L'Ukraine gagnera la guerre "avant la fin de l'année"
La guerre en Ukraine connaîtra un "tournant" en août et la Russie sera défaite "avant la fin de l'année", a prédit le chef du renseignement militaire ukrainien, assurant que Kiev parviendrait à reconquérir l'ensemble de son territoire.
La victoire ne sera "pas facile", mais "elle arrivera", a déclaré Kyrylo Boudanov dans un entretien à la chaîne britannique Sky News publié vendredi soir, où il apparaît serein et se dit "optimiste" au vu de l'évolution actuelle du conflit.
"Le tournant aura lieu dans la deuxième partie d'août" et "la plupart des opérations militaires seront terminées d'ici la fin de l'année", prédit-il.
Selon M. Boudanov, l'armée russe "subit de lourdes pertes en hommes et en armements", notamment car l'Ukraine connaît "tout" d'elle, y compris ses plans militaires.
Le chef du Pentagone demande un cessez-le-feu "immédiat"
© AP — Lloyd Austin, mercredi, à Washington Le ministre américain de la Défense Lloyd Austin a demandé vendredi à son homologue russe Sergueï Choïgou un cessez-le-feu "immédiat" en Ukraine lors de leur première conversation téléphonique depuis le début de la guerre, a annoncé le Pentagone.
M. Austin "a exhorté à un cessez-le-feu immédiat en Ukraine et souligné l'importance de maintenir des lignes de communication", a indiqué dans un communiqué le porte-parole du Pentagone, John Kirby. Les deux dirigeants ont échangé "pour la première fois depuis le 18 février", a-t-il ajouté, sans donner plus de détails sur la conversation.
Selon un haut responsable du Pentagone, "l'appel en lui-même n'a résolu aucun problème aigu ou mené à des changements directs dans ce que les Russes font ou disent".
Dans un communiqué très court, le ministère de la Défense russe a affirmé que l'appel avait eu lieu "à l'initiative de la partie américaine", et que les deux ministres avaient "discuté des questions actuelles de la sécurité internationale, y compris de la situation en Ukraine".
Cet appel intervient alors que l'avancée des forces russes dans le Donbass, face aux troupes ukrainiennes, est en retard de plusieurs semaines par rapport aux plans du Kremlin, selon Washington. Mais Moscou n'a donné aucune indication de ralentissement ou de retrait et, selon les renseignements occidentaux, souhaite prendre le contrôle d'une large partie du territoire ukrainien, dans le sud et l'est du pays.
La Finlande et la Suède ont cette semaine exprimé leur souhait de rejoindre l'Otan, une conséquence directe de l'invasion russe de l'Ukraine, qui n'est pas membre de l'Alliance atlantique.
La Russie va suspendre ses livraisons d'électricité à la Finlande
© Yuri Kozyrev/Noor La Russie va suspendre ses livraisons d'électricité à la Finlande à partir de samedi, en raison d'impayés, a annoncé vendredi le fournisseur RAO Nordic Oy, détenu à 100% par l'entreprise russe InterRAO.
Basé à Helsinki, RAO Nordic Oy n'a pas reçu de paiement pour l'électricité fournie à la Finlande depuis le 6 mai, a affirmé ce groupe dans un communiqué, en évoquant un manque de moyens pour payer l'électricité importée de Russie. "Nous sommes donc obligés de suspendre l'importation d'électricité à partir du 14 mai", explique le fournisseur.
L'opérateur du réseau électrique finlandais a assuré pouvoir se passer des importations de courant venues de Russie, suspendues au moment où la Finlande s'apprête à annoncer sa candidature à l'Otan.
"Nous étions préparés à cela et ce ne sera pas difficile. On peut gérer avec un peu plus d'importations de Suède et de Norvège", a déclaré vendredi Timo Kaukonen, un responsable des opérations de l'opérateur Fingrid.
Kiev discute avec Moscou de l'évacuation de 38 soldats grièvement blessés
Kiev mène des "pourparlers difficiles" avec la Russie sur l'évacuation de 38 soldats ukrainiens grièvement blessés, qui se trouvent dans les sous-sols de l'aciérie Azovstal, dernière poche de résistance ukrainienne à Marioupol, assiégée par les forces russes.
"Aujourd'hui les pourparlers ne portent que sur 38 soldats grièvement blessés. Nous travaillons étape par étape", a déclaré la vice-Première ministre ukrainienne Iryna Verechtchouk sur Telegram, réfutant le chiffre de 500 à 600 personnes avancé par certains médias.
"Nous menons des négociations très difficiles sur l'évacuation des combattants grièvement blessés d'Azovstal en échange des Russes capturés", a-t-elle ajouté.
Mme Verechtchouk avait indiqué mardi à l'AFP que "plus d'un millier" de militaires ukrainiens dont "des centaines de blessés" se trouvaient toujours dans l'immense complexe Azovstal, assiégée par les troupes russes à Marioupol après l'évacuation de tous les civils la semaine passée avec l'aide de l'ONU.
"Il y a des blessés graves qui nécessitent une évacuation urgente", a-t-elle précisé ajoutant que "la situation se dégradait chaque jour" dans cette usine de Marioupol, grand port du sud-est de l'Ukraine, dévasté par les combats et quasi totalement sous contrôle russe.
Avec le départ des civils d'Azovstal, les autorités ukrainiennes travaillent désormais à évacuer les soldats blessés, le personnel médical et les chapelains militaires de l'aciérie, tout en espérant l'aide des organisations internationales et de la Turquie.
© ANP / EPA L'ONU lance une enquête sur les atrocités reprochées aux troupes russes
Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU a resserré jeudi son étau sur la Russie en approuvant à une très large majorité l'ouverture d'une enquête sur les atrocités reprochées aux troupes d'occupation russes.
La résolution, adoptée par 33 votes pour, 2 contre (Chine et Erythrée) et 12 absentions, demande que la commission internationale de l'ONU sur l'Ukraine mène une "enquête" sur les graves violations des droits de l'homme commises dans les régions de Kiev, Tcherniguiv, Kharkiv et Soumy à la fin de février et en mars 2022, "en vue de demander des comptes aux responsables".
L'Ukraine dénonce à l'ONU "la liste interminable" des exactions russes
L'Ukraine et ses alliés ont dénoncé jeudi à l'ONU "la liste interminable" des exactions commises par la Russie depuis l'invasion du 24 février, lors d'une session extraordinaire du Conseil des droits de l'homme que Moscou a boycottée.
A l'issue de la réunion, demandée par Kiev, les 47 États membres du Conseil doivent se prononcer sur un projet de résolution demandant une "enquête" de la commission internationale de l'ONU sur l'Ukraine à propos de graves violations des droits de l'homme, reprochées aux troupes d'occupation russes dans les régions de Kiev, Tcherniguiv, Kharkiv et Soumy à la fin de février et en mars 2022, "en vue de demander des comptes aux responsables".
Trois morts et 12 blessés dans une frappe russe dans le nord-est
Une frappe aérienne russe sur la ville de Novgorod-Siverskiï, dans le nord-est de l'Ukraine, a fait au moins trois morts et douze blessés dans la nuit de mercredi à jeudi, ont annoncé jeudi les services de secours locaux à l'AFP.
"Il y a trois personnes tuées et douze blessées à la suite d'une frappe" sur Novgorod-Siverskiï, a affirmé un porte-parole des secours, donnant un premier bilan.
"Aujourd'hui, vers 00h10 et 00h23, l'ennemi a effectué une frappe aérienne, probablement à partir d'un (chasseur) Su-30SM", ont indiqué dans un communiqué les forces ukrainiennes.
"L'ennemi a tiré sur une école et un internat", a précisé de son côté les secours nationaux ukrainiens sur Telegram, provoquant un incendie qui "a détruit (...) une superficie de 280m2".
"Les (Russes) ont frappé des infrastructures critiques, dont des écoles. D'autres bâtiments administratifs et des maisons résidentielles ont également été endommagés", avait pour sa part indiqué le gouverneur de la région de Tcherniguiv, Viatcheslav Tchaouss.
Il a accompagné son message de plusieurs photos, sur lesquelles on voyait des bâtiments complètement détruits, des voitures calcinées et un nuage de fumée émergeant des décombres.
L'Ukraine demande qu'on lui "réserve" une place dans l'UE
© ANP / EPA — Dmytro Kouleba, mardi, à Kiev Le chef de la diplomatie ukrainienne Dmytro Kouleba a demandé jeudi qu'une place soit "réservée" pour son pays dans l'Union européenne, même si les négociations d'adhésion doivent durer longtemps.
"On entend très souvent que l'Ukraine appartient à la famille européenne et à présent il importe de réserver cette place" pour le pays dans l'Union européenne, a-t-il déclaré à la télévision publique allemande au début d'une visite dans le pays.
"Nous ne parlons pas vraiment de l'adhésion de l'Ukraine à l'UE le plus rapidement possible, mais il est très important pour nous de réserver cette place à l'Ukraine", a martelé M. Kouleba sur la chaîne publique ARD.
Kiev a présenté sa candidature à l'adhésion à l'UE le 28 février, quelques jours après le début de l'invasion russe, mais certains pays membres occidentaux sont réservés, y compris sur l'octroi du statut de candidat à l'Ukraine, cherchant à éviter une procédure d'adhésion accélérée.
