Donetsk et le territoire russe.
Sa prise devait aussi permettre à Moscou de se lancer à l'assaut du grand port d'Odessa, au sud-ouest de l'Ukraine, sans succès jusqu'ici, ainsi que vers le Nord en direction des villes de Zaporijjia et Dnipro.
"Plus d'un millier" de militaires ukrainiens toujours à Azovstal
"Plus d'un millier" de militaires ukrainiens, dont "des centaines de blessés", se trouvent toujours dans l'aciérie Azovstal assiégée par les troupes russes à Marioupol, dans le sud-est de l'Ukraine, a indiqué mardi la vice-Première ministre ukrainienne Iryna Verechtchouk.
Après l'évacuation de tous les civils la semaine passée avec l'aide de l'ONU, "plus d'un millier" de militaires, dont des "centaines de blessés", demeurent dans les galeries souterraines de ce vaste complexe métallurgique, a-t-elle déclaré à l'AFP au téléphone. "Il y a des blessés graves qui nécessitent une évacuation urgente", a-t-elle précisé.
La Russie absente à la réunion spéciale du Conseil des droits de l'homme
La Russie ne va pas participer à la session extraordinaire du Conseil des droits de l'homme de l'ONU sur "la détérioration de la situation des droits humains en Ukraine", a annoncé mardi la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova.
"La délégation russe ne va pas légitimer par sa présence ce nouveau show politique organisé sous forme d'une session extraordinaire", a déclaré Mme Zakharova dans un communiqué.
"Malheureusement, nos arguments et éclaircissements sur les vrais objectifs de cette opération militaire spéciale et la situation réelle sur le terrain sont totalement ignorés", a-t-elle déploré. "Il est évident qu'ils ne seront pas entendus cette fois non plus", a ajouté la porte-parole, en qualifiant cette session de "nouvelle démarche antirusse de l''Occident collectif'".
Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU va organiser jeudi cette session extraordinaire à la demande de Kiev, soutenue par 15 autres États membres du Conseil, dont la France, la Gambie, le Japon, le Mexique, les États-Unis et la Pologne, et par plus de 35 pays observateurs, dont la Bulgarie, la Hongrie, la Suisse et la Turquie.
Il s'agit de la première réunion consacrée à ce sujet depuis que l'Assemblée générale de l'ONU a suspendu la Russie début avril de la plus haute instance de l'organisation internationale en matière des droits de l'homme.
Toutefois, Moscou ayant anticipé sa suspension en renonçant à son statut de membre du Conseil des droits de l'homme, la Russie avait le droit de participer aux travaux du Conseil jeudi si elle le souhaite en tant que pays observateur.
Les séparatistes prorusses défilent à Marioupol
Un gigantesque ruban de Saint-Georges, symbole patriotique russe, a été porté lundi par les séparatistes prorusses à travers Marioupol, port ukrainien conquis presque entièrement par l'armée russe, au prix d'énormes destructions. La manifestation a eu lieu à l'occasion des célébrations du 9 mai qui marquent la victoire sur les nazis en 1945.
Le ruban aux rayures orange et noires est arboré depuis le début des années 2000 par des millions de Russes en souvenir des soldats soviétiques tombés face aux nazis. Une version de 300 mètres a été portée lundi dans Marioupol par un cortège conduit par le dirigeant séparatiste Denis Pouchiline.
Macron appelle à la création d'une "communauté politique européenne" pour accueillir notamment l'Ukraine
Le président français Emmanuel Macron a appelé lundi à la création d'une "communauté politique européenne" pour accueillir notamment l'Ukraine, en parallèle d'une procédure d'adhésion à l'UE qui prendrait "des décennies".
"Cette organisation européenne nouvelle permettrait aux nations européennes démocratiques adhérant à notre socle de valeurs, de trouver un nouvel espace de coopération politique, de sécurité, de coopération", a déclaré Emmanuel Macron à l'occasion de la clôture de la Conférence sur l'avenir de l'Europe.
