Zelensky rencontre à Kiev le chef des sénateurs républicains américains
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accueilli à Kiev une délégation de parlementaires américains menée par Mitch McConnell, le chef de la minorité républicaine au Sénat américain, selon un communiqué publié samedi par la présidence ukrainienne.
"J'attends avec impatience le soutien américain à de nouvelles sanctions. En outre, nous estimons que la Russie devrait être officiellement reconnue comme un État sponsor du terrorisme", a déclaré durant leur rencontre Volodymyr Zelensky, cité dans le communiqué.
Il a également remercié "les Etats-Unis pour leur leadership dans le soutien à l'Ukraine", estimant qu'ils ne protégeaient pas seulement son pays "mais aussi les valeurs et libertés démocratiques, le droit des nations à choisir librement leur futur".
Dans son allocution vidéo quotidienne, Volodymyr Zelensky a dans la soirée précisé que "cette visite démontre une fois de plus le solide soutien bi-partisan à notre Etat, la puissance des liens entre les peuples américain et ukrainien", précisant avoir discuté du "soutien financier et militaire" à l'Ukraine et des "sanctions contre la Russie".
© AFP L'Ukraine gagnera la guerre "avant la fin de l'année"
La guerre en Ukraine connaîtra un "tournant" en août et la Russie sera défaite "avant la fin de l'année", a prédit le chef du renseignement militaire ukrainien, assurant que Kiev parviendrait à reconquérir l'ensemble de son territoire.
La victoire ne sera "pas facile", mais "elle arrivera", a déclaré Kyrylo Boudanov dans un entretien à la chaîne britannique Sky News publié vendredi soir, où il apparaît serein et se dit "optimiste" au vu de l'évolution actuelle du conflit.
"Le tournant aura lieu dans la deuxième partie d'août" et "la plupart des opérations militaires seront terminées d'ici la fin de l'année", prédit-il.
Selon M. Boudanov, l'armée russe "subit de lourdes pertes en hommes et en armements", notamment car l'Ukraine connaît "tout" d'elle, y compris ses plans militaires.
Pour Poutine, la fin de la neutralité militaire finlandaise serait une "erreur"
La fin de la neutralité militaire de la Finlande serait une "erreur", a estimé samedi le président russe Vladimir Poutine, lors d'un entretien téléphonique avec son homologue finlandais Sauli Niinistö, selon un communiqué du Kremlin.
"Vladimir Poutine a souligné que la fin de la politique traditionnelle de la neutralité militaire serait une erreur, puisqu'il n'y a aucune menace à la sécurité de la Finlande", indique le communiqué. L'annonce de la candidature d'Helsinki pour l'adhésion à l'Otan, vue d'un très mauvais oeil par Moscou, est attendue dimanche.
Le président de la Finlande s'est entretenu avec Vladimir Poutine
Le président finlandais Sauli Niinistö a appelé samedi son homologue russe Vladimir Poutine au sujet de la candidature imminente du pays nordique à l'Otan qui suscite l'hostilité de Moscou, a annoncé Helsinki.
"La conversation a été directe et sans détour et s'est passée sans contrariété. Eviter les tensions a été considéré comme important", a déclaré le chef de l'Etat finlandais dans un communiqué de la présidence.
Le G7 "ne reconnaîtra jamais les frontières" que la Russie tente de modifier par la force
Le G7 ne "reconnaîtra jamais" les frontières que la Russie veut imposer par la force avec sa guerre en Ukraine, ont affirmé samedi les ministres des Affaires étrangères du groupe des sept grandes puissances.
"Nous ne reconnaîtrons jamais les frontières que la Russie a essayé de changer par son intervention militaire", indiquent les chefs de la diplomatie dans une déclaration diffusée à l'issue d'une réunion de trois jours à Wangels, au nord de l'Allemagne
"Nous maintiendrons notre engagement à soutenir la souveraineté et l'intégrité territoriale de l'Ukraine, y compris la Crimée (...)", précisent-ils.
La Russie a cessé ses livraisons d'électricité à la Finlande
Les exportations d'électricité de Russie vers la Finlande ont cessé durant la nuit de vendredi à samedi après une annonce en ce sens d'un fournisseur russe, a dit à l'AFP un responsable de l'opérateur du réseau électrique finlandais.
L'entreprise responsable des ventes d'électricité russe à la Finlande, RAO Nordic, avait annoncé vendredi son intention de cesser ses livraisons à minuit, invoquant des impayés, au moment où la Finlande s'apprête à annoncer sa candidature à l'Otan.
Les combats font rage au Donbass, appel à la rescousse des défenseurs de Marioupol
Des combats particulièrement intenses sévissent dans la région du Donbass (est de l'Ukraine), sur laquelle Moscou se concentre sans effectuer d'avancée significative, tandis que des négociations "très difficiles" se déroulent sur le sort des derniers défenseurs de la stratégique ville portuaire de Marioupol.
Une région séparatiste de Géorgie va organiser un référendum sur son intégration à la Russie
© EPA — Drapeau géorgien brandi devant le parlement, à Tbilissi, en 2020 Les autorités de la région séparatiste géorgienne prorusse d'Ossétie du Sud ont annoncé vendredi organiser le 17 juillet un référendum sur son intégration à la Russie.
Le "président" Anatoli Bibilov "a signé un décret sur la tenue d'un référendum dans la république d'Ossétie du Sud", ont déclaré ses services dans un communiqué, évoquant "l'aspiration historique" des habitants de ce petit territoire caucasien à rejoindre la Russie, dont elle est limitrophe.
"Nous rentrons à la maison", a commenté M. Bibilov sur la messagerie Telegram. "Le moment est venu de s'unir une fois pour toutes", "l'Ossétie du Sud et la Russie seront ensemble. C'est le début d'une grande nouvelle histoire", a-t-il ajouté.
Anatoli Bibilov n'a pas réussi à se faire réélire au poste de "président" au début du mois et la Russie a exprimé l'espoir que son successeur à ce poste, Alan Gagloïev, saurait assurer la "continuité" dans les relations avec Moscou.
L'Ossétie du Sud a été au centre de la guerre russo-géorgienne de 2008, à la suite de laquelle le Kremlin a reconnu son indépendance ainsi que celle d'une autre région séparatiste géorgienne, l'Abkhazie, et y a installé des bases militaires.
L'annonce du prochain référendum a été faite au 79e jour de l'invasion russe de l'Ukraine.
Les régions séparatistes ukrainiennes de Donetsk et de Lougansk, dont l'indépendance a aussi été reconnue par Moscou, ont de même fait part de leur intérêt pour une intégration à la Russie.
L'offensive contre l'Ukraine a suscité un élan de solidarité en Géorgie. Cette dernière avait déjà par le passé qualifié d'"inacceptable" le projet de l'Ossétie du Sud d'organiser un référendum sur son entrée dans la Fédération de Russie.
En août 2008, la Russie a attaqué la Géorgie, dont le gouvernement combattait des milices prorusses dans cette région, après qu'elles eurent bombardé des villages géorgiens. Les combats ont pris fin au bout de cinq jours avec l'établissement d'un cessez-le-feu négocié par l'Union européenne, mais ont fait plus de 700 morts et provoqué le déplacement de dizaines de milliers de Géorgiens de souche.
De jeunes patients en provenance d'Ukraine accueillis en Belgique
© Photo News — L'Hôpital militaire Reine Astrid, à Neder-Over-Heembeek Un premier convoi de sept patients venant d'Ukraine est arrivé vendredi en Belgique, à l'aéroport militaire de Melsbroek, indique le SPF Santé publique. Le but de cette évacuation médicale, résultat d'une coopération entre plusieurs partenaires, est d'offrir à ces personnes des traitements médicaux adaptés.
Il s'agit de jeunes patients, âgés de 2 ans à 17 ans, souffrant de cancers du sang, telles que la leucémie ou de tumeurs solides comme des tumeurs cérébrales. Leurs proches et eux sont arrivés en Belgique via Lviv (Ukraine) et ensuite la Pologne, où un hôpital spécifique pour les enfants atteints de cancer fuyant les combats a été mis en place pour coordonner l'évacuation vers les différents pays européens.
Le vol, organisé par B-FAST, emmenait une équipe de pédiatres, d'infirmières et de traducteurs.
Arrivés en Belgique, les patients ont été emmenés à l'Hôpital militaire Reine Astrid de Neder-Over-Heembeek, où une plateforme d'accueil a été installée. Les enfants y ont été réexaminés par un médecin spécialiste et l'Office des étrangers a procédé à leur enregistrement.
Ils ont ensuite été répartis entre différents centres spécialisés en Belgique. Les proches sont, eux, hébergés par Fedasil dans les communes proches des hôpitaux traitants.
La Commission européenne contribue financièrement à hauteur de 75% aux frais de transport et est en charge de la coordination des évacuations médicales.
Le chef du Pentagone demande un cessez-le-feu "immédiat"
© AP — Lloyd Austin, mercredi, à Washington Le ministre américain de la Défense Lloyd Austin a demandé vendredi à son homologue russe Sergueï Choïgou un cessez-le-feu "immédiat" en Ukraine lors de leur première conversation téléphonique depuis le début de la guerre, a annoncé le Pentagone.
M. Austin "a exhorté à un cessez-le-feu immédiat en Ukraine et souligné l'importance de maintenir des lignes de communication", a indiqué dans un communiqué le porte-parole du Pentagone, John Kirby. Les deux dirigeants ont échangé "pour la première fois depuis le 18 février", a-t-il ajouté, sans donner plus de détails sur la conversation.
Selon un haut responsable du Pentagone, "l'appel en lui-même n'a résolu aucun problème aigu ou mené à des changements directs dans ce que les Russes font ou disent".
Dans un communiqué très court, le ministère de la Défense russe a affirmé que l'appel avait eu lieu "à l'initiative de la partie américaine", et que les deux ministres avaient "discuté des questions actuelles de la sécurité internationale, y compris de la situation en Ukraine".
Cet appel intervient alors que l'avancée des forces russes dans le Donbass, face aux troupes ukrainiennes, est en retard de plusieurs semaines par rapport aux plans du Kremlin, selon Washington. Mais Moscou n'a donné aucune indication de ralentissement ou de retrait et, selon les renseignements occidentaux, souhaite prendre le contrôle d'une large partie du territoire ukrainien, dans le sud et l'est du pays.
La Finlande et la Suède ont cette semaine exprimé leur souhait de rejoindre l'Otan, une conséquence directe de l'invasion russe de l'Ukraine, qui n'est pas membre de l'Alliance atlantique.
La Russie va suspendre ses livraisons d'électricité à la Finlande
© Yuri Kozyrev/Noor La Russie va suspendre ses livraisons d'électricité à la Finlande à partir de samedi, en raison d'impayés, a annoncé vendredi le fournisseur RAO Nordic Oy, détenu à 100% par l'entreprise russe InterRAO.
Basé à Helsinki, RAO Nordic Oy n'a pas reçu de paiement pour l'électricité fournie à la Finlande depuis le 6 mai, a affirmé ce groupe dans un communiqué, en évoquant un manque de moyens pour payer l'électricité importée de Russie. "Nous sommes donc obligés de suspendre l'importation d'électricité à partir du 14 mai", explique le fournisseur.
L'opérateur du réseau électrique finlandais a assuré pouvoir se passer des importations de courant venues de Russie, suspendues au moment où la Finlande s'apprête à annoncer sa candidature à l'Otan.
"Nous étions préparés à cela et ce ne sera pas difficile. On peut gérer avec un peu plus d'importations de Suède et de Norvège", a déclaré vendredi Timo Kaukonen, un responsable des opérations de l'opérateur Fingrid.