Le président français Emmanuel Macron a estimé lundi à Berlin qu'il faudrait "des décennies" à un pays comme l'Ukraine pour rejoindre l'UE, et a suggéré qu'en attendant elle fasse partie d'une "communauté politique européenne" pouvant inclure également la Grande-Bretagne, sortie de l'UE en 2020. Une idée soutenue également par le chancelier allemand Olaf Scholz.
Un premier procès pour crime de guerre
© REUTERS — La procureure Iryna Venediktova, début mai, à Irpin Un soldat russe de 21 ans va être jugé pour crime de guerre en Ukraine, ce qui sera le premier procès avec ce chef d'accusation dans le pays envahi par la Russie le 24 février, a annoncé mercredi la procureure générale de Kiev.
Vadim Shishimarin est accusé d'avoir tiré avec une kalachnikov par la fenêtre à bord d'une voiture dans laquelle il circulait, abattant un civil de 62 ans qui n'était pas armé, a expliqué le bureau de la procureure Iryna Venediktova dans un communiqué, soulignant qu'il avait agi pour empêcher l'homme de témoigner dans une affaire de vol de voiture.
Le soldat accusé se déplaçait avec quatre autres soldats russes après l'attaque de leur convoi le 28 février et ils ont volé une voiture près du village de Chupakhivka, a poursuivi le communiqué, expliquant que le civil -qui n'a pas été identifié- circulait à bicyclette sur le bord de la route non loin de son domicile lorsque le vol s'est produit.
"L'un des soldats a ordonné à l'accusé de tuer un civil afin qu'il ne les dénonce pas", a relevé la justice. "L'homme est mort sur place, à quelques dizaines de mètres seulement de chez lui".
Vadim Shishimarin, placé en détention, risque un emprisonnement à vie s'il est reconnu coupable de crime de guerre et de meurtre avec préméditation.
Le bureau du procureur a rendu publique une photo de l'accusé mais n'a pas indiqué les circonstances ayant conduit à son arrestation, ni ce qu'il était advenu des autres soldats présents au moment des faits présumés.
Un commandant assiégé à Marioupol demande l'aide d'Elon Musk
© REUTERS Un commandant ukrainien faisant partie des combattants assiégés par les forces russes dans l'usine Azovstal à Marioupol a lancé mercredi un appel à l'aide adressé directement au milliardaire américain Elon Musk pour qu'il intervienne afin de les sauver.
"Les gens disent que vous venez d'une autre planète pour apprendre aux gens à croire en l'impossible. (...) À l'endroit où je vis, il est presque impossible de survivre", a tweeté Sergueï Volyna, commandant de la 36e Brigade des Marines de Marioupol.
"Aidez-nous à quitter Azovstal pour un pays tiers. Si ce n'est pas vous, qui d'autre? Donnez-moi une piste", a-t-il poursuivi, indiquant avoir créé un compte sur Twitter spécifiquement pour interpeller directement l'homme le plus riche du monde.
Kiev a indiqué cette semaine que plus d'un millier de soldats, dont beaucoup sont blessés, se trouvaient toujours dans les entrailles du site sidérurgique qui abritent un labyrinthe souterrain très étendu datant de l'ère soviétique. C'est la seule poche de résistance de la ville portuaire stratégique de Marioupol, autrement désormais contrôlée par les Russes.
Elon Musk compte 92 millions d'abonnés sur Twitter, dont les utilisateurs en Ukraine se sont multipliés pour être informés et trouver de l'aide.
Le fantasque milliardaire a défié mi-mars le président russe Vladimir Poutine dans un "combat d'homme à homme" avec comme enjeu l'Ukraine.
Une cargaison de terminaux du service internet par satellite Starlink d'Elon Musk est arrivée début mars en Ukraine, pour aider à apporter une connexion à internet aux zones frappées par les assauts de l'armée russe qui a envahi le pays le 24 février.
La Russie appelle à l'évacuation de villes de l'est de l'Ukraine
© AFP — Champ en feu à Sloviansk, fin avril Le commandement militaire russe a exhorté, dans la nuit de mercredi à jeudi, les organisations humanitaires à évacuer les villes de Kramatorsk et Sloviansk, dans l'est de l'Ukraine.
"Compte tenu de la situation humanitaire catastrophique qui s'annonce pour la plupart des civils à Kramatorsk et Sloviansk, nous appelons la communauté internationale, l'ONU, l'OSCE et le Comité international de la Croix-Rouge à prendre immédiatement toutes les mesures pour l'évacuation rapide et sûre des civils de ces villes sous le contrôle initié des forces armées ukrainiennes", a déclaré le colonel-général Mikhaïl Mizintsev, du ministère russe de la Défense, cité par l'agence Interfax mercredi soir.
M. Mizintsev a affirmé que les troupes ukrainiennes sont retranchées à Kramatorsk et Sloviansk et utilisent leur propre population civile comme boucliers humains.
Il a affirmé qu'il restait environ 90.000 civils dans ces deux villes. Elles sont considérées comme les pierres angulaires des lignes défensives ukrainiennes dans l'est de l'Ukraine.
Kiev propose un échange pour sauver ses soldats dans l'aciérie
© REUTERS — Personnes transportant leurs affaires, mercredi à Marioupol, avec l'aciérie Azovstal à l'arrière-plan L'Ukraine a proposé, mercredi, un accord d'échange à l'armée russe dans le but de sauver les derniers soldats et civils retranchés dans l'aciérie Azovstal, dans la ville portuaire assiégée de Marioupol.
"Nous évacuerons nos blessés graves via un couloir humanitaire", a déclaré la vice-Première ministre chargée des Territoires occupés, Irina Vereshuk.
Dans le même temps, l'armée ukrainienne libèrerait des prisonniers de guerre russes. Les négociations sont toujours en cours et aucun accord n'a encore été conclu.
Plusieurs rapports ont fait état d'un état physique dégradé des soldats ukrainiens blessés dans l'aciérie ces derniers jours. Selon les médecins, il y a une grave pénurie de médicaments.
L'aciérie d'Azovstal est le dernier bastion de la défense ukrainienne dans la ville portuaire de Marioupol, lourdement assiégée depuis plusieurs semaines. L'armée russe exige que les Ukrainiens se rendent, ce que ces derniers refusent.
Un mort et trois blessés dans une attaque en Russie depuis l'Ukraine
Une personne a été tuée et trois autres blessées dans le sud-ouest de la Russie après des bombardements provenant d'Ukraine, a annoncé mercredi le gouverneur russe de la région touchée.
"Pour le moment, une personne a perdu la vie, il est mort dans l'ambulance, et il y a trois blessés", a déclaré le gouverneur de la région de Belgorod, Vyacheslav Gladkov, sur l'application de messagerie Telegram.
Il a précisé que la situation était "la plus difficile" qu'ait connu sa région depuis que le président russe Vladimir Poutine a envoyé des troupes en Ukraine le 24 février.
M. Gladkov a accusé l'Ukraine d'avoir visé le village de Solokhi, précisant qu'une maison avait été en partie détruite.
Les pro-russes de la région de Kherson veulent demander à Poutine une annexion
Les autorités installées par Moscou dans la région ukrainienne de Kherson comptent demander à Vladimir Poutine une annexion, a indiqué mercredi un responsable régional pro-russe.
"Il y aura une demande (adressée au président russe) pour intégrer la région de Kherson en tant que sujet à part entière de la fédération de Russie", a dit aux agences russes Kirill Stremooussov, chef adjoint de l'administration militaro-civile de Kherson, région conquise par l'armée russe durant l'offensive déclenchée par Moscou en février contre l'Ukraine.
La région de Kherson, située juste au nord de la Crimée annexée par Moscou en 2014, est essentielle pour approvisionner la péninsule en eau.
Sa conquête, seule véritable succès militaire pour Moscou depuis le début de sa campagne, permet aussi de constituer un pont terrestre reliant la Crimée, la région séparatiste pro-russe de Donetsk et le territoire russe.
Sa prise devait aussi permettre à Moscou de se lancer à l'assaut du grand port d'Odessa, au sud-ouest de l'Ukraine, sans succès jusqu'ici, ainsi que vers le Nord en direction des villes de Zaporijjia et Dnipro.
"Plus d'un millier" de militaires ukrainiens toujours à Azovstal
© REUTERS "Plus d'un millier" de militaires ukrainiens, dont "des centaines de blessés", se trouvent toujours dans l'aciérie Azovstal assiégée par les troupes russes à Marioupol, dans le sud-est de l'Ukraine, a indiqué mardi la vice-Première ministre ukrainienne Iryna Verechtchouk.
Après l'évacuation de tous les civils la semaine passée avec l'aide de l'ONU, "plus d'un millier" de militaires, dont des "centaines de blessés", demeurent dans les galeries souterraines de ce vaste complexe métallurgique, a-t-elle déclaré à l'AFP au téléphone. "Il y a des blessés graves qui nécessitent une évacuation urgente", a-t-elle précisé.
La Russie absente à la réunion spéciale du Conseil des droits de l'homme
© AP — Maria Zakharova La Russie ne va pas participer à la session extraordinaire du Conseil des droits de l'homme de l'ONU sur "la détérioration de la situation des droits humains en Ukraine", a annoncé mardi la porte-parole de la diplomatie russe, Maria Zakharova.