En visite surprise en Ukraine, Charles Michel forcé de s'abriter à cause de frappes
En visite surprise à Odessa, grande ville du sud de l'Ukraine, le président du Conseil européen Charles Michel a été forcé de s'abriter en raison de frappes de missiles, a rapporté un responsable de l'UE.
Selon cette source, lors d'une rencontre entre M. Michel et le Premier ministre ukrainien Denys Chmygal, "les participants ont dû interrompre la réunion pour se mettre à l'abri car des missiles ont à nouveau frappé la région d'Odessa".
La Commission européenne se prononcera en juin sur une éventuelle candidature de l'Ukraine à l'UE
La Commission européenne rendra son "opinion" en juin sur une éventuelle candidature de l'Ukraine à l'UE, a annoncé sa présidente, Ursula von der Leyen.
L'ambassadeur russe en Pologne arrosé d'une substance rouge
L'ambassadeur russe en Pologne a été arrosé lundi d'une substance rouge et pris à partie par des manifestants pro-ukrainiens, en marge d'une cérémonie à Varsovie marquant la fin de la Seconde Guerre mondiale, a rapporté l'agence russe Ria Novosti.
Des images diffusées, sans le son, par cette agence montrent le diplomate, Sergueï Andreïev, la chemise et le visage maculés de rouge, tout comme plusieurs personnes de son entourage. Derrière eux, des drapeaux ukrainiens brandis par des manifestants sont visibles.
Selon Ria Novosti, l'ambassadeur devait déposer une gerbe de fleurs au cimetière de Varsovie où reposent les soldats soviétiques morts durant la Seconde Guerre mondiale à l'occasion des commémorations du 9 mai 1945, date qui pour les Russes marque la victoire sur l'Allemagne nazie.
Selon le Royaume-Uni, les provisions russes en armes de précision sont quasiment épuisées
La Russie a "épuisé l'essentiel de son stock d'armes de précision", a déclaré lundi le ministère britannique de la Défense. La mise à jour quotidienne des renseignements précise que les troupes russes utilisent des munitions obsolètes en Ukraine pour cette raison.
Ces munitions obsolètes sont non seulement moins fiables et précises, mais aussi plus faciles à intercepter. Au début de l'invasion de l'Ukraine, la Russie affirmait pouvoir toucher des cibles avec une grande précision et limiter les dommages collatéraux. Mais ces armes de précision s'épuisent, la guerre durant plus longtemps que prévu par la Russie, estime Londres.
La Russie dément
Le vice-Premier ministre russe Youri Borissov a déjà démenti ces affirmations, affirmant, selon l'agence de presse russe Interfax, que la Russie disposait de suffisamment de missiles et de munitions de haute précision pour que l'armée puisse remplir toutes ses tâches.
L'Ukraine ne laissera pas la Russie "s'approprier la victoire" sur le nazisme
L'Ukraine ne laissera pas la Russie "s'approprier la victoire sur le nazisme" en 1945, a déclaré le président ukrainien Volodymyr Zelensky lundi, jour où la Russie fête en grande pompe la victoire dans la Seconde Guerre mondiale.
"Nous sommes fiers de nos prédécesseurs qui, avec d'autres peuples dans le cadre de la coalition anti-hitlérienne, ont vaincu le nazisme. Nous ne laisserons personne annexer cette victoire, se l'approprier", a-t-il déclaré dans un message vidéo, qui le montre marchant dans l'avenue centrale de Kiev.
"Nous avons vaincu à l'époque, nous vaincrons maintenant", a-t-il ajouté en référence à l'invasion russe de l'Ukraine depuis le 24 février.
L'armée russe défend "la patrie" en Ukraine, affirme Poutine
Le président russe Vladimir Poutine a proclamé lundi que son armée combattait en Ukraine pour défendre la patrie, face à la "menace inacceptable" que représente son voisin soutenu par l'Occident.
"Je m'adresse à nos forces armées: vous vous battez pour la patrie, pour son avenir", a-t-il dit depuis la place Rouge, face à des milliers de soldats participant au défilé du 9 mai qui marque la victoire soviétique sur les nazis en 1945.