Le "ministre des Affaires étrangères" du Vatican favorable à la fourniture d'armes
© via REUTERS — L'archevêque Paul Gallagher L'Ukraine a le droit de se défendre et a besoin d'armes pour le faire, a déclaré l'archevêque Paul Gallagher, responsable des relations du Vatican avec les autres États, dans une interview à la télévision italienne jeudi soir. Il est exceptionnel qu'un responsable du Vatican s'exprime de la sorte.
Le pape François est resté jusqu'à présent silencieux sur les livraisons d'armes et avait récemment qualifié dans une interview le commerce des armes de "scandale". Le pontife a cependant admis qu'il ne pouvait pas répondre à la question de savoir si l'approvisionnement (en armes, ndlr.) de l'Ukraine était juste ou pas.
Mgr Gallagher a également déclaré qu'il était important d'empêcher une nouvelle course aux armements parce qu'il y a une menace de "dimension nucléaire" à la guerre.
Le ministre des Affaires étrangères du Saint-Siège a également annoncé lors de l'émission "TG2 Post" qu'il se rendrait en visite à Kiev mercredi.
Une visite du pape François à Kiev ne semble pas pour tout de suite. Le pape veut d'abord rencontrer le président russe Vladimir Poutine à Moscou. Le président ukrainien Volodimir Zelensky a déjà invité François à se rendre dans la capitale ukrainienne.
L'UE va fournir une nouvelle aide militaire de 500 millions d'euros à l'Ukraine
L'Union européenne va fournir une aide militaire supplémentaire de 500 millions d'euros à l'Ukraine pour l'aider à se défendre contre l'invasion russe, a déclaré vendredi le chef de la diplomatie de l'Union européenne Josep Borrell.
Le financement de l'UE pour soutenir l'effort militaire ukrainien "sera ainsi porté à 2 milliards d'euros au total" depuis le début de la guerre le 24 février, a-t-il ajouté lors d'une déclaration à Wangels, dans le nord de l'Allemagne, où sont réunis jusqu'à samedi les chefs de la diplomatie du G7.
Plus de six millions d'Ukrainiens réfugiés à l'étranger
Plus de six millions d'Ukrainiens ont fui leur pays depuis le début de l'invasion par l'armée russe le 24 février, a indiqué jeudi le Haut commissariat aux réfugiés (HCR) à Genève.
À la date du 11 mai, 6.029.705 Ukrainiens avaient cherché refuge d'abord dans les pays limitrophes avant de souvent poursuivre leur odyssée, selon le site dédié du HCR. La Pologne accueille de très loin le plus grand nombre de réfugiés (3.272.943 au 11 mai).
Les femmes et les enfants représentent 90% de ces réfugiés, les hommes de 18 à 60 ans, susceptibles d'être mobilisés, n'ayant pas le droit de partir. Le flux quotidien de réfugiés s'est considérablement réduit depuis le début des hostilités.
Au mois de mars, ce sont presque 3,4 millions d'Ukrainiens qui ont fui leur pays, souvent dans l'urgence et avec très peu d'affaires personnelles. En avril, ils étaient un peu plus de 1,5 million à avoir choisi de fuir les combats et les violences. Depuis le début du mois de mai, ce sont presque 493.000 Ukrainiens qui ont traversé la frontière pour trouver refuge ailleurs.
Selon des estimations de l'ONU publiées fin avril, quelque 8,3 millions de personnes pourraient fuir cette année. À ces réfugiés viennent s'additionner les quelque huit millions de déplacés à l'intérieur du pays, selon un décompte du début mai réalisé par l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).
Avant l'invasion russe, l'Ukraine comptait une population de 37 millions de personnes dans les régions sous le contrôle de son gouvernement. Ce chiffre exclut la Crimée (Sud), annexée en 2014 par la Russie, et les régions de l'Est contrôlées par des séparatistes prorusses.
L'ONU réclame l'arrêt des bombardements d'écoles
L'ONU a réclamé jeudi l'arrêt des bombardements d'écoles en Ukraine en dénonçant dans le même temps leur utilisation à des fins militaires, lors d'une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU convoquée à la demande de la France et du Mexique.
"Ces attaques (d'écoles) doivent cesser", a souligné un haut responsable du Fonds des Nations Unies pour l'enfance (Unicef), Omar Abdi. "Jusqu'à la semaine dernière, au moins 15 des 89 écoles - une sur six - soutenues par l'Unicef dans l'est de l'Ukraine avaient été endommagées ou détruites depuis le début de la guerre" le 24 février, a-t-il déploré.
"Des centaines d'écoles à travers le pays auraient été touchées par de l'artillerie lourde, des frappes aériennes et d'autres armes explosives dans des zones peuplées, tandis que d'autres écoles sont utilisées comme centres d'information, abris, centres d'approvisionnement ou à des fins militaires - avec un impact à long terme sur le retour des enfants à l'école", a aussi dénoncé Omar Abdi.
Lors du débat, le Mexique et la France ont rappelé que les attaques d'écoles étaient une violation flagrante du droit humanitaire.
"L'armée russe continue de tuer des civils, y compris des enfants" et "le coût de la guerre" pour ces derniers "est terrible", a affirmé l'ambassadeur français à l'ONU, Nicolas de Rivière, en réclamant l'arrêt des hostilités.
Responsable au département des Affaires humanitaires de l'ONU, Joyce Msuya, a fait valoir que "les combats intenses causent d'immenses souffrances humaines" et que "les civils - en particulier les femmes et les enfants - en paient le prix le plus lourd".
Il est particulièrement nécessaire de soutenir "l'action contre les mines", a aussi dit cette responsable. "Le déminage est une priorité pour ouvrir l'espace humanitaire", a-t-elle précisé.
"J'exhorte également les parties au conflit à supprimer tout obstacle à la circulation du personnel humanitaire afin d'assurer la poursuite de l'acheminement de l'aide vitale à travers l'Ukraine", a aussi indiqué Joyce Msuya.
Kiev discute avec Moscou de l'évacuation de 38 soldats grièvement blessés
Kiev mène des "pourparlers difficiles" avec la Russie sur l'évacuation de 38 soldats ukrainiens grièvement blessés, qui se trouvent dans les sous-sols de l'aciérie Azovstal, dernière poche de résistance ukrainienne à Marioupol, assiégée par les forces russes.
"Aujourd'hui les pourparlers ne portent que sur 38 soldats grièvement blessés. Nous travaillons étape par étape", a déclaré la vice-Première ministre ukrainienne Iryna Verechtchouk sur Telegram, réfutant le chiffre de 500 à 600 personnes avancé par certains médias.
"Nous menons des négociations très difficiles sur l'évacuation des combattants grièvement blessés d'Azovstal en échange des Russes capturés", a-t-elle ajouté.
Mme Verechtchouk avait indiqué mardi à l'AFP que "plus d'un millier" de militaires ukrainiens dont "des centaines de blessés" se trouvaient toujours dans l'immense complexe Azovstal, assiégée par les troupes russes à Marioupol après l'évacuation de tous les civils la semaine passée avec l'aide de l'ONU.
"Il y a des blessés graves qui nécessitent une évacuation urgente", a-t-elle précisé ajoutant que "la situation se dégradait chaque jour" dans cette usine de Marioupol, grand port du sud-est de l'Ukraine, dévasté par les combats et quasi totalement sous contrôle russe.
Avec le départ des civils d'Azovstal, les autorités ukrainiennes travaillent désormais à évacuer les soldats blessés, le personnel médical et les chapelains militaires de l'aciérie, tout en espérant l'aide des organisations internationales et de la Turquie.
© ANP / EPA L'ONU lance une enquête sur les atrocités reprochées aux troupes russes
Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a resserré jeudi son étau sur la Russie en approuvant à une très large majorité l'ouverture d'une enquête sur les atrocités reprochées aux troupes d'occupation russes.
La résolution, adoptée par 33 votes pour, 2 contre (Chine et Erythrée) et 12 absentions, demande que la commission internationale de l'ONU sur l'Ukraine mène une "enquête" sur les graves violations des droits de l'homme commises dans les régions de Kiev, Tcherniguiv, Kharkiv et Soumy à la fin de février et en mars 2022, "en vue de demander des comptes aux responsables".
Les forces russes accusées de crimes de guerre dans la région de Kharkiv
Les autorités ukrainiennes et des témoins interrogés par l'AFP ont accusé jeudi les forces russes d'avoir tiré au char sur une maison dans un village près de Kharkiv, dans l'est du pays, tuant plusieurs civils.
Selon le parquet de cette région frontalière de la Russie, les faits se sont déroulés le 27 mars dans le village de Stepanki, alors occupé par les forces de Moscou et depuis revenu sous contrôle de Kiev.
© ANP / EPA — Un expert de la police examine la maison bombardée à Stepanki, dans la région de Kharkiv, le 11 mai 2022. "Les militaires (russes) ont bombardé une maison d'habitation avec un char. Deux hommes et une femme ont été tués", a-t-il indiqué dans un communiqué, précisant que leurs corps, enterrés par les voisins dans la cour de leur maison, ont été exhumés mercredi.
La police a elle évoqué quatre morts, dont trois ont été exhumés mercredi. Elle a publié des photographies d'une maison carbonisée et de tombes surmontées de simples croix faites avec des branches de bois.
Selon des témoins interrogés pas l'AFP, les six personnes qui vivaient dans la maison buvaient du thé dans la cour lorsqu'un char russe s'est approché.
L'Ukraine dénonce à l'ONU "la liste interminable" des exactions russes
L'Ukraine et ses alliés ont dénoncé jeudi à l'ONU "la liste interminable" des exactions commises par la Russie depuis l'invasion du 24 février, lors d'une session extraordinaire du Conseil des droits de l'homme que Moscou a boycottée.
A l'issue de la réunion, demandée par Kiev, les 47 États membres du Conseil doivent se prononcer sur un projet de résolution demandant une "enquête" de la commission internationale de l'ONU sur l'Ukraine à propos de graves violations des droits de l'homme, reprochées aux troupes d'occupation russes dans les régions de Kiev, Tcherniguiv, Kharkiv et Soumy à la fin de février et en mars 2022, "en vue de demander des comptes aux responsables".
Gazprom annonce cesser d'utiliser un gazoduc clé pour le transit via la Pologne
Le géant gazier russe Gazprom a annoncé jeudi cesser d'utiliser un gazoduc clé pour le transit de gaz à l'Europe via la Pologne, en réplique aux sanctions occidentales imposées à la Russie à cause de son offensive en Ukraine.
L'adoption des contre-sanctions russes "signifie une interdiction d'utiliser un gazoduc appartenant à EuRoPol GAZ (qui exploite la partie polonaise du gazoduc Yamal-Europe, ndlr) pour transporter du gaz russe à travers la Pologne", a indiqué Gazprom dans un communiqué sur Telegram.
L'Allemand Siemens coupe les ponts avec la Russie
En raison de l'invasion russe en Ukraine, le géant industriel allemand Siemens va se retirer complètement de Russie, a-t-il annoncé jeudi.
"Siemens va se retirer du marché russe en raison de la guerre en Ukraine. L'entreprise a entamé les procédures de liquidation de ses opérations industrielles et de toutes les activités commerciales industrielles", a déclaré l'entreprise dans un communiqué.
Le groupe avait déjà suspendu toute nouvelle activité ainsi que les livraisons internationales dans le pays depuis le début du conflit.
Cette décision va toutefois mettre sous pression les bénéfices de Siemens, qui réalise 1% de son chiffre d'affaires en Russie et y emploie quelque 3.000 travailleurs.
Siemens a des liens historiques forts avec la Russie, puisque le frère du fondateur, Carl von Siemens, s'était établi dans le pays au 19e siècle déjà.
