Macron dénonce les critiques "scandaleuses" du Premier ministre polonais
Emmanuel Macron a qualifié mercredi sur TF1 d'"infondées" et "scandaleuses" les critiques du Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki sur ses entretiens téléphoniques avec Vladimir Poutine concernant la guerre en Ukraine.
"Ces propos sont à la fois infondés et scandaleux, mais ils ne m'étonnent pas" car M. Morawiecki, soutenu par "un parti d'extrême droite", "s'immisce dans la campagne politique française" après avoir "plusieurs fois reçu madame (Marine) Le Pen", qu'il "soutient", a déclaré le président-candidat français.
4 civils tués dans le bombardement d'un centre de distribution d'aide dans l'Est
Quatre civils ont été tués et quatre blessés dans le bombardement par les forces russes mercredi d'un centre de distribution d'aide humanitaire à Vougledar, dans l'est de l'Ukraine, a annoncé le gouverneur de la région de Donetsk, Pavlo Kirilenko.
"Dans la matinée, l'ennemi a cyniquement tiré sur les civils de Vougledar venus recevoir de l'aide humanitaire. Le bombardement a fait quatre morts et quatre blessés", a déclaré M. Kirilenko sur Facebook.
Quelques heures plus tôt, sur la messagerie Telegram, le gouverneur avait écrit que la frappe "à l'aide de roquettes" avait eu lieu "pendant la distribution d'aide humanitaire".
Il avait publié des photos montrant des corps inertes gisant près d'un bâtiment dont les fenêtres avaient été soufflées.
La Russie bloque l'accès humanitaire à Marioupol pour cacher les "milliers" de victimes
La Russie bloque l'accès humanitaire à Marioupol pour dissimuler les "milliers" de victimes dans cette ville assiégée du sud-est de l'Ukraine contre laquelle se poursuivent les assauts et les bombardements, a affirmé mercredi le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
"Je pense que l'une des principales raisons pour lesquelles nous ne pouvons pas faire entrer d'aide humanitaires dans Marioupol est que, tant que tout n'a pas été 'nettoyé' par les soldats russes, ils ont peur que le monde voie ce qu'il s'y passe", a déclaré M. Zelensky dans un entretien avec la chaîne de télévision turque Habertürk, mis en ligne par la présidence.
Des soldats ukrainiens formés aux États-Unis au maniement de drones tueurs
Un petit groupe de soldats ukrainiens qui se trouvaient aux États-Unis avant l'invasion russe de l'Ukraine sont formés au maniement des drones tueurs Switchblade que Washington fournit à Kiev, a indiqué mercredi un haut responsable du Pentagone.
"Un petit nombre d'Ukrainiens se trouvaient déjà ici aux États-Unis (...) et nous avons saisi l'occasion de les former pendant quelques jours, tout particulièrement aux drones Switchblade, dont l'armée ukrainienne n'est pas familière", a précisé ce haut responsable ayant requis l'anonymat.
"C'est un petit nombre, moins d'une douzaine", a-t-il ajouté. "Ils devraient rentrer en Ukraine prochainement."
"Le soutien des Etats-Unis est remarquable", selon le chef de l'Otan
Le chef de l'Otan, Jens Stoltenberg, a qualifié mercredi "le soutien des Etats-Unis de remarquable", alors que la guerre fait rage en Ukraine, en compagnie du Secrétaire d'Etat américain Antony Blinken. Il s'est exprimé à ce sujet lors du début d'une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'Otan qui débutera ce mercredi soir et se tiendra encore jeudi au quartier général de l'Alliance à Bruxelles.
"Nous continuerons notre coopération (avec l'Otan). La défense de l'ensemble de l'Alliance est primordiale", a indiqué le chef américain de la diplomatie, M. Blinken, lors d'une brève intervention.
"Nous tenons à maintenir une défense unie", a-t-il affirmé aux côtés de M. Stoltenberg avant la réunion des ministres des Affaires étrangères de l'Otan.