M. Poutine a ensuite souligné que tout devait être fait pour éviter que "l'horreur d'une nouvelle guerre globale ne se répète".
Soixante morts dans une école bombardée dans l'est de l'Ukraine
Soixante personnes ont été tuées samedi dans le bombardement d'une école dans la région de Lougansk dans l'est de l'Ukraine, a confirmé dimanche le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
"Pas plus tard qu'hier, dans le village de Bilogorivka, dans la région de Lougansk, une bombe russe a tué 60 civils", a affirmé M. Zelensky lors d'une intervention en visioconférence à un sommet du G7.
Le G7 s'engage à ne plus acheter de pétrole russe
"Le G7 tout entier s'est engagé aujourd'hui à interdire ou supprimer progressivement les importations de pétrole russe", a annoncé dimanche la Maison Blanche dans un communiqué.
Cette décision "va porter un coup dur à la principale artère irriguant l'économie de (Vladimir) Poutine et le priver des revenus dont il a besoin pour financer sa guerre" contre l'Ukraine, affirme l'exécutif américain.
Son communiqué ne précise toutefois pas quels engagements exactement a pris chacun des membres du G7, à savoir l'Allemagne (qui en a la présidence cette année), le Canada, les Etats-Unis, la France, l'Italie, le Japon, et le Royaume-Uni.
"Capituler n'est pas une option"
Les militaires ukrainiens retranchés depuis de nombreuses semaines dans les galeries souterraines de l'immense aciérie Azovstal, dernier bastion de résistance face à l'armée russe dans le port dévasté de Marioupol (sud-est) ont annoncé dimanche qu'ils excluaient de se rendre.
"Capituler n'est pas une option, car notre vie n'intéresse pas la Russie. Nous laisser en vie ne leur importe pas", a déclaré Ilya Samoïlenko, officier du renseignement ukrainien, au cours d'une conférence de presse diffusée par vidéo.
"Les Russes bombardent une école à Louhansk", on craint des dizaines de morts
Les autorités ukrainiennes ont évoqué jusqu'à 60 morts après une frappe aérienne russe sur une école de la région de Louhansk, dans l'est du pays.
Jusqu'à présent, deux corps ont été retrouvés après la frappe aérienne sur l'école de Bilogorivka, a annoncé dimanche le gouverneur de la région, Serhiy Haidai, sur sa chaîne Telegram. "Les 60 personnes qui se trouvent encore sous les décombres du bâtiment sont probablement toutes mortes", a-t-il ajouté.
Selon lui, la frappe aérienne s'est produite dès samedi après-midi. Dans le bâtiment de l'école, 90 personnes avaient cherché refuge contre les attaques russes. Le bombardement a provoqué un incendie dans l'école et le bâtiment s'est effondré. Les services d'urgence ont pu secourir 30 personnes, dont sept ont été blessées, a précisé le gouverneur.
Louhansk et Donetsk forment ensemble la région du Donbass, où la Russie a recentré ses attaques depuis les échecs dans sa progression à Kiev et dans d'autres parties de l'Ukraine. Les séparatistes pro-russes combattent les forces gouvernementales ukrainiennes dans la région depuis 2014.
L'Ukraine signale des attaques de missiles russes sur Odessa
L'Ukraine a signalé samedi de nouvelles attaques de missiles russes sur Odessa, la plus grande ville de la mer Noire. Plus tôt dans la journée, des projectiles auraient atterri près de la ville portuaire d'importance stratégique. Les autorités n'ont pas évoqué de potentielles victimes.
Un aéroport militaire aurait également été touché. Deux autres projectiles à longue portée ont touché une piste déjà endommagée par une attaque précédente. Le gouvernement de Kiev a ensuite déclaré qu'un missile avait frappé une usine de meubles dans la zone urbaine d'Odessa.
Le ministère russe de la Défense a confirmé avoir lancé des attaques sur des cibles à Artsiz, Odessa et Voznesensk. Le Kremlin semble vouloir s'emparer de toute la zone côtière de l'Ukraine afin d'isoler le pays de la mer Noire. Cela créerait également un lien direct avec la Transnistrie, un État nain pro-russe qui s'est séparé de la Moldavie et qui est à peine reconnu au niveau international.