© REUTERS — Les bureaux de Siemens à Moscou. Le transit de gaz russe via l'Ukraine en baisse de près d'un tiers jeudi
© ANP / EPA Le transit du gaz russe vers l'Europe via l'Ukraine va connaître une baisse de près du tiers jeudi par rapport à la veille, selon le géant russe Gazprom, les approvisionnements étant affectés pour la deuxième journée consécutive par le conflit.
Quelque 50,6 millions de m3 doivent transiter via la Station de Soudja jeudi contre 72 millions la veille, selon Gazprom, cité par les agences russes. L'Ukraine dit depuis deux jours ne plus pouvoir faire transiter de gaz via les installations de la station près de Sokhranivka dans la région de Lougansk, en raison de la présence des forces armées russes, entraînant une baisse des approvisionnements, car Moscou affirme ne pas pouvoir augmenter les volumes sur un autre gazoduc.
Trois morts et 12 blessés dans une frappe russe dans le nord-est
Une frappe aérienne russe sur la ville de Novgorod-Siverskiï, dans le nord-est de l'Ukraine, a fait au moins trois morts et douze blessés dans la nuit de mercredi à jeudi, ont annoncé jeudi les services de secours locaux à l'AFP.
"Il y a trois personnes tuées et douze blessées à la suite d'une frappe" sur Novgorod-Siverskiï, a affirmé un porte-parole des secours, donnant un premier bilan.
"Aujourd'hui, vers 00h10 et 00h23, l'ennemi a effectué une frappe aérienne, probablement à partir d'un (chasseur) Su-30SM", ont indiqué dans un communiqué les forces ukrainiennes.
"L'ennemi a tiré sur une école et un internat", a précisé de son côté les secours nationaux ukrainiens sur Telegram, provoquant un incendie qui "a détruit (...) une superficie de 280m2".
"Les (Russes) ont frappé des infrastructures critiques, dont des écoles. D'autres bâtiments administratifs et des maisons résidentielles ont également été endommagés", avait pour sa part indiqué le gouverneur de la région de Tcherniguiv, Viatcheslav Tchaouss.
Il a accompagné son message de plusieurs photos, sur lesquelles on voyait des bâtiments complètement détruits, des voitures calcinées et un nuage de fumée émergeant des décombres.
L'Ukraine demande qu'on lui "réserve" une place dans l'UE
© ANP / EPA — Dmytro Kouleba, mardi, à Kiev Le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba a demandé jeudi qu'une place soit "réservée" pour son pays dans l'Union européenne, même si les négociations d'adhésion doivent durer longtemps.
"On entend très souvent que l'Ukraine appartient à la famille européenne et à présent il importe de réserver cette place" pour le pays dans l'Union européenne, a-t-il déclaré à la télévision publique allemande au début d'une visite dans le pays.
"Nous ne parlons pas vraiment de l'adhésion de l'Ukraine à l'UE le plus rapidement possible, mais il est très important pour nous de réserver cette place à l'Ukraine", a martelé M. Kouleba sur la chaîne publique ARD.
Kiev a présenté sa candidature à l'adhésion à l'UE le 28 février, quelques jours après le début de l'invasion russe, mais certains pays membres occidentaux sont réservés, y compris sur l'octroi du statut de candidat à l'Ukraine, cherchant à éviter une procédure d'adhésion accélérée.
Le président français Emmanuel Macron a estimé lundi à Berlin qu'il faudrait "des décennies" à un pays comme l'Ukraine pour rejoindre l'UE, et a suggéré qu'en attendant elle fasse partie d'une "communauté politique européenne" pouvant inclure également la Grande-Bretagne, sortie de l'UE en 2020. Une idée soutenue également par le chancelier allemand Olaf Scholz.
Un premier procès pour crime de guerre
© REUTERS — La procureure Iryna Venediktova, début mai, à Irpin Un soldat russe de 21 ans va être jugé pour crime de guerre en Ukraine, ce qui sera le premier procès avec ce chef d'accusation dans le pays envahi par la Russie le 24 février, a annoncé mercredi la procureure générale de Kiev.
Vadim Shishimarin est accusé d'avoir tiré avec une kalachnikov par la fenêtre à bord d'une voiture dans laquelle il circulait, abattant un civil de 62 ans qui n'était pas armé, a expliqué le bureau de la procureure Iryna Venediktova dans un communiqué, soulignant qu'il avait agi pour empêcher l'homme de témoigner dans une affaire de vol de voiture.
Le soldat accusé se déplaçait avec quatre autres soldats russes après l'attaque de leur convoi le 28 février et ils ont volé une voiture près du village de Chupakhivka, a poursuivi le communiqué, expliquant que le civil -qui n'a pas été identifié- circulait à bicyclette sur le bord de la route non loin de son domicile lorsque le vol s'est produit.
"L'un des soldats a ordonné à l'accusé de tuer un civil afin qu'il ne les dénonce pas", a relevé la justice. "L'homme est mort sur place, à quelques dizaines de mètres seulement de chez lui".
Vadim Shishimarin, placé en détention, risque un emprisonnement à vie s'il est reconnu coupable de crime de guerre et de meurtre avec préméditation.
Le bureau du procureur a rendu publique une photo de l'accusé mais n'a pas indiqué les circonstances ayant conduit à son arrestation, ni ce qu'il était advenu des autres soldats présents au moment des faits présumés.
Un commandant assiégé à Marioupol demande l'aide d'Elon Musk
© REUTERS Un commandant ukrainien faisant partie des combattants assiégés par les forces russes dans l'usine Azovstal à Marioupol a lancé mercredi un appel à l'aide adressé directement au milliardaire américain Elon Musk pour qu'il intervienne afin de les sauver.
"Les gens disent que vous venez d'une autre planète pour apprendre aux gens à croire en l'impossible. (...) À l'endroit où je vis, il est presque impossible de survivre", a tweeté Sergueï Volyna, commandant de la 36e Brigade des Marines de Marioupol.
"Aidez-nous à quitter Azovstal pour un pays tiers. Si ce n'est pas vous, qui d'autre? Donnez-moi une piste", a-t-il poursuivi, indiquant avoir créé un compte sur Twitter spécifiquement pour interpeller directement l'homme le plus riche du monde.
Kiev a indiqué cette semaine que plus d'un millier de soldats, dont beaucoup sont blessés, se trouvaient toujours dans les entrailles du site sidérurgique qui abritent un labyrinthe souterrain très étendu datant de l'ère soviétique. C'est la seule poche de résistance de la ville portuaire stratégique de Marioupol, autrement désormais contrôlée par les Russes.
Elon Musk compte 92 millions d'abonnés sur Twitter, dont les utilisateurs en Ukraine se sont multipliés pour être informés et trouver de l'aide.
Le fantasque milliardaire a défié mi-mars le président russe Vladimir Poutine dans un "combat d'homme à homme" avec comme enjeu l'Ukraine.
Une cargaison de terminaux du service internet par satellite Starlink d'Elon Musk est arrivée début mars en Ukraine, pour aider à apporter une connexion à internet aux zones frappées par les assauts de l'armée russe qui a envahi le pays le 24 février.
La Russie est "la menace la plus directe" pour l'ordre mondial
© ANP / EPA — Charles Michel, Fumio Kishida et Ursula von der Leyen, jeudi, à Tokyo La Russie est la "menace la plus directe" pour l'ordre international en raison de son invasion de l'Ukraine, a déclaré jeudi à Tokyo la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.
La Russie "est aujourd'hui la menace la plus directe pour l'ordre mondial avec la guerre barbare contre l'Ukraine, et son pacte inquiétant avec la Chine", a dit Mme von der Leyen après avoir rencontré le Premier ministre japonais Fumio Kishida avec le président du Conseil européen Charles Michel.
Les deux responsables européens étaient jeudi à Tokyo pour un cycle annuel de discussions Japon-UE, intervenant cette fois-ci en plein conflit russo-ukrainien et dans un contexte d'inquiétudes croissantes en Asie quant aux ambitions militaires de la Chine.
"L'invasion de l'Ukraine par la Russie ne concerne pas seulement l'Europe, mais elle ébranle le cœur de l'ordre international, y compris l'Asie. Cela ne doit pas être toléré", a déclaré M. Kishida, dont le gouvernement s'est associé aux sanctions occidentales contre Moscou, notamment financières et énergétiques.
La position de plus en plus musclée de Pékin en Asie était également à l'ordre du jour, l'Union européenne cherchant à jouer un rôle plus important face à Pékin.
"Notre coopération en Ukraine est essentielle en Europe, mais elle est également importante dans la région indo-pacifique et nous voulons également approfondir nos consultations sur une Chine qui s'affirme de plus en plus", a déclaré M. Michel. "Nous pensons que la Chine doit s'affirmer pour défendre le système multilatéral dont elle a bénéficié pour développer son pays", a-t-il ajouté.
La Russie appelle à l'évacuation de villes de l'est de l'Ukraine
© AFP — Champ en feu à Sloviansk, fin avril Le commandement militaire russe a exhorté, dans la nuit de mercredi à jeudi, les organisations humanitaires à évacuer les villes de Kramatorsk et Sloviansk, dans l'est de l'Ukraine.
"Compte tenu de la situation humanitaire catastrophique qui s'annonce pour la plupart des civils à Kramatorsk et Sloviansk, nous appelons la communauté internationale, l'ONU, l'OSCE et le Comité international de la Croix-Rouge à prendre immédiatement toutes les mesures pour l'évacuation rapide et sûre des civils de ces villes sous le contrôle initié des forces armées ukrainiennes", a déclaré le colonel-général Mikhaïl Mizintsev, du ministère russe de la Défense, cité par l'agence Interfax mercredi soir.
M. Mizintsev a affirmé que les troupes ukrainiennes sont retranchées à Kramatorsk et Sloviansk et utilisent leur propre population civile comme boucliers humains.
Il a affirmé qu'il restait environ 90.000 civils dans ces deux villes. Elles sont considérées comme les pierres angulaires des lignes défensives ukrainiennes dans l'est de l'Ukraine.
Kiev propose un échange pour sauver ses soldats dans l'aciérie
© REUTERS — Personnes transportant leurs affaires, mercredi à Marioupol, avec l'aciérie Azovstal à l'arrière-plan L'Ukraine a proposé, mercredi, un accord d'échange à l'armée russe dans le but de sauver les derniers soldats et civils retranchés dans l'aciérie Azovstal, dans la ville portuaire assiégée de Marioupol.
"Nous évacuerons nos blessés graves via un couloir humanitaire", a déclaré la vice-Première ministre chargée des Territoires occupés, Irina Vereshuk.
Dans le même temps, l'armée ukrainienne libèrerait des prisonniers de guerre russes. Les négociations sont toujours en cours et aucun accord n'a encore été conclu.
Plusieurs rapports ont fait état d'un état physique dégradé des soldats ukrainiens blessés dans l'aciérie ces derniers jours. Selon les médecins, il y a une grave pénurie de médicaments.
L'aciérie d'Azovstal est le dernier bastion de la défense ukrainienne dans la ville portuaire de Marioupol, lourdement assiégée depuis plusieurs semaines. L'armée russe exige que les Ukrainiens se rendent, ce que ces derniers refusent.
Un mort et trois blessés dans une attaque en Russie depuis l'Ukraine
Une personne a été tuée et trois autres blessées dans le sud-ouest de la Russie après des bombardements provenant d'Ukraine, a annoncé mercredi le gouverneur russe de la région touchée.
"Pour le moment, une personne a perdu la vie, il est mort dans l'ambulance, et il y a trois blessés", a déclaré le gouverneur de la région de Belgorod, Vyacheslav Gladkov, sur l'application de messagerie Telegram.
Il a précisé que la situation était "la plus difficile" qu'ait connu sa région depuis que le président russe Vladimir Poutine a envoyé des troupes en Ukraine le 24 février.