"La délégation russe ne va pas légitimer par sa présence ce nouveau show politique organisé sous forme d'une session extraordinaire", a déclaré Mme Zakharova dans un communiqué.
"Malheureusement, nos arguments et éclaircissements sur les vrais objectifs de cette opération militaire spéciale et la situation réelle sur le terrain sont totalement ignorés", a-t-elle déploré. "Il est évident qu'ils ne seront pas entendus cette fois non plus", a ajouté la porte-parole, en qualifiant cette session de "nouvelle démarche antirusse de l''Occident collectif'".
Le Conseil des droits de l'homme de l'ONU va organiser jeudi cette session extraordinaire à la demande de Kiev, soutenue par 15 autres États membres du Conseil, dont la France, la Gambie, le Japon, le Mexique, les États-Unis et la Pologne, et par plus de 35 pays observateurs, dont la Bulgarie, la Hongrie, la Suisse et la Turquie.
Il s'agit de la première réunion consacrée à ce sujet depuis que l'Assemblée générale de l'ONU a suspendu la Russie début avril de la plus haute instance de l'organisation internationale en matière des droits de l'homme.
Toutefois, Moscou ayant anticipé sa suspension en renonçant à son statut de membre du Conseil des droits de l'homme, la Russie avait le droit de participer aux travaux du Conseil jeudi si elle le souhaite en tant que pays observateur.
Les séparatistes prorusses défilent à Marioupol
© REUTERS Un gigantesque ruban de Saint-Georges, symbole patriotique russe, a été porté lundi par les séparatistes prorusses à travers Marioupol, port ukrainien conquis presque entièrement par l'armée russe, au prix d'énormes destructions. La manifestation a eu lieu à l'occasion des célébrations du 9 mai qui marquent la victoire sur les nazis en 1945.
Le ruban aux rayures orange et noires est arboré depuis le début des années 2000 par des millions de Russes en souvenir des soldats soviétiques tombés face aux nazis. Une version de 300 mètres a été portée lundi dans Marioupol par un cortège conduit par le dirigeant séparatiste Denis Pouchiline.
© REUTERS — Le dirigeant séparatiste Denis Pouchiline Macron appelle à la création d'une "communauté politique européenne" pour accueillir notamment l'Ukraine
© ANP / EPA Le président français Emmanuel Macron a appelé lundi à la création d'une "communauté politique européenne" pour accueillir notamment l'Ukraine, en parallèle d'une procédure d'adhésion à l'UE qui prendrait "des décennies".
"Cette organisation européenne nouvelle permettrait aux nations européennes démocratiques adhérant à notre socle de valeurs, de trouver un nouvel espace de coopération politique, de sécurité, de coopération", a déclaré Emmanuel Macron à l'occasion de la clôture de la Conférence sur l'avenir de l'Europe.
En visite surprise en Ukraine, Charles Michel forcé de s'abriter à cause de frappes
© ANP / EPA En visite surprise à Odessa, grande ville du sud de l'Ukraine, le président du Conseil européen Charles Michel a été forcé de s'abriter en raison de frappes de missiles, a rapporté un responsable de l'UE.
Selon cette source, lors d'une rencontre entre M. Michel et le Premier ministre ukrainien Denys Chmygal, "les participants ont dû interrompre la réunion pour se mettre à l'abri car des missiles ont à nouveau frappé la région d'Odessa".
La Commission européenne se prononcera en juin sur une éventuelle candidature de l'Ukraine à l'UE
La Commission européenne rendra son "opinion" en juin sur une éventuelle candidature de l'Ukraine à l'UE, a annoncé sa présidente, Ursula von der Leyen.
L'ambassadeur russe en Pologne arrosé d'une substance rouge
L'ambassadeur russe en Pologne a été arrosé lundi d'une substance rouge et pris à partie par des manifestants pro-ukrainiens, en marge d'une cérémonie à Varsovie marquant la fin de la Seconde Guerre mondiale, a rapporté l'agence russe Ria Novosti.
Des images diffusées, sans le son, par cette agence montrent le diplomate, Sergueï Andreïev, la chemise et le visage maculés de rouge, tout comme plusieurs personnes de son entourage. Derrière eux, des drapeaux ukrainiens brandis par des manifestants sont visibles.
Selon Ria Novosti, l'ambassadeur devait déposer une gerbe de fleurs au cimetière de Varsovie où reposent les soldats soviétiques morts durant la Seconde Guerre mondiale à l'occasion des commémorations du 9 mai 1945, date qui pour les Russes marque la victoire sur l'Allemagne nazie.
Selon le Royaume-Uni, les provisions russes en armes de précision sont quasiment épuisées
© AFP — Vladimir Poutine et son ministre de la Défense, Sergueï Choïgou La Russie a "épuisé l'essentiel de son stock d'armes de précision", a déclaré lundi le ministère britannique de la Défense. La mise à jour quotidienne des renseignements précise que les troupes russes utilisent des munitions obsolètes en Ukraine pour cette raison.
Ces munitions obsolètes sont non seulement moins fiables et précises, mais aussi plus faciles à intercepter. Au début de l'invasion de l'Ukraine, la Russie affirmait pouvoir toucher des cibles avec une grande précision et limiter les dommages collatéraux. Mais ces armes de précision s'épuisent, la guerre durant plus longtemps que prévu par la Russie, estime Londres.
La Russie dément
Le vice-Premier ministre russe Youri Borissov a déjà démenti ces affirmations, affirmant, selon l'agence de presse russe Interfax, que la Russie disposait de suffisamment de missiles et de munitions de haute précision pour que l'armée puisse remplir toutes ses tâches.
L'Ukraine ne laissera pas la Russie "s'approprier la victoire" sur le nazisme
© ANP / EPA L'Ukraine ne laissera pas la Russie "s'approprier la victoire sur le nazisme" en 1945, a déclaré le président ukrainien Volodymyr Zelensky lundi, jour où la Russie fête en grande pompe la victoire dans la Seconde Guerre mondiale.
"Nous sommes fiers de nos prédécesseurs qui, avec d'autres peuples dans le cadre de la coalition anti-hitlérienne, ont vaincu le nazisme. Nous ne laisserons personne annexer cette victoire, se l'approprier", a-t-il déclaré dans un message vidéo, qui le montre marchant dans l'avenue centrale de Kiev.
"Nous avons vaincu à l'époque, nous vaincrons maintenant", a-t-il ajouté en référence à l'invasion russe de l'Ukraine depuis le 24 février.
L'armée russe défend "la patrie" en Ukraine, affirme Poutine
© via REUTERS Le président russe Vladimir Poutine a proclamé lundi que son armée combattait en Ukraine pour défendre la patrie, face à la "menace inacceptable" que représente son voisin soutenu par l'Occident.
"Je m'adresse à nos forces armées: vous vous battez pour la patrie, pour son avenir", a-t-il dit depuis la place Rouge, face à des milliers de soldats participant au défilé du 9 mai qui marque la victoire soviétique sur les nazis en 1945.
M. Poutine a ensuite souligné que tout devait être fait pour éviter que "l'horreur d'une nouvelle guerre globale ne se répète".
Soixante morts dans une école bombardée dans l'est de l'Ukraine
Soixante personnes ont été tuées samedi dans le bombardement d'une école dans la région de Lougansk dans l'est de l'Ukraine, a confirmé dimanche le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
"Pas plus tard qu'hier, dans le village de Bilogorivka, dans la région de Lougansk, une bombe russe a tué 60 civils", a affirmé M. Zelensky lors d'une intervention en visioconférence à un sommet du G7.
Le G7 s'engage à ne plus acheter de pétrole russe
"Le G7 tout entier s'est engagé aujourd'hui à interdire ou supprimer progressivement les importations de pétrole russe", a annoncé dimanche la Maison Blanche dans un communiqué.
Cette décision "va porter un coup dur à la principale artère irriguant l'économie de (Vladimir) Poutine et le priver des revenus dont il a besoin pour financer sa guerre" contre l'Ukraine, affirme l'exécutif américain.
Son communiqué ne précise toutefois pas quels engagements exactement a pris chacun des membres du G7, à savoir l'Allemagne (qui en a la présidence cette année), le Canada, les Etats-Unis, la France, l'Italie, le Japon, et le Royaume-Uni.
"Capituler n'est pas une option"
Les militaires ukrainiens retranchés depuis de nombreuses semaines dans les galeries souterraines de l'immense aciérie Azovstal, dernier bastion de résistance face à l'armée russe dans le port dévasté de Marioupol (sud-est) ont annoncé dimanche qu'ils excluaient de se rendre.
"Capituler n'est pas une option, car notre vie n'intéresse pas la Russie. Nous laisser en vie ne leur importe pas", a déclaré Ilya Samoïlenko, officier du renseignement ukrainien, au cours d'une conférence de presse diffusée par vidéo.
© ANP / EPA — Azovstal "Les Russes bombardent une école à Louhansk", on craint des dizaines de morts
Les autorités ukrainiennes ont évoqué jusqu'à 60 morts après une frappe aérienne russe sur une école de la région de Louhansk, dans l'est du pays.