Des attaques à la roquette ont également été signalées ailleurs en Ukraine. Dans la région frontalière de Sumi, au nord-est du pays, au moins une personne aurait été blessée. Moscou a affirmé avoir détruit des armes américaines et européennes avec des missiles Iskander dans les environs de Kharkov.
Pas de preuve que la Russie envisage d'utiliser des armes nucléaires tactiques, selon la CIA
La CIA, principale agence de renseignement américaine, ne perçoit aucune indication que la Russie se prépare à utiliser des armes nucléaires tactiques dans le conflit en Ukraine, a déclaré son directeur Bill Burns samedi.
"Nous ne voyons pas à ce stade, en tant que service de renseignement, de preuve concrète montrant que la Russie prépare le déploiement ou même l'utilisation potentielle d'armes nucléaires tactiques", a-t-il affirmé lors d'une conférence.
"Toutes les femmes, tous les enfants, toutes les personnes âgées" évacués d'Azovstal, annonce Kiev
Toutes les femmes civiles, tous les enfants et personnes âgées ont été évacués de l'aciérie Azovstal, dernière poche de résistance des forces ukrainiennes face à l'armée russe dans la ville dévastée de Marioupol, a annoncé Kiev samedi.
"L'ordre du président a été exécuté: toutes les femmes, tous les enfants et toutes les personnes âgées ont été évacués d'Azovstal. Cette partie de la mission humanitaire de Marioupol est accomplie", a déclaré la vice-Première ministre ukrainienne Iryna Verechtchouk sur les réseaux sociaux.
La Russie restera "pour toujours" dans le sud de l'Ukraine
La Russie restera "pour toujours" dans le sud de l'Ukraine, a affirmé vendredi un haut responsable parlementaire russe, Andreï Tourtchak, lors d'une visite à Kherson, importante ville ukrainienne dont Moscou revendique le contrôle total depuis mars.
"En m'adressant aux habitants de la région de Kherson, j'aimerais dire encore une fois que la Russie est là pour toujours. On ne doit en avoir aucun doute", a déclaré M. Tourtchak, premier adjoint au président du Conseil de la Fédération (chambre haute du Parlement), cité par les agences de presse russes.
La Russie exclut l'utilisation de l'arme nucléaire en Ukraine
Le ministère russe des Affaires étrangères a exclu vendredi l'utilisation d'armes nucléaires en Ukraine. Elles ne sont d'aucune utilité pour "l'opération militaire spéciale", a-t-il déclaré, désignant ainsi l'invasion du pays voisin.
"Les scénarios de notre utilisation possible des armes nucléaires sont clairement détaillés dans les documents doctrinaux russes", a expliqué un porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Alexei Sajzev, selon les médias d'Etat russes.
"Ils ne s'appliquent pas à l'exécution des tâches à réaliser dans le cadre de l'opération militaire spéciale en Ukraine."
Les Ukrainiens accusent les Russes de tirer durant l'évacuation de civils à Azovstal
Le régiment Azov, qui défend l'immense aciérie Azovstal où sont retranchés les derniers combattants ukrainiens de Marioupol, a accusé vendredi les forces russes d'avoir visé une de ses voitures participant à l'opération d'évacuation de civils, tuant un soldat.
"Durant le cessez-le-feu sur le territoire de l'usine Azovstal, une voiture a été visée par les Russes avec un missile guidé antichar. Cette voiture se dirigeait vers des civils pour les évacuer de l'usine", a affirmé le régiment sur la messagerie Telegram.
"Un combattant a été tué et six blessés", a-t-il ajouté. "L'ennemi continue de violer tous les accords et de ne pas respecter les garanties de sécurité des évacuations de civils", poursuit ce court message.
Embargo sur le pétrole russe: les négociations européennes s'annoncent difficiles
Une nouvelle mouture du projet d'embargo européen sur le pétrole russe avec des modifications demandées par plusieurs Etats membres est discutée vendredi à Bruxelles, mais la Hongrie bloque la proposition, ont indiqué plusieurs sources diplomatiques à l'AFP.