M. Gladkov a accusé l'Ukraine d'avoir visé le village de Solokhi, précisant qu'une maison avait été en partie détruite.
561 soldats de la Garde nationale tués depuis le début du conflit
Quelque 561 soldats de la Garde nationale ukrainienne, à laquelle appartient notamment le régiment Azov retranché dans l'aciérie d'Azovstal à Marioupol, ont été tués depuis le début de l'invasion russe de l'Ukraine, a affirmé mercredi le chef de cette institution, Oleksiï Nadtotchy.
Il a précisé, durant un point presse diffusé en ligne, que 1.697 membres de la Garde nationale avaient en outre été blessés.
Ce chiffre est un rare bilan donné par un responsable ukrainien des pertes militaires enregistrées depuis le début de la guerre, les ministères de la Défense ukrainien comme russe ne communiquant généralement pas sur leurs propres pertes.
Mi-avril, le président ukrainien Volodymyr Zelensky avait évalué à environ 2.500 à 3.000 le nombre de soldats ukrainiens morts. Environ 10.000 soldats ukrainiens ont été blessés et il est "difficile de dire combien d'entre eux survivront", avait-il ajouté.
L'Ukraine devra "lutter pendant 100 ans" contre les conséquences de la guerre
L'Ukraine devra "lutter pendant 100 ans" contre les conséquences de la guerre actuelle, a prévenu mercredi le chancelier allemand Olaf Scholz, en faisant un parallèle avec celles de la Seconde Guerre mondiale dans son pays.
"Ceux qui vivent en Allemagne savent que les bombes qui sont tombées pendant la Deuxième Guerre mondiale sont encore découvertes aujourd'hui et que les alertes à la bombe continuent. L'Ukraine devra donc se préparer dès maintenant à lutter pendant 100 ans contre les conséquences de cette guerre", a expliqué M. Scholz lors d'une conférence de presse à Berlin.
© REUTERS — Olaf Scholz Les réserves étrangères de la Banque centrale russe baissent
Les réserves en devises étrangères de la Banque centrale russe, qui atteignaient des records juste avant le début de l'offensive en Ukraine le 24 février, sont en train de baisser, selon les données publiées mercredi par cette institution.
Ces réserves - dont environ la moitié est gelée à l'étranger - ont baissé de 14 milliards de dollars en une semaine, s'établissant à 593,1 milliards le 29 avril.
Les sanctions occidentales avaient porté un coup dur et inattendu à Moscou en bloquant la partie de ces réserves détenue à l'étranger, soit environ 300 milliards de dollars, peu après le début du conflit en Ukraine.
Ces réserves, un pilier de l'économie russe, avaient culminé à 643,2 milliards le 18 février, avant de commencer à reculer.
Elles sont un instrument essentiel qui sert à soutenir le rouble et payer des créances internationales, deux points sur lesquels la Russie s'est retrouvée en difficulté du fait des sanctions occidentales.
Prague autorise une centaine de Tchèques à aller combattre en Ukraine
Le président tchèque Milos Zeman a donné mercredi son feu vert à une centaine de citoyens tchèques pour aider l'armée ukrainienne à combattre les forces russes dans ce pays, a déclaré son porte-parole.
Autrefois farouchement prorusse, M. Zeman a changé de position après l'invasion de l'Ukraine par la Russie le 24 février.
Peu après, il a qualifié son allié de longue date, le président russe Vladimir Poutine, de "fou".
"Mercredi, il a signé, à leur demande, une décision approuvant l'adhésion aux forces armées ukrainiennes de 103 citoyens", a déclaré son porte-parole Jiri Ovcacek dans un communiqué.
© REUTERS — Milos Zeman Les transferts d'argent vers l'Ukraine vont bondir de plus de 20%
Les transferts d'argent vers les pays à revenus faibles et intermédiaires devraient augmenter de 4,2% cette année et l'Ukraine, qui subit l'offensive russe, en sera la principale bénéficiaire avec un bond attendu de plus de 20%, selon un rapport de la Banque mondiale publié mercredi.
Au total, les migrants devraient envoyer 630 milliards de dollars, précisent les auteurs du rapport.
Près d'un tiers des emplois perdus en Ukraine à cause de la guerre, selon l'OIT
Quelque 30% des emplois en Ukraine - soit 4,8 millions - ont été perdus depuis le début de la guerre déclenchée par la Russie et l'évolution dépend entièrement de la situation militaire, a prévenu mercredi l'Organisation internationale du travail.
"Les bouleversements économiques, couplés à des déplacements internes de grande ampleur et à des flux massifs de réfugiés, engendrent des pertes colossales en termes d'emploi et de revenu", souligne l'organisation dans ce premier rapport sur les conséquences de l'invasion russe sur le pays et le reste du monde.
Les pro-russes de la région de Kherson veulent demander à Poutine une annexion
Les autorités installées par Moscou dans la région ukrainienne de Kherson comptent demander à Vladimir Poutine une annexion, a indiqué mercredi un responsable régional pro-russe.
"Il y aura une demande (adressée au président russe) pour intégrer la région de Kherson en tant que sujet à part entière de la fédération de Russie", a dit aux agences russes Kirill Stremooussov, chef adjoint de l'administration militaro-civile de Kherson, région conquise par l'armée russe durant l'offensive déclenchée par Moscou en février contre l'Ukraine.
La région de Kherson, située juste au nord de la Crimée annexée par Moscou en 2014, est essentielle pour approvisionner la péninsule en eau.
Sa conquête, seule véritable succès militaire pour Moscou depuis le début de sa campagne, permet aussi de constituer un pont terrestre reliant la Crimée, la région séparatiste pro-russe de Donetsk et le territoire russe.
Sa prise devait aussi permettre à Moscou de se lancer à l'assaut du grand port d'Odessa, au sud-ouest de l'Ukraine, sans succès jusqu'ici, ainsi que vers le Nord en direction des villes de Zaporijjia et Dnipro.
Des femmes de soldats du régiment Azov ont vu le pape et demandé son aide
Un groupe d'épouses de militaires ukrainiens de la division Azov a rencontré mercredi à Rome le pape, à qui elles ont demandé d'intervenir pour "sauver la vie" de ces militaires, retranchés depuis plusieurs semaines dans l'aciérie Azovstal pilonnée par l'armée russe à Marioupol dans le Sud-Est de l'Ukraine.
"Nous lui avons demandé de venir en Ukraine, de parler (au président russe Vladimir) Poutine, de lui dire 'Laissez-les partir'", a déclaré à la presse Kateryna Prokopenko, épouse d'un des chefs de la division Azov, Denis Prokopenko.
L'entrevue, qui a duré "environ cinq minutes" selon elles, a eu lieu à l'issue de l'audience générale du souverain pontife, sur la place Saint-Pierre au Vatican.
"Nous avons dit au pape que 700 de nos soldats sont blessés, qu'ils souffrent de gangrène, d'amputations (...) Beaucoup d'entre eux sont morts, nous n'avons pas pu les enterrer", a pour sa part déclaré Yulia Fedosiuk, 29 ans.
"Nous avons demandé au pape de les aider, de faire office de tierce partie dans cette guerre et de leur permettre de fuir par un couloir humanitaire. Il nous a dit qu'il priait pour nous et qu'il ferait tout ce qu'il peut", a-t-elle ajouté, soulignant les "conditions terribles" sur place, "sans eau, sans nourriture, sans équipement médical".
© AFP — Kateryna Prokopenko (à droite), épouse du commandant du régiment Azof Denis Prokopenko, assiste à l'audience générale hebdomadaire en plein air du pape François sur la place Saint-Pierre, le 11 mai 2022 au Vatican. Les ventes de voitures en Russie s'écroulent en avril
Les ventes de voitures neuves ont continué de s'écrouler en Russie en avril, fondant de 78,5% sur un an, sous l'effet d'une forte inflation et des lourdes sanctions occidentales contre Moscou pour son offensive en Ukraine.
Au mois d'avril, 32.706 véhicules légers neufs ont été vendus, selon les chiffres publiés par l'Association of European Businesses (AEB), qui regroupe les industriels du secteur.
Par rapport à mars, premier mois de l'effondrement, il s'agit d'une baisse de 40%.
De nombreux producteurs ont annoncé en outre l'arrêt de la vente de composants ou de voitures à la Russie, à l'instar d'Audi, Honda, Jaguar ou Porsche. D'autres ont annoncé l'arrêt de la production, comme Renault, BMW, Ford, Hyundai, Mercedes, Volkswagen ou Volvo.
L'Ukraine a cherché à désorganiser la vente d'alcool en Russie
Kiev a cherché à désorganiser la vente d'alcool en Russie, parmi les actions de cyberguerre lancées par l'Ukraine contre la Russie, a indiqué mercredi le vice-Premier ministre ukrainien Mykhaïlo Fedorov, chargé du numérique dans son gouvernement.
"Parmi les choses notables qui sont connues aujourd'hui, il y a l'attaque contre le système (russe) d'accise (taxation, ndlr) qui a permis de désorganiser la vente d'alcool en Russie", a déclaré M. Fedorov, lors d'une conférence de presse virtuelle organisée dans le cadre d'une convention sur la cybersécurité à Paris. "Nous avons décidé que les gens avaient besoin d'être sobres pour pouvoir" faire face à "la propagande" auquel les soumet le gouvernement russe, a ironisé M. Fedorov, qui s'exprimait en ukrainien et dont les propos étaient traduits en français.
Le vice-Premier ministre n'a pas donné d'autres détails sur cette opération, et est resté relativement discret sur les autres actions de cyberoffensives menées par les Ukrainiens contre la Russie. "Plus de 80 systèmes russes ont été endommagés", a-t-il indiqué, en citant l'équivalent russe de YouTube, RuTube, paralysé par une cyberattaque en début de semaine. "Les sites du FSB, du Kremlin ont été mis à terre", a-t-il ajouté.
© Dubetskyi-Ph (CC BY-SA 4.0) — Mykhaïlo Fedorov L’Ukraine affirme que la menace russe s'éloigne de Kharkiv
L'étau russe se desserre sur Kharkiv, la deuxième ville de l'Ukraine située dans l'est et qui était pilonnée depuis fin février, ont affirmé les autorités ukrainiennes dans la nuit de mardi à mercredi, alors que le conflit pourrait s'étendre vers le sud-ouest selon Washington.
Le Congrès américain vote une aide de 40 milliards pour l'Ukraine
Le Congrès américain a franchi mardi une première étape vers le déblocage d'une nouvelle enveloppe faramineuse de près de 40 milliards de dollars pour l'Ukraine. Il suit Joe Biden dans son soutien indéfectible à Kiev.
"Avec ce programme d'aide, l'Amérique envoie au monde entier le signal de notre détermination inébranlable à soutenir le peuple courageux d'Ukraine jusqu'à la victoire" contre Moscou, a souligné Nancy Pelosi, présidente démocrate de la Chambre des représentants, quelques heures avant que ce texte ne soit adopté par des élus des deux camps.
Ce paquet doit désormais être voté au Sénat avant d'être promulgué par Joe Biden. Au sein de cette grande enveloppe: 6 milliards de dollars qui doivent permettre à l'Ukraine de s'équiper en véhicules blindés, renforcer sa défense anti-aérienne à l'heure où les combats font toujours rage dans l'est et le sud du pays.
Près de 9 milliards de dollars sont également prévus pour assurer entre autres "la continuité des institutions démocratiques ukrainiennes", ainsi qu'un large volet humanitair
L'Ukraine ferme une partie du gaz russe vers l'Europe
L'Ukraine va fermer dès mercredi matin le transit du gaz russe destiné à l'Europe qui passe par son est, a annoncé l'opérateur gazier ukrainien GTS mardi soir. La raison en est l'occupation par les forces russes du territoire sur lequel sont situées les installations, un "cas de force majeure" qui rend impossible la surveillance du flux.