Jusqu'à présent, deux corps ont été retrouvés après la frappe aérienne sur l'école de Bilogorivka, a annoncé dimanche le gouverneur de la région, Serhiy Haidai, sur sa chaîne Telegram. "Les 60 personnes qui se trouvent encore sous les décombres du bâtiment sont probablement toutes mortes", a-t-il ajouté.
Selon lui, la frappe aérienne s'est produite dès samedi après-midi. Dans le bâtiment de l'école, 90 personnes avaient cherché refuge contre les attaques russes. Le bombardement a provoqué un incendie dans l'école et le bâtiment s'est effondré. Les services d'urgence ont pu secourir 30 personnes, dont sept ont été blessées, a précisé le gouverneur.
Louhansk et Donetsk forment ensemble la région du Donbass, où la Russie a recentré ses attaques depuis les échecs dans sa progression à Kiev et dans d'autres parties de l'Ukraine. Les séparatistes pro-russes combattent les forces gouvernementales ukrainiennes dans la région depuis 2014.
L'Ukraine signale des attaques de missiles russes sur Odessa
L'Ukraine a signalé samedi de nouvelles attaques de missiles russes sur Odessa, la plus grande ville de la mer Noire. Plus tôt dans la journée, des projectiles auraient atterri près de la ville portuaire d'importance stratégique. Les autorités n'ont pas évoqué de potentielles victimes.
Un aéroport militaire aurait également été touché. Deux autres projectiles à longue portée ont touché une piste déjà endommagée par une attaque précédente. Le gouvernement de Kiev a ensuite déclaré qu'un missile avait frappé une usine de meubles dans la zone urbaine d'Odessa.
Le ministère russe de la Défense a confirmé avoir lancé des attaques sur des cibles à Artsiz, Odessa et Voznesensk. Le Kremlin semble vouloir s'emparer de toute la zone côtière de l'Ukraine afin d'isoler le pays de la mer Noire. Cela créerait également un lien direct avec la Transnistrie, un État nain pro-russe qui s'est séparé de la Moldavie et qui est à peine reconnu au niveau international.
Des attaques à la roquette ont également été signalées ailleurs en Ukraine. Dans la région frontalière de Sumi, au nord-est du pays, au moins une personne aurait été blessée. Moscou a affirmé avoir détruit des armes américaines et européennes avec des missiles Iskander dans les environs de Kharkov.
© AFP — Illustration d'une précédente attaque de missiles à Odessa. Pas de preuve que la Russie envisage d'utiliser des armes nucléaires tactiques, selon la CIA
La CIA, principale agence de renseignement américaine, ne perçoit aucune indication que la Russie se prépare à utiliser des armes nucléaires tactiques dans le conflit en Ukraine, a déclaré son directeur Bill Burns samedi.
"Nous ne voyons pas à ce stade, en tant que service de renseignement, de preuve concrète montrant que la Russie prépare le déploiement ou même l'utilisation potentielle d'armes nucléaires tactiques", a-t-il affirmé lors d'une conférence.
"Toutes les femmes, tous les enfants, toutes les personnes âgées" évacués d'Azovstal, annonce Kiev
Toutes les femmes civiles, tous les enfants et personnes âgées ont été évacués de l'aciérie Azovstal, dernière poche de résistance des forces ukrainiennes face à l'armée russe dans la ville dévastée de Marioupol, a annoncé Kiev samedi.
"L'ordre du président a été exécuté: toutes les femmes, tous les enfants et toutes les personnes âgées ont été évacués d'Azovstal. Cette partie de la mission humanitaire de Marioupol est accomplie", a déclaré la vice-Première ministre ukrainienne Iryna Verechtchouk sur les réseaux sociaux.
La Russie restera "pour toujours" dans le sud de l'Ukraine
© REUTERS — Andreï Tourtchak La Russie restera "pour toujours" dans le sud de l'Ukraine, a affirmé vendredi un haut responsable parlementaire russe, Andreï Tourtchak, lors d'une visite à Kherson, importante ville ukrainienne dont Moscou revendique le contrôle total depuis mars.
"En m'adressant aux habitants de la région de Kherson, j'aimerais dire encore une fois que la Russie est là pour toujours. On ne doit en avoir aucun doute", a déclaré M. Tourtchak, premier adjoint au président du Conseil de la Fédération (chambre haute du Parlement), cité par les agences de presse russes.
La Russie exclut l'utilisation de l'arme nucléaire en Ukraine
© AP — Vladimir Poutine et son ministre des Affaires étrangères Sergueï Lavrov Le ministère russe des Affaires étrangères a exclu vendredi l'utilisation d'armes nucléaires en Ukraine. Elles ne sont d'aucune utilité pour "l'opération militaire spéciale", a-t-il déclaré, désignant ainsi l'invasion du pays voisin.
"Les scénarios de notre utilisation possible des armes nucléaires sont clairement détaillés dans les documents doctrinaux russes", a expliqué un porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Alexei Sajzev, selon les médias d'Etat russes.
"Ils ne s'appliquent pas à l'exécution des tâches à réaliser dans le cadre de l'opération militaire spéciale en Ukraine."
Les Ukrainiens accusent les Russes de tirer durant l'évacuation de civils à Azovstal
© REUTERS — L'usine Azovstal, à Marioupol Le régiment Azov, qui défend l'immense aciérie Azovstal où sont retranchés les derniers combattants ukrainiens de Marioupol, a accusé vendredi les forces russes d'avoir visé une de ses voitures participant à l'opération d'évacuation de civils, tuant un soldat.
"Durant le cessez-le-feu sur le territoire de l'usine Azovstal, une voiture a été visée par les Russes avec un missile guidé antichar. Cette voiture se dirigeait vers des civils pour les évacuer de l'usine", a affirmé le régiment sur la messagerie Telegram.
"Un combattant a été tué et six blessés", a-t-il ajouté. "L'ennemi continue de violer tous les accords et de ne pas respecter les garanties de sécurité des évacuations de civils", poursuit ce court message.
Embargo sur le pétrole russe: les négociations européennes s'annoncent difficiles
© ANP / EPA — Ursula von der Leyen, présidente de la Commission Une nouvelle mouture du projet d'embargo européen sur le pétrole russe avec des modifications demandées par plusieurs Etats membres est discutée vendredi à Bruxelles, mais la Hongrie bloque la proposition, ont indiqué plusieurs sources diplomatiques à l'AFP.
Les négociations menées au niveau des ambassadeurs des Etats membres vont être "compliquées", a confié un diplomate. L'unanimité des 27 est requise pour l'adoption des sanctions. "Le problème avec les sanctions est que l'accord doit repasser par les capitales", a expliqué un diplomate après la prise de position de Viktor Orban.
La proposition soumise mercredi aux Etats membres prévoit un arrêt des importations de brut dans les six mois et des produits raffinés d'ici fin 2022. Elle accorde une dérogation d'une année jusqu'à la fin 2023 à la Hongrie et à la Slovaquie, deux pays enclavés et dépendants des livraisons par l'oléoduc Droujba.
La durée de cette dérogation a été jugée insuffisante par la Hongrie et la Slovaquie et la République tchèque a demandé à en bénéficier. Elle a été portée jusqu'à la fin 2024 dans la nouvelle mouture du projet discuté vendredi et la République tchèque se voit également accorder cette possibilité, a-t-on indiqué.
Autour de Marioupol, les panneaux de signalisation passent au russe
Des panneaux de signalisation routière en russe ont été installés aux alentours de la ville ukrainienne de Marioupol, remplaçant ceux en ukrainien et en anglais, ont annoncé les autorités séparatistes prorusses de la région.
Le port stratégique de Marioupol (sud-est) est depuis le début de l'offensive de la Russie contre l'Ukraine le théâtre d'une bataille sans merci. Les derniers combattants ukrainiens sont assiégés sur un gigantesque site sidérurgique.
Le reste de la ville et ses alentours ont été conquis par les forces russes et leurs alliés de la république autoproclamée de Donetsk, non reconnue par la communauté internationale, qui revendique sa souveraineté sur Marioupol.
© AFP Embargo sur le pétrole: l'Union européenne a franchi une ligne rouge et porté atteinte à l'unité, dénonce Viktor Orban
© REUTERS Le Premier ministre nationaliste hongrois Viktor Orban a jugé vendredi que la Commission européenne avait franchi "une ligne rouge" en voulant interdire les importations de pétrole russe et "porté atteinte" à l'unité européenne affichée depuis le début de la guerre en Ukraine.
"La présidente de la Commission", Ursula von der Leyen, "a volontairement ou non attaqué l'unité européenne", a-t-il déclaré lors d'une interview à la radio. "Depuis le début, nous avons clairement signifié qu'il y avait une ligne rouge, à savoir l'embargo sur l'énergie. Ils ont franchi cette ligne".
Charles Michel se prononce pour une confiscation des avoirs russes gelés au sein de l'Union européenne
© ANP / EPA Le président du Conseil européen Charles Michel s'est prononcé jeudi pour une confiscation des avoirs russes gelés dans l'UE dans le cadre des sanctions afin de les rendre "disponibles" pour la reconstruction de l'Ukraine.
Il a également estimé qu'une conférence de donateurs pour la reconstruction de l'Ukraine à laquelle il participe à Varsovie devrait constituer le point de départ "d'une sorte de plan Marshall européen" pour ce pays envahi par la Russie.