"Nous n'avons vu aucune indication concernant les intentions du président (russe) Poutine d'avoir changé son ambition de contrôler l'ensemble du territoire ukrainien, ainsi que de réécrire l'ordre international. Nous devons soutenir l'Ukraine, maintenir nos sanctions et renforcer nos forces de défenses et notre force de dissuasion", selon lui.
Biden dénonce des "crimes de guerre majeurs" en Ukraine
Joe Biden a dénoncé mercredi des "crimes de guerre majeurs" en évoquant les "corps laissés dans les rues après le retrait des Russes" et les "civils exécutés de sang-froid" à Boutcha, à côté de Kiev.
"Ce qui se passe ce n'est rien de moins que des crimes de guerre majeurs. Les nations responsables doivent s'unir pour que les responsables rendent des comptes", a dit le président américain lors d'une conférence syndicale à Washington, en promettant également "d'étouffer pour des années" le développement économique de la Russie.
Le Portugal va envoyer du matériel militaire supplémentaire à l'Ukraine
Le Portugal va envoyer "prochainement" du matériel militaire supplémentaire à l'Ukraine, envahie par l'armée russe, a déclaré mercredi son ministre des Affaires étrangères.
"Le Portugal a déjà envoyé plus de 60, 70 tonnes de matériel de guerre en Ukraine et va en envoyer davantage prochainement", a indiqué Joao Gomes Cravinho aux médias portugais à son arrivée à Bruxelles où il participe à une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'Otan.
Il s'agira de "matériel de protection mais également du matériel offensif", a ajouté le chef de la diplomatie portugaise, précisant que la ministre la Défense Helena Carreira donnerait davantage de détails.
Londres durcit ses sanctions contre Moscou
Le Royaume-Uni a durci mercredi ses sanctions imposées à Moscou à la suite de l'invasion de l'Ukraine, interdisant tout investissement britannique en Russie et ciblant les secteurs bancaire et énergétique, ainsi que des oligarques.
Dans un communiqué, la cheffe de la diplomatie britannique Liz Truss a expliqué que cette nouvelle vague de sanctions visait à "décimer la machine de guerre" du président russe Vladimir Poutine.
"Avec nos alliés, nous montrons à l'élite russe qu'elle ne peut se laver les mains des atrocités commises sur ordre de Poutine", a-t-elle ajouté.
Les nouvelles mesures annoncées dans un communiqué du Foreign Office prévoient "un gel complet des actifs" de la première banque russe Sberbank et la fin des importations de charbon russe d'ici à la fin de l'année.
L'Ukraine demande à Prague et à Bratislava de réparer ses armes endommagées
L'Ukraine a demandé à Prague et à Bratislava de l'aider à réparer son matériel militaire endommagé lors des combats contre l'invasion russe, ont indiqué mercredi les ministères tchèque et slovaque de la Défense.
"L'Ukraine a demandé à la République tchèque de l'aider à réparer le matériel endommagé", a déclaré à l'AFP la porte-parole du ministère tchèque de la Défense, Jana Zechmeisterova.
"Les procédures et les options des réparations potentielles sont en cours de discussion", a-t-elle ajouté.
Le ministre slovaque de la Défense, Jaroslav Nad, a déclaré de son côté aux journalistes que son pays avait également été sollicité, et que les réparations seraient effectuées par des entreprises privées.
"Si cela se produit, ce sera sur une base commerciale standard. Les entreprises sont privées, elles ne peuvent pas travailler gratuitement", a-t-il ajouté.
Les nouvelles sanctions contre la Russie auront un impact important sur le port de Gand
Les nouvelles sanctions européennes contre la Russie auront, en Belgique, principalement un impact sur le port de Gand, a déclaré mercredi le ministre de la Mer du Nord, Vincent Van Quickenborne, lors d'une visite au Carrefour de l'information maritime (MIK) qui est en charge de faire respecter les sanctions. Les ports de Zeebrugge et d'Anvers seront moins impactés par les sanctions, selon le ministre.