Il s'agit de 32,6 millions de mètres cubes de gaz quotidiens qui sont sur le point d'être bloqués, soit près d'un tiers de ce que la Russie exporte chaque jour vers l'Europe.
Selon GTS, l'occupation russe rend impossible l'accès au point de connexion situé à Sokhranovka. Le géant gazier russe Gazprom a pour sa part indiqué qu'il n'est pas possible de transporter le gaz par d'autres voies.
L'Europe est très préoccupée par l'approvisionnement en gaz depuis le début de l'invasion russe en Ukraine. De nombreux pays d'Europe occidentale veulent punir économiquement la Russie, mais n'ont pas d'alternative autre que cette dernière, dont on craint également qu'elle ne décide de couper l'approvisionnement en gaz.
L'adhésion de l'Ukraine à l'UE est une "question de guerre ou de paix"
L'adhésion de l'Ukraine à l'Union européenne, dans le contexte de l'invasion du pays par la Russie, est devenue une "question de guerre ou de paix", a estimé mardi le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kouleba.
"Je tiens à souligner que l'adhésion de l'Ukraine à l'UE est une question de querre ou de paix en Europe", a déclaré M. Kouleba lors d'une conférence de presse avec son homologue allemande Annalena Baerbock. "Une des raisons pour lesquelles la guerre a commencé est que (le président russe Vladimir) Poutine était convaincu que l'Europe n'avait pas besoin de l'Ukraine".
© ANP / EPA — Le ministre ukrainien des Affaires étrangères Dmytro Kouleba. Près des deux tiers des habitants de Kiev sont revenus, selon le maire
Près des deux tiers des 3,5 millions d'habitants de Kiev sont revenus dans la capitale ukrainienne, qui s'était vidée de la majorité de ses résidents au début de l'invasion russe le 24 février, a indiqué mardi le maire Vitali Klitschko.
"Il y avait avant la guerre 3,5 millions d'habitants à Kiev, près des deux tiers sont déjà revenus", a déclaré M. Klitschko à la télévision ukrainienne.
Même s'il y a encore un couvre-feu, des barrages routiers, "si ces limitations ne vous font pas peur, vous pouvez effectivement revenir", a ajouté l'édile, qui jusqu'ici appelait les habitants à patienter.
M. Klitschko a souligné qu'il ne pouvait pas interdire aux habitants de Kiev de revenir dans la capitale, mais il a toutefois appelé à la prudence.
"Si vous avez la possibilité d'être dans des endroits plus protégés, où il n'y a aucun risque pour votre vie et votre santé, veuillez rester", a-t-il demandé.
Le 10 mars, soit deux semaines après le début de l'invasion russe, le maire de Kiev avait indiqué que la moitié de la population de l'agglomération avait fui et qu'il y restait "un peu moins de deux millions d'habitants".
© Kay Nietfeld/dpa — Vitali Klitschko, maire de Kiev. Poutine n'a pas l'intention de s'arrêter au Donbass, selon le renseignement américain
Vladimir Poutine n'a pas l'intention de limiter sa volonté d'occupation à la seule région du Donbass en Ukraine, mais veut porter le conflit à la Transnistrie, région de Moldavie qui a fait sécession en 1990, a déclaré mardi la cheffe du renseignement américain, Avril Haines.
Le président russe, qui compte selon elle sur un essoufflement du soutien occidental à l'Ukraine, se prépare à un long conflit, pour lequel il va "probablement" imposer la loi martiale en Russie, a précisé Mme Haines au Congrès.
"Nous continuons de penser que le président Poutine n'autorisera l'usage de l'arme nucléaire que s'il perçoit une menace existentielle pour l'État ou le régime russe", a-t-elle ajouté.
© REUTERS — Avril Haines, cheffe du renseignement américain. L'Allemagne rouvre son ambassade à Kiev
La ministre allemande des Affaires étrangères, Annalena Baerbock, a annoncé mardi la réouverture de l'ambassade de son pays à Kiev, lors d'une visite dans la capitale ukrainienne.
L'ambassade, fermée peu après l'invasion russe du 24 février, sera rouverte dans un premier temps "en présence minimale", a précisé Mme. Baerbock lors d'une conférence de presse avec son homologue ukrainien.
© AFP — Annalena Baerbock, ministre allemande des Affaires étrangères. L'interdiction de transporter du pétrole russe retirée du paquet de sanctions de l’UE?
L'UE serait prête à adapter le paquet de sanctions actuellement en discussions, envers la Russie, par exemple en abandonnant l'interdiction pour les pétroliers européens de transporter du pétrole russe, indiquent des sources diplomatiques mardi. Il s'agirait d'une des mesures envisagées pour parvenir à rallier les 27 à la proposition de la Commission. L'unanimité est nécessaire pour adopter ce paquet de sanctions, dont le gros morceau est un embargo "progressif" sur le pétrole brut et les produits pétroliers russes.
L'interdiction pour les pétroliers européens de transporter du brut russe posait problème entre autres à la Grèce, à Malte et Chypre, qui craignaient des conséquences trop marquées pour leurs industries de transport maritime. La Grèce pèse environ un quart de la flotte mondiale de pétroliers.
En revanche, on maintiendrait une interdiction d'assurer des pétroliers transportant du pétrole russe. Moscou serait donc obligée de trouver des alternatives aux assureurs européens, pour se couvrir face aux divers risques.
Plus de 8 millions de déplacés en Ukraine
Plus de 8 millions de personnes étaient déplacées à l'intérieur de l'Ukraine à la date du 3 mai, plus de deux mois après l'invasion du pays par la Russie, a annoncé mardi l'Organisation internationale pour les migrations (OIM).
Au total, l'OIM estime que 13,686 millions de personnes ont été forcées de fuir leur lieu de résidence à cause de l'attaque ordonnée par Vladimir Poutine le 24 février, dont 8,029 millions ont été s'installer ailleurs en Ukraine, le restant ayant fui le pays.
Au dernier recensement en date, l'OIM avait compté 7,7 millions de déplacés internes.
© REUTERS — Alisa, 4, fuyant l'usine Azovstal le 8 mai dernier. L'UE accuse la Russie d'avoir paralysé des satellites pour préparer l'invasion
L'Union européenne a accusé mardi les autorités russes d'avoir mené une cyberattaque contre un réseau de satellites une heure avant l'invasion de l'Ukraine pour préparer le terrain à son assaut. C'est la première fois que l'UE accuse ouvertement le pouvoir russe d'avoir mené une cyberattaque, a précisé le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell au cours d'une conférence de presse à Bruxelles.
"La cyberattaque a eu lieu une heure avant l'invasion non provoquée et injustifiée de l'Ukraine par la Russie le 24 février 2022, facilitant ainsi l'agression militaire", souligne l'UE dans une déclaration au nom des 27 États membres.
Les corps d'une quarantaine de civils découverts à Izioum
© via REUTERS — Frappes près d'Izioum, en avril Les corps de 44 personnes ont été découverts dans les décombres d'un bâtiment de la ville d'Izioum, à l'est de l'Ukraine. Selon le gouverneur de Kharkiv, Oleg Sinegoebov, les victimes sont décédées dans l'effondrement de ce bâtiment de cinq étages.
La ville d'Izioum, située non loin de la région du Donbass, dans le nord-est de l'Ukraine, essuie d'intenses bombardements de la part de l'armée russe depuis des semaines.
En raison des combats, peu d'information circule sur le sort des civils. Selon les autorités locales, citées par la BBC, ils seraient environ 15.000 à y être restés, sur une population estimée à 50.000 personnes avant la guerre. Selon la même source, 80% de la ville serait détruite.
"Plus d'un millier" de militaires ukrainiens toujours à Azovstal
© REUTERS "Plus d'un millier" de militaires ukrainiens, dont "des centaines de blessés", se trouvent toujours dans l'aciérie Azovstal assiégée par les troupes russes à Marioupol, dans le sud-est de l'Ukraine, a indiqué mardi la vice-Première ministre ukrainienne Iryna Verechtchouk.
Après l'évacuation de tous les civils la semaine passée avec l'aide de l'ONU, "plus d'un millier" de militaires, dont des "centaines de blessés", demeurent dans les galeries souterraines de ce vaste complexe métallurgique, a-t-elle déclaré à l'AFP au téléphone. "Il y a des blessés graves qui nécessitent une évacuation urgente", a-t-elle précisé.
La Russie absente à la réunion spéciale du Conseil des droits de l'homme
© AP — Maria Zakharova La Russie ne va pas participer à la session extraordinaire du Conseil des droits de l'homme de l'ONU sur "la détérioration de la situation des droits humains en Ukraine", a annoncé mardi la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova.
"La délégation russe ne va pas légitimer par sa présence ce nouveau show politique organisé sous forme d'une session extraordinaire", a déclaré Mme Zakharova dans un communiqué.
"Malheureusement, nos arguments et éclaircissements sur les vrais objectifs de cette opération militaire spéciale et la situation réelle sur le terrain sont totalement ignorés", a-t-elle déploré. "Il est évident qu'ils ne seront pas entendus cette fois non plus", a ajouté la porte-parole, en qualifiant cette session de "nouvelle démarche antirusse de l''Occident collectif'".
Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU va organiser jeudi cette session extraordinaire à la demande de Kiev, soutenue par 15 autres États membres du Conseil, dont la France, la Gambie, le Japon, le Mexique, les États-Unis et la Pologne, et par plus de 35 pays observateurs, dont la Bulgarie, la Hongrie, la Suisse et la Turquie.
Il s'agit de la première réunion consacrée à ce sujet depuis que l'Assemblée générale de l'ONU a suspendu la Russie début avril de la plus haute instance de l'organisation internationale en matière des droits de l'homme.
Toutefois, Moscou ayant anticipé sa suspension en renonçant à son statut de membre du Conseil des droits de l'homme, la Russie avait le droit de participer aux travaux du Conseil jeudi si elle le souhaite en tant que pays observateur.
La cheffe de la diplomatie allemande à Boutcha
© AFP — Annalena Baerbock (à droite), mardi, à Boutcha La cheffe de la diplomatie allemande, Annalena Baerbock, s'est rendue mardi à Boutcha, ville ukrainienne près de Kiev où des centaines de civils tués avaient été découverts après l'occupation russe au mois de mars.
Arrivée à Boutcha dans la matinée, Mme Baerbock a commencé sa visite surprise en s'entretenant avec des résidents de cette localité située au nord-ouest de la capitale.
Un Prix Pulitzer spécial pour les journalistes ukrainiens
Les journalistes ukrainiens se voient décerner un prix Pulitzer spécial pour leur "courage" pour couvrir l'invasion de leur pays par la Russie, a annoncé lundi l'association des récompenses les plus prestigieuses de la presse américaine.
Marjorie Miller, des Prix Pulitzer, a salué le "courage, l'endurance et l'engagement des journalistes d'Ukraine pour rapporter la vérité pendant l'invasion impitoyable de leur pays par (le président russe) Vladimir Poutine et sa guerre de propagande en Russie".
"Malgré les bombardements, les enlèvements, l'occupation et même les tués dans leurs rangs, (les journalistes ukrainiens) ont persévéré pour fournir une image précise d'une terrible réalité, faisant honneur à l'Ukraine et aux journalistes à travers le monde", a jugé Mme Miller qui s'exprimait lors d'une cérémonie de remise de ces prix à New York.
Des Ukrainiens ont été "envoyés contre leur gré en Russie"
Des Ukrainiens ont été "envoyés contre leur gré en Russie", a déclaré lundi le porte-parole du Pentagone, John Kirby, confirmant des informations des autorités ukrainiennes.