"Personnellement, je suis absolument convaincu que c'est extrêmement important non seulement de geler les avoirs, mais aussi de rendre possible leur confiscation, afin de les rendre disponibles pour le pays qui se reconstruit", a-t-il déclaré à l'agence de presse ukrainienne Interfax dans un entretien accordé à Bruxelles.
Volodymyr Zelensky lance une campagne mondiale de financement participatif pour aider l'Ukraine
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a annoncé jeudi le lancement d'une plate-forme de financement participatif en ligne conçue pour aider Kiev à gagner la guerre contre la Russie et reconstruire les infrastructures du pays.
"En un clic, vous pouvez donner des fonds pour aider nos défenseurs, sauver nos civils et reconstruire l'Ukraine", a-t-il déclaré en anglais dans une vidéo publiée sur Twitter en annonçant le lancement de la plate-forme United24 (voir tweet ci-dessous).
"Nous faisons tout pour éviter la guerre", affirme le président biélorusse Alexandre Loukachenko
Le soutien occidental à l'Ukraine empêche la Russie d'achever "rapidement" son offensive, regrette le Kremlin
© AFP — Dmitri Peskov, porte-parole du Kremlin (présidence russe) L'aide militaire et en matière de renseignements des Occidentaux à l'Ukraine empêche la Russie d'achever rapidement son offensive chez son voisin, a indiqué jeudi le Kremlin, assurant néanmoins que tous ses objectifs seront remplis.
"Les Etats-Unis, le Royaume-Uni, l'Otan dans son ensemble partagent en permanence des données du renseignement avec les forces armées ukrainiennes. Conjuguées aux approvisionnements en armes (...), ces actions ne permettent pas d'achever rapidement l'opération", a dit à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
Les premières images des répétitions du défilé du 9 mai à Moscou
Le très attendu défilé militaire du 9 mai, "jour de la Victoire", se prépare déjà à Moscou. Selon les médias russes, plus de 11.000 soldats devraient y prendre part. La parade commémore la victoire soviétique sur l'Allemagne nazie lors de la Seconde Guerre mondiale. Cette année, c'est surtout la nature du discours du président Vladimir Poutine qui focalisera toute l'attention.
La Russie "essaie d'anéantir" les unités ukrainiennes à Azovstal
© via REUTERS — Azovstal L'armée ukrainienne a annoncé que les combats continuaient dans l'aciérie d'Azovstal à Marioupol (sud-est) où la Russie "essaie d'anéantir" les derniers défenseurs du site, même si elle a annoncé un cessez-le-feu unilatéral à partir de jeudi matin.
"Les occupants russes sont occupés à bloquer et essayer d'anéantir les unités ukrainiennes sur le territoire d'Azovstal", a indiqué dans un communiqué jeudi matin l'armée ukrainienne. Selon elle, les troupes de Moscou ont "repris l'offensive avec le soutien d'avions pour prendre le contrôle de l'usine".
Ce communiqué intervient alors que Moscou a annoncé mercredi soir que ses forces allaient cesser le feu pendant trois jours consécutifs, à compter de jeudi 05H00 GMT, pour permettre l'évacuation des civils toujours présents à Azovstal, qui seraient encore 200, selon le maire de Marioupol, Vadim Boïtchenko.
© via REUTERS — Azovstal La Russie annonce un cessez-le-feu dans l'usine Azovstal de Marioupol pour évacuer des civils
La Russie a annoncé mercredi un cessez-le-feu dans l'usine Azovstal de Marioupol pour évacuer des civils. Des personnes sont coincées depuis des semaines dans le complexe industriel ukrainien d'Azovstal à Marioupol (sud-est), assiégé par l'armée russe.
"Les forces armées russes vont ouvrir un couloir humanitaire de 08h00 à 18h00 heure de Moscou (de 05h00 à 15h00 GMT) les 5, 6 et 7 mai à partir du site de l'usine métallurgique Azovstal pour évacuer des civils", a déclaré le ministère de la Défense.
Ce gigantesque complexe sidérurgique est la dernière poche de résistance des forces ukrainiennes à Marioupol, grand port du sud-est presque totalement détruit par les combats et désormais presque entièrement sous contrôle russe.
© REUTERS Pétrole russe: la Hongrie rejette la proposition de l'UE "dans sa forme actuelle"
La Hongrie a rejeté mercredi la proposition d'un embargo européen progressif sur le pétrole russe "dans sa forme actuelle", jugeant qu'une telle mesure "détruirait complètement la sécurité énergétique" du pays.
Le projet bruxellois "ne peut pas être soutenu dans sa forme actuelle. En toute responsabilité, nous ne pouvons pas voter pour", a déclaré le ministre des Affaires étrangères Peter Szijjarto, dans un message vidéo diffusé sur sa page Facebook.
Une dérogation est proposée pour permettre à la Hongrie et à la Slovaquie de poursuivre leurs achats à la Russie pendant un certain temps, car ces deux pays sont enclavés et totalement dépendants des livraisons par l'oléoduc Droujba faute de connexions avec le reste de l'UE, ont précisé à l'AFP deux responsables européens.
Mais ce délai d'un an ne suffit pas, a insisté M. Szijjarto. "La livraison de pétrole russe, "nécessaire pour faire fonctionner" la Hongrie, "serait interdit à partir de la fin de l'année prochaine", a précisé le ministre.
Impossible selon lui: "ce n'est pas une question de manque de volonté politique ou de calendrier, mais simplement la réalité physique, géographique et d'infrastructures".
© AP — Peter Szijjarto L'armée russe ne mène pas d'assaut contre Azovstal à Marioupol
Le Kremlin a démenti mercredi que les forces russes avaient lancé un assaut contre l'aciérie d'Azovstal, dernier réduit contrôlé par les forces ukrainiennes dans la ville portuaire de Marioupol, dans le sud-est de l'Ukraine.
"L'ordre a été donné (le 21 avril) publiquement par le commandant en chef (Vladimir Poutine) d'annuler tout assaut. Il n'y a pas d'assaut" à l'heure actuelle, a affirmé à la presse le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov, soutenant que les forces de Moscou assiégeaient le site et n'intervenaient que pour "enrayer très rapidement les tentatives" de combattants ukrainiens de rejoindre des "positions de tir".
Plusieurs régions bombardées, Lviv en partie sans électricité
Plusieurs villes ukrainiennes ont été visées mardi soir par des tirs de missiles russes qui ont notamment détruit trois centrales électriques à Lviv, selon le maire de cette grande ville de l'ouest du pays désormais partiellement privée d'électricité.
Des bombardements ont en outre été signalées par les autorités locales dans les régions de Vinnytsia (centre), Odessa (sud-ouest) et Kirovograd (centre), sans indication sur les dégâts.
La région de Transcarpathie, frontalière de la Hongrie dans l'ouest de l'Ukraine et jusque-là épargnée, a elle été touchée pour la première fois depuis le début de l'invasion russe le 24 février.
Le journaliste russe Dmitri Mouratov, prix Nobel 2021, dénonce la propagande de Moscou
© ANP / EPA — Dmitri Mouratov Le journaliste russe et prix Nobel de la Paix 2021 Dmitri Mouratov a dénoncé mardi la propagande russe évoquant l'usage de l'arme nucléaire en Ukraine, qui selon lui mènerait à "la fin de l'humanité" au lieu de mettre fin à la guerre.
"Je n'exclurais pas la possibilité que des armes nucléaires soient utilisées", a déclaré M. Mouratov à des journalistes à Genève.
Le Kremlin a dit avoir placé ses forces nucléaires en alerte maximale peu après avoir envahi l'Ukraine le 24 février.
L'ONU annonce l'évacuation "réussie" de 101 civils de l'usine assiégée Azovstal
L'ONU a annoncé mardi l'évacuation "réussie" de 101 civils coincés depuis des semaines dans le complexe industriel ukrainien d'Azovstal à Marioupol (sud-est), assiégé par l'armée russe, qui y a lancé une nouvelle offensive.
"Je suis heureuse et soulagée de confirmer que 101 civils ont été évacués avec succès de l'usine métallurgique Azovstal à Marioupol", a indiqué la coordinatrice humanitaire des Nations unies pour l'Ukraine Osnat Lubrani, citée dans un communiqué.
L'armée russe et les forces prorusses lancent une offensive sur l'usine Azovstal
L'armée russe et les forces prorusses ont lancé mardi une offensive sur l'usine d'Azovstal, dernière poche de résistance ukrainienne de la ville de Marioupol, dans le sud-est de l'Ukraine, dont des civils ont pu être évacués ces derniers jours grâce à un cessez-le-feu.
"Actuellement, des unités de l'armée russe et de la République populaire de Donetsk, utilisant de l'artillerie et des avions, commencent à détruire" les "positions de tir" de combattants ukrainiens sortis de l'usine, a indiqué Vadim Astafiev, porte-parole du ministère russe de la Défense dans une allocution dont la vidéo a été diffusée par les agences russes.
Le porte-parole des forces armées russes a affirmé que le régiment ukrainien Azov, qui défend l'usine, a "utilisé" le cessez-le-feu, déclaré pour évacuer des civils, pour sortir des sous-sols de l'aciérie et "prendre des positions de tir sur le territoire et dans les bâtiments de l'usine".