Le port de Gand subira principalement les conséquences de l'interdiction de l'importation de charbon russe. "Huit pour cent des navires dans le port de Gand proviennent de Russie et principalement pour de l'import de charbon, qui sera interdit par la Commission européenne", a déclaré M. Van Quickenborne.
Le ministre s'attend à un impact moindre sur le port de Zeebrugge. "On y importe principalement du gaz russe, qui ne sera pas concerné par les sanctions". Le tableau est plus mitigé pour le port d'Anvers. "Les porte-conteneurs transportant du bois et d'autres produits seront soumis à l'interdiction, mais pas les liquides, le pétrole et le gaz."
Inculpation aux Etats-Unis de l'oligarque russe Konstantin Malofeev pour violations des sanctions
L'oligarque russe Konstantin Malofeev a été inculpé aux États-Unis pour avoir violé les sanctions américaines imposées après l'invasion de l'Ukraine par la Russie, a annoncé mercredi le ministre américain de la Justice, Merrick Garland.
Le milliardaire avait été identifié par le Trésor américain comme l'une des principales sources de financement pour les partisans russes du séparatisme en Crimée et pour fournir un soutien matériel à la "république" autoproclamée de Donetsk dans l'est de l'Ukraine, a ajouté M. Garland. "Après avoir été sanctionné par les États-Unis, Malofeev a tenté d'échapper aux sanctions en utilisant des complices pour acquérir et diriger en cachette des médias à travers l'Europe", a-t-il expliqué lors d'une conférence de presse.
C'est la première inculpation d'un oligarque russe aux États-Unis depuis l'invasion russe, a précisé la ministre-adjointe de la Justice, Lisa Monaco.
La Hongrie prête à payer le gaz russe en roubles
La Hongrie s'est dite prête mercredi à payer le gaz russe en roubles si besoin, à rebours des autres pays de l'Union européenne qui ont refusé la demande de Moscou.
"Nous ne voyons pas de problème dans le paiement en roubles, si c'est ce que les Russes veulent, nous paierons en roubles", a déclaré le Premier ministre Viktor Orban lors d'une conférence de presse à Budapest.
À propos de Boutcha, Poutine dénonce une "provocation grossière et cynique" de l'Ukraine
Le président russe Vladimir Poutine a qualifié mercredi de "provocation grossière et cynique" des autorités ukrainiennes la découverte de cadavres de civils dans la ville de Boutcha après le retrait des forces de Moscou.
Lors d'un entretien avec le Premier ministre hongrois Viktor Orban, M. Poutine a évoqué notamment "la provocation grossière et cynique de la part du régime de Kiev dans la ville de Boutcha", selon un communiqué du Kremlin. Il s'agit de la première réaction du président russe sur cette affaire qui suscite une indignation internationale.
La guerre pourrait durer "des mois, voire des années" selon le chef de l'Otan
Le président russe Vladimir Poutine n'a pas renoncé à sa volonté de s'emparer de toute l'Ukraine et la guerre risque de durer "des mois, voire des années", a averti mercredi le secrétaire général de l'Otan.
"Nous devons être réalistes. La guerre peut durer longtemps, plusieurs mois, voire des années. Et c'est la raison pour laquelle nous devons également être préparés à un long parcours, à la fois en ce qui concerne le soutien à l'Ukraine, le maintien des sanctions et le renforcement de nos défenses", a déclaré Jens Stoltenberg avant le début d'une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'Alliance.
Kiev appelle les habitants de l'Est de l'Ukraine à évacuer "maintenant"
Kiev a appelé mercredi les habitants de l'Est de l'Ukraine à évacuer la région "maintenant", sur fond de craintes d'une offensive majeure de l'armée russe sur le Donbass, désormais cible prioritaire du Kremlin.
Les autorités régionales "appellent la population à quitter ces territoires et font tout pour que les évacuations se déroulent de façon organisée", a déclaré la vice-Première ministre Iryna Verechtchouk, citée par le ministère de l'Intégration sur Telegram, ajoutant qu'il fallait le faire "maintenant" sous peine de "risquer la mort".