"Nous n'avons pas de chiffres mais nous avons vu des signes montrant que des Ukrainiens sont emmenés d'Ukraine en Russie", a déclaré M. Kirby, questionné au cours d'un point de presse sur les affirmations du gouvernement ukrainien selon lesquelles 1,2 million de personnes auraient ainsi été déportées en Russie et placées dans des camps.
Dire comme Poutine que la guerre en Ukraine est "défensive" est "une absurdité flagrante", selon Washington
Les Etats-Unis ont qualifié lundi d'"absurdité flagrante" et d'"insulte" aux victimes les affirmations de Vladimir Poutine selon lesquelles l'invasion russe de l'Ukraine était "préventive".
"Parler d'une action défensive est une absurdité flagrante, parler d'autre chose que d'une guerre préméditée" est "un affront à la vérité historique", a déclaré le porte-parole de la diplomatie américaine Ned Price, après le discours du président russe pour le 9-Mai, qui marque la victoire sur les nazis en 1945. "C'est une insulte à ceux qui ont perdu leur vie et ceux qui ont été victimes de cette oppression absurde."
La première réaction de Charles Michel
Lors d’une rencontre entre M. Michel et le Premier ministre ukrainien Denys Chmygal, les participants ont dû interrompre la réunion pour se mettre à l’abri car des missiles ont à nouveau frappé la région d’Odessa. “Il y a eu beaucoup de sang-froid et de professionnalisme. J’ai vécu ce que des Ukrainiens vivent quotidiennement dans certaines villes. Des alertes avec des tirs de missiles avec des nécessités de mise à l’abri”, a commenté Charles Michel, dans des propos rapportés par la DH lundi soir.
Projet d'embargo européen sur le pétrole russe: Ursula von der Leyen en Hongrie pour rencontrer Viktor Orban
© REUTERS — Archives La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen se rend lundi en Hongrie pour discuter avec Viktor Orban de "la sécurité d'approvisionnement énergétique de l'Europe", a annoncé son porte-parole, alors que Budapest bloque un projet d'embargo sur le pétrole russe.
Pays enclavé et dépendant de ses achats de pétrole à la Russie, la Hongrie demande à ses partenaires de l'UE des garanties pour ses approvisionnements pour donner son accord à un sixième paquet de sanctions contre la Russie comprenant un arrêt des achats de pétrole à ce pays.
Les séparatistes prorusses défilent à Marioupol
© REUTERS Un gigantesque ruban de Saint-Georges, symbole patriotique russe, a été porté lundi par les séparatistes prorusses à travers Marioupol, port ukrainien conquis presque entièrement par l'armée russe, au prix d'énormes destructions. La manifestation a eu lieu à l'occasion des célébrations du 9 mai qui marquent la victoire sur les nazis en 1945.
Le ruban aux rayures orange et noires est arboré depuis le début des années 2000 par des millions de Russes en souvenir des soldats soviétiques tombés face aux nazis. Une version de 300 mètres a été portée lundi dans Marioupol par un cortège conduit par le dirigeant séparatiste Denis Pouchiline.
© REUTERS — Le dirigeant séparatiste Denis Pouchiline Charles Michel à Odessa: le Kremlin "n'arrivera jamais" à "supprimer votre esprit de liberté"
© Twitter @EucoPresident — Charles Michel à Odessa Le Kremlin "n'arrivera jamais" à "supprimer votre esprit de liberté", a déclaré lundi le président du Conseil européen, Charles Michel, à l'intention des Ukrainiens, lors d'une visite surprise à Odessa, grande ville du sud.
"Le Kremlin veut supprimer votre esprit de liberté et de démocratie. Je suis totalement convaincu qu'il n'y arrivera jamais", a-t-il affirmé dans un message vidéo publié sur Twitter, quelques heures après la tenue à Moscou des commémorations du 9 mai célébrant la victoire sur l'Allemagne nazie.
La paix ne se construira pas dans "l'humiliation" de la Russie
© AP Emmanuel Macron a déclaré lundi à Strasbourg que, pour mettre fin à la guerre menée en Ukraine par l'armée russe, la paix devra se construire sans "humilier" la Russie.
"Nous aurons demain une paix à bâtir, ne l'oublions jamais. Nous aurons à le faire avec autour de la table l'Ukraine et la Russie (...) Mais cela ne se fera ni dans la négation, ni dans l'exclusion de l'un l'autre, ni même dans l'humiliation", a déclaré le président français au cours d'une conférence de presse au Parlement européen.
Macron appelle à la création d'une "communauté politique européenne" pour accueillir notamment l'Ukraine
© ANP / EPA Le président français Emmanuel Macron a appelé lundi à la création d'une "communauté politique européenne" pour accueillir notamment l'Ukraine, en parallèle d'une procédure d'adhésion à l'UE qui prendrait "des décennies".
"Cette organisation européenne nouvelle permettrait aux nations européennes démocratiques adhérant à notre socle de valeurs, de trouver un nouvel espace de coopération politique, de sécurité, de coopération", a déclaré Emmanuel Macron à l'occasion de la clôture de la Conférence sur l'avenir de l'Europe.
En visite surprise en Ukraine, Charles Michel forcé de s'abriter à cause de frappes
© ANP / EPA En visite surprise à Odessa, grande ville du sud de l'Ukraine, le président du Conseil européen Charles Michel a été forcé de s'abriter en raison de frappes de missiles, a rapporté un responsable de l'UE.
Selon cette source, lors d'une rencontre entre M. Michel et le Premier ministre ukrainien Denys Chmygal, "les participants ont dû interrompre la réunion pour se mettre à l'abri car des missiles ont à nouveau frappé la région d'Odessa".
La Commission européenne se prononcera en juin sur une éventuelle candidature de l'Ukraine à l'UE
La Commission européenne rendra son "opinion" en juin sur une éventuelle candidature de l'Ukraine à l'UE, a annoncé sa présidente, Ursula von der Leyen.
L'ambassadeur russe en Pologne arrosé d'une substance rouge
L'ambassadeur russe en Pologne a été arrosé lundi d'une substance rouge et pris à partie par des manifestants pro-ukrainiens, en marge d'une cérémonie à Varsovie marquant la fin de la Seconde Guerre mondiale, a rapporté l'agence russe Ria Novosti.
Des images diffusées, sans le son, par cette agence montrent le diplomate, Sergueï Andreïev, la chemise et le visage maculés de rouge, tout comme plusieurs personnes de son entourage. Derrière eux, des drapeaux ukrainiens brandis par des manifestants sont visibles.
Selon Ria Novosti, l'ambassadeur devait déposer une gerbe de fleurs au cimetière de Varsovie où reposent les soldats soviétiques morts durant la Seconde Guerre mondiale à l'occasion des commémorations du 9 mai 1945, date qui pour les Russes marque la victoire sur l'Allemagne nazie.
Les généraux russes "devraient être traduits devant une cour martiale"
© REUTERS — Ben Wallace Le ministre britannique de la Défense Ben Wallace estime que les généraux russes devraient être traduits devant une cour martiale pour leurs actes en Ukraine.
"Tous les soldats professionnels devraient être horrifiés par le comportement de l'armée russe", estime-t-il dans des extraits de son discours communiqués par ses services.
Les soldats russes "sont non seulement engagés dans une invasion illégale et des crimes de guerre, mais leurs gradés ont laissé tomber leurs propres soldats au point qu'ils devraient être traduits devant une cour martiale", ajoute-t-il.
Selon le Royaume-Uni, les provisions russes en armes de précision sont quasiment épuisées
© AFP — Vladimir Poutine et son ministre de la Défense, Sergueï Choïgou La Russie a "épuisé l'essentiel de son stock d'armes de précision", a déclaré lundi le ministère britannique de la Défense. La mise à jour quotidienne des renseignements précise que les troupes russes utilisent des munitions obsolètes en Ukraine pour cette raison.
Ces munitions obsolètes sont non seulement moins fiables et précises, mais aussi plus faciles à intercepter. Au début de l'invasion de l'Ukraine, la Russie affirmait pouvoir toucher des cibles avec une grande précision et limiter les dommages collatéraux. Mais ces armes de précision s'épuisent, la guerre durant plus longtemps que prévu par la Russie, estime Londres.
La Russie dément
Le vice-Premier ministre russe Youri Borissov a déjà démenti ces affirmations, affirmant, selon l'agence de presse russe Interfax, que la Russie disposait de suffisamment de missiles et de munitions de haute précision pour que l'armée puisse remplir toutes ses tâches.
L'Ukraine ne laissera pas la Russie "s'approprier la victoire" sur le nazisme
© ANP / EPA L'Ukraine ne laissera pas la Russie "s'approprier la victoire sur le nazisme" en 1945, a déclaré le président ukrainien Volodymyr Zelensky lundi, jour où la Russie fête en grande pompe la victoire dans la Seconde Guerre mondiale.
"Nous sommes fiers de nos prédécesseurs qui, avec d'autres peuples dans le cadre de la coalition anti-hitlérienne, ont vaincu le nazisme. Nous ne laisserons personne annexer cette victoire, se l'approprier", a-t-il déclaré dans un message vidéo, qui le montre marchant dans l'avenue centrale de Kiev.
"Nous avons vaincu à l'époque, nous vaincrons maintenant", a-t-il ajouté en référence à l'invasion russe de l'Ukraine depuis le 24 février.
L'armée russe défend "la patrie" en Ukraine, affirme Poutine
© via REUTERS Le président russe Vladimir Poutine a proclamé lundi que son armée combattait en Ukraine pour défendre la patrie, face à la "menace inacceptable" que représente son voisin soutenu par l'Occident.
"Je m'adresse à nos forces armées: vous vous battez pour la patrie, pour son avenir", a-t-il dit depuis la place Rouge, face à des milliers de soldats participant au défilé du 9 mai qui marque la victoire soviétique sur les nazis en 1945.
M. Poutine a ensuite souligné que tout devait être fait pour éviter que "l'horreur d'une nouvelle guerre globale ne se répète".
Pas d'annonce fracassante
Aucune annonce majeure, telle qu'une déclaration de guerre à l'Ukraine ou une annexion, n'a été faite par le président russe Vladimir Poutine lors de son discours sur la Place Rouge. "Les soldats russes se battent pour la sécurité de la Russie, tout comme leurs ancêtres pendant la Seconde Guerre mondiale", a-t-il notamment déclaré.
Début du discours de Poutine
Le président Poutine débute son discours sur la Place Rouge. Il s'adresse aux militaires et au monde entier sur la place Rouge à Moscou. Il évoque l'importance du Jour de la Victoire pour le peuple russe. Très rapidement, il a fait référence aux combats dans le Donbass et s'est attaqué à l'Occident, à l'OTAN et aux États-Unis. Poutine a déclaré que l'invasion de l'Ukraine était nécessaire pour la sécurité de la population du Donbass.
© REUTERS Des civils évacués d'Azovstal à Marioupol sont arrivés à Zaporijjia
Plus de 170 civils de Marioupol, dont une quarantaine évacués de l'aciérie Azovstal dans ce port du sud-est ukrainien presque entièrement sous contrôle russe, sont arrivés dimanche soir à Zaporijjia, a constaté un journaliste de l'AFP.
© AFP Les évacués, certains avec de jeunes enfants, sont descendus des bus blancs qui les ont transportés jusqu'au parking d'un centre commercial de cette grande ville du sud-est de l'Ukraine, devenu un centre d'accueil pour les personnes fuyant les zones occupées par l'armée russe. Des travailleurs humanitaires escortaient des personnes âgées.