"Nous avons été bombardés toute la nuit (...), deux femmes ont été tuées et maintenant un assaut d'Azovstal est en cours", a pour sa part déclaré Sviatoslav Palamar, commandant adjoint du régiment Azov, au site d'informations Ukraïnska Pravda.
© REUTERS Au moins 200 civils toujours piégés sur le site de l'usine Azovstal, selon le maire
Au moins 200 civils sont toujours piégés sur le site de l'usine Azovstal à Marioupol, rapporte mardi la chaîne SkyNews sur base des déclarations du maire de cette ville portuaire Vadim Boïtchenko.
Une centaine de civils ont été évacués de l'usine sidérurgique au cours du week-end mais ceux-ci n'avaient toujours pas pu rejoindre lundi la ville de Zaporijjia en raison de retards. Le maire estime toutefois que cela pourrait être possible aujourd'hui/mardi.
La ville assiégée de Marioupol compte encore environ 100.000 habitants contre plus de 430.000 avant l'invasion russe, selon Vadim Boïtchenko.
© REUTERS — De la fumée s'élève au-dessus de l'usine d'Azovstal L'armée russe "considérablement affaiblie", selon Londres
L’armée russe est “considérablement affaiblie” depuis le début de l’invasion de l’Ukraine, a affirmé mardi la chaîne publique BBC citant le ministère britannique de la Défense.
Les sanctions contre Moscou compliqueront son rétablissement, estime Londres. À long terme, la capacité du pays à déployer une puissance militaire conventionnelle sera entravée.
La Russie a doublé, entre 2005 et 2018, son budget alloué à la Défense et a investi dans des forces offensives performantes pour les composantes aériennes, terrestres et navales. Mais la modernisation des équipements physiques n’a pas permis au pays de dominer la guerre en Ukraine, en raison d’erreurs de planification stratégique, a encore rapporté la chaîne publique.
© REUTERS — Un char russe capturé est transporté sur une plateforme par l'armée ukrainienne sur une route à l'extérieur de Dnipro, en Ukraine, le 30 avril 2022. La barre des 3.000 victimes civiles dépassée
La guerre en Ukraine a fait 3.153 victimes civiles, selon le dernier bilan des Nations Unies communiqué lundi.
Ce bilan est vraisemblablement largement sous-estimé. De nombreux endroits demeurent inaccessibles et les officialisations de décès prennent dès lors beaucoup de temps.
La plupart des victimes ont été tuées lors d'attaques aériennes ou par des tirs de roquettes.
Les autorités ukrainiennes estiment quant à elles que 20.000 civils sont morts dans la seule ville de Marioupol.
L’Ukraine revendique la destruction de deux bateaux militaires russes: les images de l’attaque
Deux bateaux militaires russes qui naviguaient près de l’île de Zmiinyi (surnommée “l’île aux Serpents”), en mer Noire, ont été détruits par une frappe de drone ukrainienne, si l’on en croit des images partagées par le ministère de la Défense. L’attaque aurait eu lieu ce lundi matin à l’aube. Selon des experts militaires, les images seraient crédibles.
Les Russes ouvrent les portes de la centrale nucléaire de Zaporijjia
Un bâtiment administratif est calciné, mais ceux des réacteurs semblent intacts: l’AFP a pu visiter dimanche la centrale nucléaire de Zaporijjia, la plus grande d’Ukraine et d’Europe, dont la prise par l’armée russe a suscité l’inquiétude de la communauté internationale.
© AP Huit civils tués par des frappes dans les régions de Donetsk et Kharkiv
Quatre civils ont été tués et sept blessés dimanche dans des bombardements sur Lyman, une ville de l'est de l'Ukraine proche de la ligne de front et sous la menace d'un assaut russe, a annoncé le gouverneur régional.
"Bombardements russes dans la région de Donetsk: quatre civils tués, tous de Lyman", a indiqué Pavlo Kyrylenko sur Telegram, ajoutant que sept civils avaient également été blessés dans cette ville d'où l'armée ukrainienne a récemment dû se replier face à l'avancée des troupes russes, pour se repositionner en périphérie.
Une centaine de civils évacués du site Azovstal à Marioupol vers l'Ukraine
L'évacuation de l'usine Azovstal à Marioupol, port assiégé dans le sud-est de l'Ukraine, "a commencé" et une centaine de civils se dirigent vers "le territoire contrôlé par l'Ukraine", a annoncé dimanche le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
"L'évacuation de civils depuis Azovstal a commencé. Un premier groupe d'environ 100 personnes se dirige vers le territoire contrôlé (par l'Ukraine). Demain on va les accueillir à Zaporijjia", a écrit sur Twitter le président ukrainien.
L'opération d'évacuation de civils d'Azovstal "se poursuit" ce dimanche
L'opération d'évacuation de civils du complexe sidérurgique Azovstal à Marioupol, dans le sud-est de l'Ukraine, "se poursuit" ce dimanche en coordination avec le CICR, a annoncé un porte-parole de l'ONU à Genève.
"L'ONU confirme qu'une opération d'évacuation est en cours au complexe sidérurgique d'Azovstal, en coordination avec le CICR et les parties au conflit", a indiqué dimanche Jens Laerke, porte-parole du Bureau de coordination des Affaires humanitaires de l'ONU, dans un courriel. Il a souligné ne pouvoir donner d'autre détail pour des raisons de sécurité.
© REUTERS L'Ukraine affirme avoir lancé une nouvelle offensive sur l'île aux Serpents
L'Ukraine a affirmé dimanche avoir lancé une nouvelle offensive sur l'île aux Serpents, occupée par la Russie. Les forces ukrainiennes ont visé d'une salve de missiles l'île de la mer Noire devenue symbole de la résistance ukrainienne depuis le début de l'invasion des forces russes le 24 février.
Selon l'armée ukrainienne, plusieurs systèmes anti-aériens et une unité de communication ont été détruits, tandis que 42 soldats russes ont été tués. Ces informations n'ont toutefois pas pu être vérifiées de manière indépendante. La Russie n'a pas confirmé l'attaque, de son côté. L'armée ukrainienne avait affirmé mercredi avoir bombardé les positions russes sur l'île aux Serpents, distante de 35 kilomètres des côtes de l'Ukraine.
Cette petite île en mer Noire est devenue un symbole en Ukraine depuis un échange radio, devenu viral sur les réseaux sociaux, dans lequel, au premier jour du conflit, les garde-frontières ukrainiens avaient lancé "Va te faire foutre, navire militaire russe!" au croiseur russe, le Moskva, qui leur intimait de se rendre. L'enregistrement de cet échange verbal avait servi de leitmotiv à la résistance ukrainienne, l'invective des garde-frontières apparaissant même sur des pancartes lors de manifestations de soutien à l'étranger, et sur des timbres ukrainiens.
© Twitter — - La Russie utilise une "usine de trolls" pour relayer sa propagande, alerte Londres
Des trolls pro-russes mènent une guerre de l'information depuis une ancienne usine de Saint-Pétersbourg, d'où ils ciblent des dirigeants occidentaux et relaient la propagande du Kremlin concernant l'Ukraine, a rapporté dimanche le gouvernement britannique qui a commandé une étude sur le sujet.
Le rapport, dont les auteurs n'ont pas été identifiés pour des raisons de sécurité, "montre comment le Kremlin utilise une usine de trolls pour relayer des mensonges sur les réseaux sociaux et dans les commentaires de sites à large audience", a indiqué le ministère britannique des Affaires étrangères dans un communiqué.
Nancy Pelosi en visite surprise à Kiev, rencontre Zelensky
La présidente de la Chambre des représentants, Nancy Pelosi, a rencontré dimanche le président ukrainien Volodymyr Zelensky au cours d'une visite surprise à Kiev.
"Merci aux États-Unis de contribuer à protéger la souveraineté et l'intégrité territoriale de notre État", a écrit sur Twitter le président ukrainien pour accompagner une vidéo où on le voit, flanqué de gardes armés, accueillir Mme Pelosi et une délégation du Congrès devant la présidence à Kiev et ensuite en réunion avec la délégation américaine. "Les Etats-Unis sont un chef de file dans le soutien solide de l'Ukraine dans la lutte contre l'agression russe", a poursuivi le président ukrainien.
"Notre délégation s'est rendue à Kiev pour envoyer un message sans équivoque et retentissant au monde entier: les États-Unis sont aux côtés de l'Ukraine", selon un communiqué de la délégation américaine publié "à l'issue de la visite de leur délégation" à Kiev qui se rend ensuite dans le sud-est de la Pologne et à Varsovie.
"Un soutien américain supplémentaire est en route", soulignent les parlementaires américains qui assurent qu'ils vont "transformer la forte demande de financement du président Biden en un paquet législatif".
Quelque 23.000 militaires russes tués depuis le début du conflit, selon Zelensky
Depuis le début de l'invasion russe, 23.000 soldats russes sont morts en Ukraine, selon le président ukrainien Volodymyr Zelensky. En outre, plus de mille chars russes et près de 2.500 autres véhicules militaires ont été détruits, a-t-il affirmé dans son discours quotidien, prononcé samedi soir.
Il est toutefois difficile d'estimer l'ampleur réelle des pertes. Moscou a précédemment admis que plus d'un millier de Russes ont été tués depuis le début de la guerre, le 24 février, et estime le nombre de combattants ukrainiens tués à plus de 23.000.