Le dirigeant hongrois Orban a parlé à Poutine en vue d'"un cessez-le-feu immédiat"
Le Premier ministre nationaliste hongrois Viktor Orban a annoncé mercredi s'être entretenu avec le président russe Vladimir Poutine, dont il est proche, et lui avoir proposé une rencontre avec les dirigeants ukrainien, français et allemand.
"J'ai proposé au président Poutine de déclarer un cessez-le-feu immédiat", a-t-il dit devant la presse, ajoutant lui avoir proposé de venir à Budapest pour des discussions avec les dirigeants ukrainien, français et allemand. "Il a dit oui, mais avec des conditions".
Le démenti russe sur Boutcha n'est pas "tenable" avec les images satellites, estime Berlin
La position russe estimant que les morts de civils dans la ville ukrainienne de Boutcha relèveraient d'une mise en scène n'est "pas tenable" au vu des images satellites qui ont été diffusées, a estimé mercredi le gouvernement allemand.
"Les explications données du côté russe, selon lesquelles il s'agissait de mises en scène ou que la Russie n'était pas responsable des assassinats, ne sont pas tenables à nos yeux" suite à "l'évaluation des images satellites" diffusées dans la presse, a déclaré le porte-parole du gouvernement allemand Steffen Hebestreit, lors d'une conférence de presse à Berlin.
Les morts de civils à Boutcha "ne semblent pas loin du génocide", selon Boris Johnson
Le Premier ministre britannique Boris Johnson a estimé mercredi que les morts de civils à Boutcha et ailleurs en Ukraine, attribuées à l'armée russe, "ne semblent pas loin du génocide".
"Quand vous regardez ce qui se passe à Boutcha, les révélations sur ce que (le président russe Vladimir) Poutine a fait en Ukraine, (cela) ne semble pas loin du génocide selon moi", a déclaré le dirigeant conservateur sur les télévisions britanniques.
Le gouvernement britannique évite généralement d'employer le terme de "génocide", au motif qu'il revient à la justice de décider d'une telle qualification. "Je ne doute pas que la communauté internationale, le Royaume-Uni au premier rang, agira de nouveau de concert pour imposer plus de sanctions et de pénalités contre le régime de Vladimir Poutine", a-t-il ajouté, en marge de la visite d'un hôpital.
En Roumanie, un conducteur s'immole après avoir foncé sur l'ambassade russe
Un homme est mort mercredi à l'aube après avoir percuté avec son véhicule le portail de l'ambassade de Russie à Bucarest avant de s'immoler, a annoncé la police roumaine.
"La voiture s'est encastrée dans le portail et immédiatement après, le conducteur a déclenché un dispositif, ce qui a provoqué un incendie" à l'intérieur de l'habitacle, a déclaré le procureur Bogdan Staicu à la presse. Il a ajouté que des récipients contenant des substances inflammables avaient été retrouvés dans le véhicule.
Des images amateur diffusées sur les réseaux sociaux montraient un véhicule en flammes, encastré perpendiculairement dans le portail de la représentation diplomatique.
Suite au massacre de Boutcha, la Chine évoque des images "profondément dérangeantes"
La Chine a évoqué mercredi des images "profondément dérangeantes" après la découverte de cadavres dans la ville de Boutcha en Ukraine, tout en se refusant à incriminer la Russie.
Alors que les images de la ville libérée de l'occupation russe ont entraîné une condamnation générale de Moscou et des appels à un renforcement des sanctions internationales, Pékin s'est abstenu d'accuser son allié russe.
"Les informations et les images de civils morts à Boutcha sont profondément dérangeantes", a reconnu devant la presse un porte-parole de la diplomatie chinoise, Zhao Lijian. Mais "toute accusation doit être fondée sur des faits" et il ne faut pas "mélanger la situation humanitaire avec la politique", a-t-il ajouté.