Au total, 174 civils sont arrivés à bord de huit bus "depuis l'enfer de Marioupol", a précisé dans la foulée sur Twitter la coordinatrice humanitaire des Nations unies pour l'Ukraine, Osnat Lubrani.
"Cette nouvelle opération porte à plus de 600 le nombre total de personnes évacuées de la zone", s'est-elle félicitée dans un communiqué du Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l'ONU.
Vendredi, la vice-Première ministre ukrainienne, Iryna Verechtchouk, avait évoqué "50 femmes, enfants et personnes âgées d'Azovstal sortis d'Azovstal".
Le Royaume-Uni impose de nouvelles sanctions commerciales contre la Russie
Le gouvernement britannique a annoncé dimanche un nouveau train de sanctions commerciales contre la Russie et le Bélarus en raison de l'invasion de l'Ukraine, avec des interdictions d'exportation visant l'industrie russe et la hausse de tarifs douaniers, notamment sur le palladium.
"Cet important paquet de sanctions infligera encore plus de dommages à la machine de guerre russe", a déclaré la ministre du Commerce international, Anne-Marie Trevelyan, dans un communiqué.
Les tarifs douaniers vont augmenter de 35 points de pourcentage, notamment pour le platine et le palladium -utilisé dans l'industrie automobile-, tandis que les interdictions d'exportation visent des biens destinés aux secteurs manufacturier et de machinerie lourde en Russie, comme le plastique, le caoutchouc ou des machines.
"La Russie est l'un des principaux pays producteurs de platine et de palladium et dépend fortement du Royaume-Uni pour exporter" ces produits, a souligné le gouvernement.
Ces sanctions portent sur 1,7 milliard de livres de biens en valeur (environ 2 milliards d'euros), a précisé l'exécutif, portant à plus de 4 milliards de livres la valeur des biens visés par des sanctions commerciales depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie le 24 février.
Le Royaume-Uni a aussi sanctionné depuis l'invasion plus de 1.000 individus et plus de 100 entreprises.
Le chef de l'ONU "horrifié" par le bombardement meurtrier sur une école ukrainienne
Le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres est "horrifié" par le bombardement d'une école dans l'est de l'Ukraine, qui a fait 60 morts selon le président ukrainien Volodymyr Zelensky, et demandé que les civils soient épargnés, a indiqué dimanche son porte-parole.
"Le secrétaire général est horrifié par l'attaque qui aurait été perpétrée le 7 mai sur une école à Bilogorivka, en Ukraine, où de nombreuses personnes y cherchaient apparemment refuge face aux combats en cours", a indiqué le porte-parole Stéphane Dujarric dans un communiqué. M. Guterres "réaffirme que les civils et les infrastructures civiles doivent toujours être épargnées en temps de guerre", et a noté que cette attaque "rappelait une nouvelle fois que dans cette guerre, comme dans tant de conflits, ce sont les civils qui paient le prix le plus élevé".
© AP — Antonio Guterres Soixante morts dans une école bombardée dans l'est de l'Ukraine
Soixante personnes ont été tuées samedi dans le bombardement d'une école dans la région de Lougansk dans l'est de l'Ukraine, a confirmé dimanche le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
"Pas plus tard qu'hier, dans le village de Bilogorivka, dans la région de Lougansk, une bombe russe a tué 60 civils", a affirmé M. Zelensky lors d'une intervention en visioconférence à un sommet du G7.
Des civils évacués d'Azovstal à Marioupol sont arrivés à Zaporijjia
Plus de 170 civils de Marioupol, dont une quarantaine évacués de l'aciérie Azovstal dans ce port du sud-est ukrainien presque entièrement sous contrôle russe, sont arrivés dimanche soir à Zaporijjia, a constaté un journaliste de l'AFP.
Au total, 174 civils sont arrivés à bord de huit bus dans cette grande ville du sud-est de l'Ukraine "depuis l'enfer de Marioupol", a précisé dans la foulée sur Twitter la coordinatrice humanitaire des Nations unies pour l'Ukraine, Osnat Lubrani.
60 disparus dans le bombardement d'une école dans l'est de l'Ukraine
Soixante personnes sont portées disparues après le bombardement samedi d'une école où elles se réfugiaient dans la région de Lougansk dans l'est de l'Ukraine, a indiqué dimanche le gouverneur régional Serguiï Gaïdaï.
Le village de "Bilogorivka a subi une frappe aérienne. Les bombes ont atteint l'école et, malheureusement, elle a été complètement détruite", a déclaré le gouverneur sur son compte Telegram. "Il y avait au total 90 personnes. 27 ont été sauvées", a-t-il ajouté.
"Soixante personnes qui se trouvaient dans l'école sont très probablement mortes", a-t-il encore dit, précisant que la température avait été très élevée sur le site après l'explosion provoquée par la bombe.
"Il a été impossible pendant la nuit aux services de secours de travailler là-bas en raison de frappes. Il leur aurait fallu éclairer le site, ce qui aurait attiré de nouveaux bombardements", a expliqué le responsable.
Le G7 accuse Poutine de couvrir la Russie "de honte"
Alors que Vladimir Poutine s'apprête à célébrer lundi en grande pompe la victoire de l'Union soviétique sur l'Allemagne nazie, ses actions en Ukraine "couvrent la Russie et les sacrifices historiques de son peuple de honte", s'indignent dimanche les pays du G7 dans un communiqué commun.
Lors d'une réunion virtuelle à laquelle a participé le président ukrainien Volodymyr Zelensky, les chefs d'Etat et de gouvernement de l'Allemagne, du Canada, des Etats-Unis, de la France, de l'Italie, du Japon, et du Royaume-Uni lui ont "répété (leur) engagement à prendre de nouvelles mesures pour aider l'Ukraine à s'assurer un avenir libre et démocratique" ainsi qu'à "se défendre et repousser de futurs actes d'agression", selon le texte publié à l'issue de la rencontre.
Le G7 s'engage à ne plus acheter de pétrole russe
"Le G7 tout entier s'est engagé aujourd'hui à interdire ou supprimer progressivement les importations de pétrole russe", a annoncé dimanche la Maison Blanche dans un communiqué.
Cette décision "va porter un coup dur à la principale artère irriguant l'économie de (Vladimir) Poutine et le priver des revenus dont il a besoin pour financer sa guerre" contre l'Ukraine, affirme l'exécutif américain.
Son communiqué ne précise toutefois pas quels engagements exactement a pris chacun des membres du G7, à savoir l'Allemagne (qui en a la présidence cette année), le Canada, les Etats-Unis, la France, l'Italie, le Japon, et le Royaume-Uni.
Washington assène de nouvelles sanctions, vise les médias et les services aux entreprises
Les Etats-Unis vont, entre autres nouvelles mesures, sanctionner trois grandes chaînes de télévision russes, et priver toutes les entreprises russes d'accès aux services de conseil et de comptabilité offerts par les sociétés américaines, selon un communiqué publié dimanche par la Maison Blanche.
En plaçant les chaînes Pervy Kanal, Rossiïa-1, et NTV sur sa liste noire, l'exécutif américain interdit à toute entreprise américaine de les financer par de la publicité ou de leur vendre des équipements: "Aucune société américaine ne doit participer au financement de la propagande russe", a dit un haut responsable de la Maison Blanche, qui a requis l'anonymat.
Justin Trudeau à Irpin dans la banlieue de Kiev
Le Premier ministre canadien Justin Trudeau s'est rendu dimanche à Irpin dans la banlieue de Kiev, ville dévastée par des combats intenses entre les armées ukrainienne et russe, avant son occupation en mars par les Russes, a annoncé le maire de la ville.
"(Justin Trudeau) est venu à Irpin pour voir de ses propres yeux toutes les horreurs que les occupants russes ont faites à notre ville", a écrit Oleksandre Markouchine sur Telegram, accompagnant son message de photos prises avec M. Trudeau dans la ville détruite.
© REUTERS La Première dame américaine Jill Biden s'est rendue en Ukraine
La Première dame des Etats-Unis Jill Biden s'est rendue en Ukraine dimanche à l'occasion d'une visite surprise, a annoncé son porte-parole, et a rencontré son homologue ukrainienne Olena Zelenska dans une école proche de la frontière slovaque.
"Je voulais venir pour la fête des mères. Je pensais qu'il était important de montrer au peuple ukrainien que cette guerre doit s'arrêter", a-t-elle déclaré devant des journalistes, affirmant que "le peuple américain se tient aux côtés du peuple ukrainien".
Jill Biden se trouvait en Slovaquie cette semaine, notamment pour rencontrer des familles de réfugiés ukrainiens.
© AP — La Première dame Jill Biden salue Olena Zelenska, épouse du président ukrainien Volodymyr Zelensky Les forces ukrainiennes se sont retirées de la ville assiégée de Popasna
Les troupes ukrainiennes se sont retirées de la ville en ruine de Popasna après des semaines de bataille, ont annoncé dimanche les autorités ukrainiennes.
"Malheureusement, nos troupes ont dû se retirer de Popasna après plus de deux mois de bombardement par les forces russes", a déclaré le gouverneur de l'oblast de Lougansk, Sergueï Hajdaj, dans une interview télévisée, selon l'agence de presse ukrainienne Unian. Les Ukrainiens se sont déplacés vers des positions en dehors de la ville, a-t-il précisé.
Selon M. Hajdaj, Popasna a été "détruite jusqu'aux fondations". L'oblast de Lougansk est actuellement fortement disputé, mais les plans russes "visant à conquérir entièrement la région de Lougansk d'ici le 9 mai" sont hors de portée, a déclaré le gouverneur. Les forces pro-russes contrôlent actuellement environ 90% du territoire.
"Capituler n'est pas une option"
Les militaires ukrainiens retranchés depuis de nombreuses semaines dans les galeries souterraines de l'immense aciérie Azovstal, dernier bastion de résistance face à l'armée russe dans le port dévasté de Marioupol (sud-est) ont annoncé dimanche qu'ils excluaient de se rendre.
"Capituler n'est pas une option, car notre vie n'intéresse pas la Russie. Nous laisser en vie ne leur importe pas", a déclaré Ilya Samoïlenko, officier du renseignement ukrainien, au cours d'une conférence de presse diffusée par vidéo.
© ANP / EPA — Azovstal Des combattants ukrainiens lancent un appel à l’aide depuis l’aciérie assiégée de Marioupol
Après l’évacuation des civils de l’immense usine Azovstal à Marioupol, toujours assiégée par les Russes, les derniers soldats ukrainiens ont lancé un appel à l’aide au monde entier. “Je ne peux qu’espérer un miracle”, écrit le commandant Serhi Volynsky dans un message publié sur Facebook.
© Facebook, AP "Les Russes bombardent une école à Louhansk", on craint des dizaines de morts
Les autorités ukrainiennes ont évoqué jusqu'à 60 morts après une frappe aérienne russe sur une école de la région de Louhansk, dans l'est du pays.
Jusqu'à présent, deux corps ont été retrouvés après la frappe aérienne sur l'école de Bilogorivka, a annoncé dimanche le gouverneur de la région, Serhiy Haidai, sur sa chaîne Telegram. "Les 60 personnes qui se trouvent encore sous les décombres du bâtiment sont probablement toutes mortes", a-t-il ajouté.
Selon lui, la frappe aérienne s'est produite dès samedi après-midi. Dans le bâtiment de l'école, 90 personnes avaient cherché refuge contre les attaques russes. Le bombardement a provoqué un incendie dans l'école et le bâtiment s'est effondré. Les services d'urgence ont pu secourir 30 personnes, dont sept ont été blessées, a précisé le gouverneur.
Louhansk et Donetsk forment ensemble la région du Donbass, où la Russie a recentré ses attaques depuis les échecs dans sa progression à Kiev et dans d'autres parties de l'Ukraine. Les séparatistes pro-russes combattent les forces gouvernementales ukrainiennes dans la région depuis 2014.