Volodymyr Zelensky a par ailleurs déclaré qu'il s'attendait à ce que la Russie rassemble des "troupes supplémentaires" pour des attaques dans l'est de l'Ukraine. Il a lancé un appel aux militaires russes lors de son discours. "Chaque soldat russe peut encore sauver sa vie. Il vaut mieux pour vous survivre en Russie que de mourir dans notre pays."
Une frappe russe contre l'aéroport d'Odessa, la piste détruite
L'aéroport d'Odessa, dans le sud de l'Ukraine, a été frappé samedi par un missile russe qui a détruit la piste, sans faire de victimes, a annoncé le gouverneur de la région Maxim Martchenko.
"Aujourd'hui, l'ennemi a frappé depuis la Crimée par un système de missile de défense côtière Bastion. La piste de l'aéroport d'Odessa a été détruite. Dieu merci, il n'y a pas eu de victimes", a déclaré le gouverneur dans une vidéo sur son compte Telegram.
14 Ukrainiens dont une femme enceinte libérés dans un nouvel échange avec la Russie
Quatorze Ukrainiens dont une femme enceinte ont été libérés dans un nouvel échange de prisonniers avec la Russie, a annoncé samedi Kiev, sans comme d'ordinaire révéler le nombre de Russes qui ont été remis à Moscou.
"Aujourd'hui, on a procédé à un nouvel échange de prisonniers. Quatorze des nôtres reviennent chez eux, sept militaires et sept civils. Une des femmes militaires est enceinte de cinq mois", a déclaré la vice-Première ministre ukrainienne, Iryna Verechtchouk, sur Telegram.
Dans une interview à la BBC vendredi, Mme Verechtchouk a accusé la Russie d'avoir "déporté" un grand nombre de civils à travers la frontière et de les utiliser comme "otages".
"Ils ont capturé tous ces otages - des civils, des femmes, des employés des conseils locaux, pour essayer de les utiliser", a-t-elle déclaré. "Nous savons qu'il y a plus d'un millier d'otages là-bas, dont près de 500 femmes", a-t-elle déclaré. "Nous savons qu'ils sont dans des prisons et dans des centres de détention provisoire à Koursk, à Briansk, à Riazan, à Rostov."
Mme Verechtchouk a également fait état de la difficulté de faire libérer les femmes.
"Maintenant, nous refusons d'organiser un échange sans aucune femme sur la liste. C'est ainsi que nous essayons d'une manière ou d'une autre de sauver nos femmes et nos civils", a-t-elle précisé.
Plusieurs échanges de prisonniers ont eu lieu entre Kiev et Moscou depuis l'invasion de l'Ukraine par la Russie lancée le 24 février.
Près de 1.200 corps sans vie retrouvés dans les environs de Kiev
Le nombre de corps retrouvés dans les environs de la capitale ukrainienne s'élève à près de 1.200 depuis le retrait des forces russes de la région, a déclaré vendredi le chef de la police de Kiev, Andriï Nebitov, à la télévision ukrainienne.
"À ce jour, nous avons retrouvé 1.187 de nos concitoyens tués par l'armée russe", a affirmé M. Nebitov. La veille, 26 autres corps de civils sans vie avaient été découverts. Quelque 200 personnes sont toujours portées disparues.
À la suite de l'invasion russe de l'Ukraine fin février, les zones situées au nord de la capitale ont été occupées pendant plus d'un mois. Après le retrait des forces russes, des centaines de corps de civils ont été retrouvés, notamment à Boutcha. Les images recueillies dans la ville ont suscité l'horreur et l'indignation dans le monde entier. Moscou a nié toute implication dans le massacre et a accusé, sans preuves, l'Ukraine d'avoir mis l'horreur en scène.
La Russie suspend son offensive terrestre dans le Donbass
© ANP / EPA — Chars russes à Saint-Pétersbourg en vue du défilé militaire du 77e anniversaire de la victoire sur l'Allemagne nazie, le 9 mai prochain L'armée russe a interrompu de manière temporaire ses attaques terrestres dans l'est de l'Ukraine, a déclaré vendredi l'état-major ukrainien.
"Aucune action offensive n'a été menée en direction d'Izioum", a déclaré l'état-major dans une note sur la situation. Selon les Ukrainiens, les troupes russes ont limité leurs activités à la reconnaissance et aux tirs d'artillerie.
Le président indonésien invite Zelensky et Poutine
© AFP Le président indonésien Joko Widodo a annoncé vendredi avoir invité son homologue ukrainien Volodymyr Zelensky et confirmé avoir invité le président russe Vladimir Poutine au sommet du G20 qui doit se tenir en novembre en Indonésie.
"J'ai invité le président Zelensky à participer au sommet du G20", a déclaré le président indonésien, suggérant qu'un compromis avait été trouvé à la suite des pressions des Occidentaux pour exclure la Russie du groupe depuis le début de son invasion de l'Ukraine.
Une productrice de radio tuée à Kiev
Une productrice ukrainienne de Radio Liberty a été tuée dans la frappe russe sur Kiev ce jeudi, lors de la visite du secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, a indiqué son organisation dans un communiqué.
"Vira Ghyrytch est morte des suites de la frappe d'un missile russe sur l'immeuble où elle habitait", a indiqué la radio, financée par les Etats-Unis, sur son site internet. Son corps a été découvert sous les décombres vendredi, a-t-elle précisé.
La Russie confirme une frappe contre Kiev pendant la visite du secrétaire général de l'ONU
© ANP / EPA — Antonio Guterres La Russie a confirmé une frappe contre Kiev avec des armes de "haute précision" ce jeudi pendant la visite d'Antonio Guterres, secrétaire général de l'ONU.
La frappe aurait fait "au moins un mort", selon la mairie de Kiev.
Marioupol: l'évacuation des civils du site Azovstal envisagée pour vendredi
© REUTERS — L'usine Azovstal Une "opération" d'évacuation les civils terrés dans l'usine d'Azovstal assiégée par les troupes russes à Marioupol, dans le sud-est de l'Ukraine, est "envisagée" pour vendredi, a annoncé la présidence ukrainienne.
"Une opération destinée à sortir les civils de l'usine est envisagée pour aujourd'hui", a indiqué vendredi la présidence dans un communiqué.
Des centaines de militaires et de civils ukrainiens dont des dizaines d'enfants, sont bloqués, selon Kiev, dans cette immense aciérie d'Azovstal à Marioupol, avec les derniers combattants ukrainiens de la ville.
Antonio Guterres, en visite à Kiev, "est en sécurité" mais "choqué"
Le secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres, en visite à Kiev, "est en sécurité" mais "choqué" après que la capitale ukrainienne a été touchée par des frappes russes un peu plus tôt dans la soirée, a déclaré jeudi un porte-parole de l'organisation.
"Nous sommes en sécurité", a écrit Saviano Abreu à des journalistes, précisant ensuite à l'AFP sur WhatsApp que "c'est une zone de guerre mais c'est choquant que cela soit arrivé à proximité de là où nous nous trouvions".
© AP — Antonio Guterres et Volodymyr Zelensky à Kiev, le 28 avril 2022. Bombardements à Kiev lors de la visite du secrétaire général de l'ONU
La capitale ukrainienne, Kiev, a été la cible de frappes jeudi soir, en pleine visite du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres et pour la première fois depuis mi-avril, ont constaté des journalistes de l'AFP.
Les correspondants de l'AFP ont vu sur place un étage d'un bâtiment en feu, des fenêtres brisées, une forte présence policière et des secouristes. Le maire de Kiev, Vitali Klitschko, a confirmé sur Telegram "deux frappes" sur l'un des quartiers de la capitale.
Dix soldats russes mis en examen pour des crimes présumés à Boutcha
Dix soldats russes ont été mis en examen jeudi pour des crimes de guerre présumés commis à Boutcha, qui vont être recherchés, ont annoncé les services de la procureure générale d'Ukraine sur leur compte Telegram.
"Dix soldats de la 64e brigade de fusiliers motorisés russe, appartenant à la 35e armée russe, ont été mis en examen, en lien avec le traitement cruel de civils et d'autres violations de la loi et des coutumes de la guerre", ont-il indiqué.
Selon l'enquête, les militaires russes ont, pendant leur occupation de Boutcha en mars, "pris en otage des civils qui ne participaient pas aux hostilités et n'étaient pas armés. Les occupants ne leur ont donné ni à manger ni à boire", ont détaillé les services de la procureure Iryna Venediktova.
"Les suspects les ont faits se mettre à genoux, leur ont bandé les yeux avec du tissu et du papier autocollant, leur ont lié les mains avec des attaches plastiques, et ont menacé de les tuer en tirant délibérément dans leur direction", ont-ils poursuivi.
Biden va demander au Congrès 33 milliards de dollars dont 20 milliards pour des armes
Le président américain Joe Biden va demander au Congrès de débloquer 33 milliards de dollars supplémentaires pour répondre à la guerre en Ukraine, dont 20 milliards en aide militaire, a indiqué jeudi un haut responsable américain.
Cette énorme "assistance militaire et sécuritaire" équivaut à "des armes et des munitions allant au peuple ukrainien", a-t-il ajouté.