Les négociations menées au niveau des ambassadeurs des Etats membres vont être "compliquées", a confié un diplomate. L'unanimité des 27 est requise pour l'adoption des sanctions. "Le problème avec les sanctions est que l'accord doit repasser par les capitales", a expliqué un diplomate après la prise de position de Viktor Orban.
La proposition soumise mercredi aux Etats membres prévoit un arrêt des importations de brut dans les six mois et des produits raffinés d'ici fin 2022. Elle accorde une dérogation d'une année jusqu'à la fin 2023 à la Hongrie et à la Slovaquie, deux pays enclavés et dépendants des livraisons par l'oléoduc Droujba.
La durée de cette dérogation a été jugée insuffisante par la Hongrie et la Slovaquie et la République tchèque a demandé à en bénéficier. Elle a été portée jusqu'à la fin 2024 dans la nouvelle mouture du projet discuté vendredi et la République tchèque se voit également accorder cette possibilité, a-t-on indiqué.
Autour de Marioupol, les panneaux de signalisation passent au russe
Des panneaux de signalisation routière en russe ont été installés aux alentours de la ville ukrainienne de Marioupol, remplaçant ceux en ukrainien et en anglais, ont annoncé les autorités séparatistes prorusses de la région.
Le port stratégique de Marioupol (sud-est) est depuis le début de l'offensive de la Russie contre l'Ukraine le théâtre d'une bataille sans merci. Les derniers combattants ukrainiens sont assiégés sur un gigantesque site sidérurgique.
Le reste de la ville et ses alentours ont été conquis par les forces russes et leurs alliés de la république autoproclamée de Donetsk, non reconnue par la communauté internationale, qui revendique sa souveraineté sur Marioupol.
Embargo sur le pétrole: l'Union européenne a franchi une ligne rouge et porté atteinte à l'unité, dénonce Viktor Orban
Le Premier ministre nationaliste hongrois Viktor Orban a jugé vendredi que la Commission européenne avait franchi "une ligne rouge" en voulant interdire les importations de pétrole russe et "porté atteinte" à l'unité européenne affichée depuis le début de la guerre en Ukraine.
"La présidente de la Commission", Ursula von der Leyen, "a volontairement ou non attaqué l'unité européenne", a-t-il déclaré lors d'une interview à la radio. "Depuis le début, nous avons clairement signifié qu'il y avait une ligne rouge, à savoir l'embargo sur l'énergie. Ils ont franchi cette ligne".
Charles Michel se prononce pour une confiscation des avoirs russes gelés au sein de l'Union européenne
Le président du Conseil européen Charles Michel s'est prononcé jeudi pour une confiscation des avoirs russes gelés dans l'UE dans le cadre des sanctions afin de les rendre "disponibles" pour la reconstruction de l'Ukraine.
Il a également estimé qu'une conférence de donateurs pour la reconstruction de l'Ukraine à laquelle il participe à Varsovie devrait constituer le point de départ "d'une sorte de plan Marshall européen" pour ce pays envahi par la Russie.
"Personnellement, je suis absolument convaincu que c'est extrêmement important non seulement de geler les avoirs, mais aussi de rendre possible leur confiscation, afin de les rendre disponibles pour le pays qui se reconstruit", a-t-il déclaré à l'agence de presse ukrainienne Interfax dans un entretien accordé à Bruxelles.
Volodymyr Zelensky lance une campagne mondiale de financement participatif pour aider l'Ukraine
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé jeudi le lancement d'une plate-forme de financement participatif en ligne conçue pour aider Kiev à gagner la guerre contre la Russie et reconstruire les infrastructures du pays.
"En un clic, vous pouvez donner des fonds pour aider nos défenseurs, sauver nos civils et reconstruire l'Ukraine", a-t-il déclaré en anglais dans une vidéo publiée sur Twitter en annonçant le lancement de la plate-forme United24 (voir tweet ci-dessous).
"Nous faisons tout pour éviter la guerre", affirme le président biélorusse Alexandre Loukachenko