L'Ukraine signale des attaques de missiles russes sur Odessa
L'Ukraine a signalé samedi de nouvelles attaques de missiles russes sur Odessa, la plus grande ville de la mer Noire. Plus tôt dans la journée, des projectiles auraient atterri près de la ville portuaire d'importance stratégique. Les autorités n'ont pas évoqué de potentielles victimes.
Un aéroport militaire aurait également été touché. Deux autres projectiles à longue portée ont touché une piste déjà endommagée par une attaque précédente. Le gouvernement de Kiev a ensuite déclaré qu'un missile avait frappé une usine de meubles dans la zone urbaine d'Odessa.
Le ministère russe de la Défense a confirmé avoir lancé des attaques sur des cibles à Artsiz, Odessa et Voznesensk. Le Kremlin semble vouloir s'emparer de toute la zone côtière de l'Ukraine afin d'isoler le pays de la mer Noire. Cela créerait également un lien direct avec la Transnistrie, un État nain pro-russe qui s'est séparé de la Moldavie et qui est à peine reconnu au niveau international.
Des attaques à la roquette ont également été signalées ailleurs en Ukraine. Dans la région frontalière de Sumi, au nord-est du pays, au moins une personne aurait été blessée. Moscou a affirmé avoir détruit des armes américaines et européennes avec des missiles Iskander dans les environs de Kharkov.
© AFP — Illustration d'une précédente attaque de missiles à Odessa. Une attaque informatique russe a paralysé plusieurs sites allemands importants
Des pirates informatiques russes ont tenté de paralyser les systèmes informatiques d'un certain nombre d'institutions gouvernementales allemandes, rapporte samedi le magazine allemand Der Spiegel. Les cyberattaques auraient eu lieu suite à la décision de Berlin de fournir des armes à l'Ukraine.
Selon Der Spiegel, les pirates ont réussi à rendre un certain nombre de sites web importants inaccessibles pendant un certain temps, notamment le site du ministère allemand de la défense, le site du Parlement allemand et divers sites de la police. Le site des sociaux-démocrates allemands du chancelier Olaf Scholz a également été indisponible pendant une courte période.
Les attaques ont été revendiquées par Killnet, un groupe de pirates informatiques russes, sur l'application de messagerie Telegram. Selon les responsables allemands, les attaques sont une réaction à la décision de Berlin d'exporter des armes vers l'Ukraine.
Pas de preuve que la Russie envisage d'utiliser des armes nucléaires tactiques, selon la CIA
La CIA, principale agence de renseignement américaine, ne perçoit aucune indication que la Russie se prépare à utiliser des armes nucléaires tactiques dans le conflit en Ukraine, a déclaré son directeur Bill Burns samedi.
"Nous ne voyons pas à ce stade, en tant que service de renseignement, de preuve concrète montrant que la Russie prépare le déploiement ou même l'utilisation potentielle d'armes nucléaires tactiques", a-t-il affirmé lors d'une conférence.
"Toutes les femmes, tous les enfants, toutes les personnes âgées" évacués d'Azovstal, annonce Kiev
Toutes les femmes civiles, tous les enfants et personnes âgées ont été évacués de l'aciérie Azovstal, dernière poche de résistance des forces ukrainiennes face à l'armée russe dans la ville dévastée de Marioupol, a annoncé Kiev samedi.
"L'ordre du président a été exécuté: toutes les femmes, tous les enfants et toutes les personnes âgées ont été évacués d'Azovstal. Cette partie de la mission humanitaire de Marioupol est accomplie", a déclaré la vice-Première ministre ukrainienne Iryna Verechtchouk sur les réseaux sociaux.
50 civils évacués de l'usine Azovstal de Marioupol (responsable ukrainienne)
Cinquante civils ont été évacués grâce à un nouveau convoi vendredi de l'immense usine Azovstal, la dernière poche de résistance des forces ukrainiennes à Marioupol, une cité portuaire assiégée par les troupes russes, a annoncé la vice-Première ministre ukrainienne, Iryna Verechtchouk.
"Nous avons réussi aujourd'hui à faire sortir 50 femmes, enfants et personnes âgées d'Azovstal. Demain matin, nous poursuivrons l'opération d'évacuation", a annoncé Mme Verechtchouk sur Telegram.
Elle a accusé les forces russes d'avoir "violé constamment" le cessez-le-feu décrété par Moscou le temps des évacuations. "L'évacuation a donc été extrêmement lente", a-t-elle précisé.
"Ferme soutien" du Conseil de sécurité de l'ONU à Guterres pour "une solution pacifique"
Le Conseil de sécurité de l'ONU a approuvé vendredi une déclaration unanime - sa première depuis l'invasion russe de l'Ukraine le 24 février - apportant un "ferme soutien" au secrétaire général de l'Organisation "dans la recherche d'une solution pacifique" à ce conflit, a-t-on appris de sources diplomatiques.
Rédigée par la Norvège et le Mexique, la déclaration, obtenue par l'AFP, ne va pas jusqu'à soutenir une médiation d'Antonio Guterres, qui a proposé ses bons offices pour cela, comme le prévoyait une première version du texte négocié depuis jeudi.
La déclaration approuvée représente cependant la première manifestation d'unité du Conseil de sécurité depuis le début de la guerre. Peu après le déclenchement du conflit, la Russie avait mis son veto à une résolution la condamnant et lui demandant de rapatrier son armée sur le sol russe.
© ANP / EPA — Antonio Guterres, secrétaire général de l'ONU. Nouveau convoi de l'ONU attendu pour évacuer les civils d'Azovstal
Un nouveau convoi de l'ONU est attendu vendredi pour évacuer les derniers civils retranchés dans l'aciérie d'Azovstal à Marioupol, l'ultime poche de résistance ukrainienne dans ce port stratégique du Donbass, sans assurance toutefois d'une trêve dans les combats.
Malgré cette incertitude, le secrétaire général adjoint de l'ONU chargé des questions humanitaires, Martin Griffiths, avait annoncé jeudi que ce nouveau convoi se dirigeait vers la cité martyre, devenue un des symboles de l'invasion russe déclenchée le 24 février.
Le Comité international de la Croix-rouge (CICR) a confirmé être associé à cette opération, "en coordination avec l'ONU et les belligérants", mais "insiste sur le fait qu'aucun détail ne peut être communiqué jusqu'à ce que la situation le permette, afin de ne pas compromettre gravement l'opération".
© REUTERS — Une fillette évacuée de l'usine Azovstal, ce vendredi 6 mai. Le maire de Kiev remercie la Belgique et sa population
Le maire de Kiev, Vitali Klitschko, a adressé, dans une séquence vidéo, un chaleureux message de remerciements à la population belge pour son élan de solidarité et sa générosité envers l'Ukraine et ses habitants durement touchés par la guerre ouverte par la Russie depuis février dernier.
Cet enregistrement transmis par le bourgmestre de la Ville de Bruxelles, Philippe Close, de retour d'Ukraine, au président du parlement bruxellois Rachid Madrane, a été diffusé vendredi lors de la séance plénière de l'assemblée bruxelloise.
M. Madrane s'est félicité de l'immense élan de solidarité que ce conflit a suscité envers l'Ukraine et les Ukrainiens. "Les Bruxellois et les Bruxelloises n'ont pas été en reste. Je voudrais saluer la solidarité et la générosité dont les habitants font preuve" a-t-il commenté, introduisant la séquence.
© AFP — Le maire de Kiev Vitali Klitschko. Dans celle-ci, Vitalli Klitschko évoque, en anglais, un "génocide de notre population", la mort de "milliers de civils" dans une guerre "vide de sens" déclenchée par la Fédération de Russie contre l'Ukraine.
"Je veux vous dire merci pour votre travail de soutien à l'Ukraine. Nous avons besoin du soutien de nos amis de l'aide des nations et du soutien politique au pays. Nous n'oublierons jamais les vrais amis qui nous supportent dans ces moments critiques", a encore dit le maire de Kiev.
La Russie restera "pour toujours" dans le sud de l'Ukraine
© REUTERS — Andreï Tourtchak La Russie restera "pour toujours" dans le sud de l'Ukraine, a affirmé vendredi un haut responsable parlementaire russe, Andreï Tourtchak, lors d'une visite à Kherson, importante ville ukrainienne dont Moscou revendique le contrôle total depuis mars.
"En m'adressant aux habitants de la région de Kherson, j'aimerais dire encore une fois que la Russie est là pour toujours. On ne doit en avoir aucun doute", a déclaré M. Tourtchak, premier adjoint au président du Conseil de la Fédération (chambre haute du Parlement), cité par les agences de presse russes.
Moscou autorise des importations parallèles pour contourner les restrictions
© Samsung - Apple — Le Samsung Galaxy S2 et l'iPhone 12 Pro (illustration) La Russie a publié vendredi une liste d'une centaine de catégories de marchandises dont l'importation sans l'accord des détenteurs de la propriété intellectuelle est autorisée afin de contourner les restrictions décidées depuis son offensive en Ukraine.
Parmi ces produits, on retrouve les téléphones Apple ou Samsung, les grandes marques automobiles, des consoles de jeux ou encore des matières et pièces détachées utilisées dans l'industrie, selon un document publié par le ministère de l'Industrie et du Commerce.
On y trouve aussi des produits de consommation courante, comme des couverts de table.
La Russie exclut l'utilisation de l'arme nucléaire en Ukraine
© AP — Vladimir Poutine et son ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov Le ministère russe des Affaires étrangères a exclu vendredi l'utilisation d'armes nucléaires en Ukraine. Elles ne sont d'aucune utilité pour "l'opération militaire spéciale", a-t-il déclaré, désignant ainsi l'invasion du pays voisin.
"Les scénarios de notre utilisation possible des armes nucléaires sont clairement détaillés dans les documents doctrinaux russes", a expliqué un porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Alexei Sajzev, selon les médias d'Etat russes.
"Ils ne s'appliquent pas à l'exécution des tâches à réaliser dans le cadre de l'opération militaire spéciale en Ukraine."
Il n'y aura pas de célébrations à Marioupol ce 9 mai
© REUTERS — Troupes russes près de l'usine Azovstal, à Marioupol La Russie ne prévoit pas de célébrations dans la ville ukrainienne de Marioupol à l'occasion du 9 mai, marquant la victoire sur l'Allemagne nazie en 1945, a affirmé vendredi le Kremlin.
Les renseignements ukrainiens avaient assuré mercredi que Moscou préparait un défilé militaire dans cette ville stratégique où les derniers combattants ukrainiens sont retranchés, après des semaines de combats terribles, dans une vaste zone industrielle.
"Cette année, bien entendu, c'est impossible pour des raisons évidentes. Mais l'heure viendra où une grande célébration aura lieu là-bas", a déclaré à la presse le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov.
Les Ukrainiens accusent les Russes de tirer durant l'évacuation de civils à Azovstal
© REUTERS — L'usine Azovstal, à Marioupol Le régiment Azov, qui défend l'immense aciérie Azovstal où sont retranchés les derniers combattants ukrainiens de Marioupol, a accusé vendredi les forces russes d'avoir visé une de ses voitures participant à l'opération d'évacuation de civils, tuant un soldat.
"Durant le cessez-le-feu sur le territoire de l'usine Azovstal, une voiture a été visée par les Russes avec un missile guidé antichar. Cette voiture se dirigeait vers des civils pour les évacuer de l'usine", a affirmé le régiment sur la messagerie Telegram.
"Un combattant a été tué et six blessés", a-t-il ajouté. "L'ennemi continue de violer tous les accords et de ne pas respecter les garanties de sécurité des évacuations de civils", poursuit ce court message.