Biden propose de transférer à l'Ukraine des avoirs russes saisis
La Maison Blanche a proposé jeudi d'utiliser les avoirs saisis auprès d'oligarques russes pour compenser les dégâts subis par l'Ukraine lors de son invasion par la Russie.
La liquidation de ces avoirs "kleptocratiques" permettrait d'en transférer le produit à Kiev "pour compenser le préjudice (causé à l'Ukraine) par l'agression russe", précise l'exécutif américain dans un communiqué.
Mardi, le ministre de la Justice américain, Merrick Garland, s'était dit favorable au transfert à l'Ukraine d'avoirs russes saisis.
L'idée avait toutefois été rejetée après que la puissante organisation de défense des libertés ACLU a indiqué qu'un tel projet violerait la Constitution, les oligarques n'ayant aucun moyen de recours devant la justice pour contester la décision administrative, a rapporté le Washington Post.
Le mois dernier, les États-Unis ont annoncé la création d'une cellule dédiée à la poursuite des "oligarques russes corrompus" et de tous ceux qui violeraient les sanctions adoptées par Washington contre Moscou. Cette création fait suite au discours sur l'état de l'Union dans lequel Joe Biden a averti les milliardaires russes que cette cellule allait "trouver et saisir leurs yachts, leurs luxueux appartements, leurs jets privés."
© AP — Le président américain Joe Biden. Antonio Guterres est arrivé en Ukraine, sa première visite depuis le début du conflit
Le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres est arrivé mercredi en Ukraine, sa première visite depuis le début de l'invasion russe le 24 février, a-t-il annoncé sur son compte Twitter mercredi.
"Je suis arrivé en Ukraine après m'être rendu à Moscou", a-t-il écrit, indiquant vouloir "poursuivre notre travail pour étendre le soutien humanitaire et assurer l'évacuation des civils des zones de combat". M. Guterres doit se rendre jeudi matin à Borodianka, Irpin et Boutcha, théâtres d'exactions pendant l'occupation russe en mars, avant de rencontrer le ministre des Affaires étrangères Dmytro Kouleba et le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
© Photo News — Antonio Guterres Vladimir Poutine menace d'utiliser des armes nucléaires "si nécessaire"
Lors d'une allocution à Saint-Pétersbourg, Vladimir Poutine a tenu à mettre en garde tout pays qui souhaiterait "s’ingérer" dans le conflit en Ukraine.
Le président russe a précisé que si un pays tiers provoquait une "menace géopolitique" pour la Russie, il devrait s'attendre à "une frappe de riposte rapide": "Nous avons pour cela tous les instruments, des instruments que personne ne possède aujourd'hui, et nous utiliserons ces outils si c’est nécessaire. Je souhaite que tout le monde le sache", a-t-il souligné.
Une référence, selon toute vraisemblance, à l'arme nucléaire.
Gaz russe: la Bulgarie et la Pologne seront approvisionnées par leurs voisins européens
La Bulgarie et la Pologne sont désormais approvisionnées en gaz "par leurs voisins de l'Union européenne", après la suspension par Gazprom des livraisons russes, a affirmé mercredi la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen.
"Nous ferons en sorte que la décision de Gazprom ait le moins d'effet possible sur les consommateurs européens", a assuré la cheffe de l'exécutif européen dans une brève allocution à la presse à Bruxelles.
"La mesure prise par la Russie affecte la Russie elle-même. Le Kremlin fait mal à l'économie russe car ils se privent eux-mêmes de revenus importants", a-t-elle estimé.
CNN diffuse une vidéo montrant des soldats russes à côté de corps de civils à Boutcha
CNN a diffusé pour la première fois une vidéo montrant des soldats russes et des véhicules militaires près de cadavres de civils dans la ville ukrainienne de Boutcha.
Les vidéos, prises par un drone les 12 et 13 mars, ont été localisées et leur authenticité a été vérifiée, a rapporté mercredi le diffuseur. Le nom de la source ne sera pas divulgué pour des raisons de sécurité.
La Russie a nié à plusieurs reprises toute responsabilité dans les atrocités commises à Boutcha.
La Russie annonce avoir détruit une “grande quantité” d'armes livrées par l'Occident
© AP "Des hangars avec une grande quantité d'armes et de munitions étrangères, livrées aux forces ukrainiennes par les Etats-Unis et des pays européens, ont été détruits avec des missiles de haute précision", a annoncé le ministère russe de la Défense.
"Chantage au gaz": l'Europe s'était "préparée" à ce scénario
“L'annonce de Gazprom est une nouvelle tentative de la Russie de nous faire du chantage au gaz. Nous sommes préparés à ce scénario. Nous élaborons notre réponse européenne coordonnée. Les Européens peuvent être sûrs que nous sommes unis et solidaires avec les États membres touchés”, a-t-elle réagi sur Twitter.
Un dépôt de munitions russe situé à la frontière ukrainienne en feu
Un dépôt de munitions a pris feu dans la région russe de Belgorod, à la frontière avec l'Ukraine. Il est situé près du village de Staraya Nelidovka, a déclaré le gouverneur de la région, Vyacheslav Gladkov, sur Telegram. Le feu a depuis été éteint et aucune maison n'a été détruite ni aucun civil tué, a-t-il précisé.
Moscou a accusé à plusieurs reprises les forces armées ukrainiennes de mener des attaques sur le territoire russe, notamment sur un village près de Brjansk. Selon les Russes, des dépôts de carburant y ont également été incendiés. Début avril, le gouverneur de Belgorod avait déjà déclaré que des hélicoptères ukrainiens avaient attaqué un dépôt de carburant.
© DR — Un dépôt de munitions a pris feu dans la région russe de Belgorod, à la frontière avec l'Ukraine. Les objectifs de la Russie vont bien au-delà de l'Ukraine, selon Zelensky
Volodymyr Zelensky estime que les objectifs de la Russie vont bien au-delà de sa guerre contre l'Ukraine. "Le but ultime des dirigeants russes n'est pas seulement de s'emparer du territoire de l'Ukraine, mais de démembrer tout le centre ainsi que l'est de l'Europe et de porter un coup mondial à la démocratie", a déclaré le président ukrainien dans un message vidéo nocturne publié mardi sur Telegram.
Une "grève mondiale contre la démocratie" fait également partie des objectifs de Moscou, accuse Zelensky.
La poursuite des attaques contre l'Ukraine, notamment dans la région d'Odessa ou dans le Donbass, ne ferait qu'apporter à la Russie "de nouvelles pertes", a-t-il par ailleurs déclaré.
La Moldavie appelle au "calme" en Transdniestrie et renforce sa sécurité
La présidente de la Moldavie a lancé mardi un appel au "calme" et annoncé des mesures pour renforcer la sécurité de ce pays frontalier de l'Ukraine, après une série d'explosions dans la région séparatiste prorusse de Transdniestrie.
"Il s'agit d'une tentative pour accroître les tensions (...) Nous appelons nos concitoyens à rester calmes et à se sentir en sécurité", a déclaré la présidente Maïa Sandu après une réunion du Conseil suprême de la Sécurité.
La présidente pro-européenne moldave a en outre annoncé un renforcement des patrouilles aux frontières et des contrôles dans les transports, notamment le long du fleuve Dniestr qui sépare la Moldavie du territoire séparatiste de Transdniestrie.
Elle a également appelé à augmenter le niveau de préparation des organes chargés de l'ordre public. "La Moldavie condamne fermement toute tentative de déstabilisation de la situation", a ajouté Maïa Sandu.
L'ONU s'attend désormais à 8,3 millions de réfugiés
Quelque 8,3 millions de personnes pourraient fuir cette année l'Ukraine, a indiqué mardi l'ONU, qui a doublé son appel humanitaire pour ceux qui sont à l'intérieur du pays, envahi le 24 février par l'armée russe.
Un peu plus de 5,2 millions d'Ukrainiens ont déjà fui leur pays, selon l'organisation.
© REUTERS Washington veut "remuer ciel et terre" pour renforcer la défense ukrainienne
Les Etats-Unis sont décidés à "remuer ciel et terre" pour faire gagner l'Ukraine contre la Russie, a assuré le ministre américain de la Défense Lloyd Austin devant une quarantaine de pays réunis mardi en Allemagne pour renforcer les capacités militaires de Kiev.
"L'Ukraine croit clairement qu'elle peut gagner et c'est aussi le cas de tout le monde ici", a déclaré M. Austin à l'ouverture de cette réunion organisée à l'initiative de Washington sur la base aérienne américaine de Ramstein, dans l'ouest de l'Allemagne.
La Russie met en garde contre un danger "réel" d'une Troisième guerre mondiale
Moscou va poursuivre les négociations de paix avec Kiev, a assuré le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, tout en accusant l'Ukraine de "faire semblant" de discuter et mettant en garde contre le danger "réel" d'une troisième guerre mondiale.
"La bonne volonté a ses limites. Et si elle n'est pas réciproque, cela ne contribue pas au processus de négociation", a déclaré M. Lavrov, cité par les agences de presse russes. "Mais nous continuons de mener des négociations avec l'équipe déléguée par (le président ukrainien Volodymyr) Zelensky), et ces contacts vont se poursuivre", a-t-il assuré.
© Photo News — Sergueï Lavrov.