Macron dénonce les critiques "scandaleuses" du Premier ministre polonais
Emmanuel Macron a qualifié mercredi sur TF1 d'"infondées" et "scandaleuses" les critiques du Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki sur ses entretiens téléphoniques avec Vladimir Poutine concernant la guerre en Ukraine.
"Ces propos sont à la fois infondés et scandaleux, mais ils ne m'étonnent pas" car M. Morawiecki, soutenu par "un parti d'extrême droite", "s'immisce dans la campagne politique française" après avoir "plusieurs fois reçu madame (Marine) Le Pen", qu'il "soutient", a déclaré le président-candidat français.
4 civils tués dans le bombardement d'un centre de distribution d'aide dans l'Est
Quatre civils ont été tués et quatre blessés dans le bombardement par les forces russes mercredi d'un centre de distribution d'aide humanitaire à Vougledar, dans l'est de l'Ukraine, a annoncé le gouverneur de la région de Donetsk, Pavlo Kirilenko.
"Dans la matinée, l'ennemi a cyniquement tiré sur les civils de Vougledar venus recevoir de l'aide humanitaire. Le bombardement a fait quatre morts et quatre blessés", a déclaré M. Kirilenko sur Facebook.
Quelques heures plus tôt, sur la messagerie Telegram, le gouverneur avait écrit que la frappe "à l'aide de roquettes" avait eu lieu "pendant la distribution d'aide humanitaire".
Il avait publié des photos montrant des corps inertes gisant près d'un bâtiment dont les fenêtres avaient été soufflées.
La Russie bloque l'accès humanitaire à Marioupol pour cacher les "milliers" de victimes
La Russie bloque l'accès humanitaire à Marioupol pour dissimuler les "milliers" de victimes dans cette ville assiégée du sud-est de l'Ukraine contre laquelle se poursuivent les assauts et les bombardements, a affirmé mercredi le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
"Je pense que l'une des principales raisons pour lesquelles nous ne pouvons pas faire entrer d'aide humanitaires dans Marioupol est que, tant que tout n'a pas été 'nettoyé' par les soldats russes, ils ont peur que le monde voie ce qu'il s'y passe", a déclaré M. Zelensky dans un entretien avec la chaîne de télévision turque Habertürk, mis en ligne par la présidence.
Des soldats ukrainiens formés aux États-Unis au maniement de drones tueurs
Un petit groupe de soldats ukrainiens qui se trouvaient aux États-Unis avant l'invasion russe de l'Ukraine sont formés au maniement des drones tueurs Switchblade que Washington fournit à Kiev, a indiqué mercredi un haut responsable du Pentagone.
"Un petit nombre d'Ukrainiens se trouvaient déjà ici aux États-Unis (...) et nous avons saisi l'occasion de les former pendant quelques jours, tout particulièrement aux drones Switchblade, dont l'armée ukrainienne n'est pas familière", a précisé ce haut responsable ayant requis l'anonymat.
"C'est un petit nombre, moins d'une douzaine", a-t-il ajouté. "Ils devraient rentrer en Ukraine prochainement."
"Le soutien des Etats-Unis est remarquable", selon le chef de l'Otan
Le chef de l'Otan, Jens Stoltenberg, a qualifié mercredi "le soutien des Etats-Unis de remarquable", alors que la guerre fait rage en Ukraine, en compagnie du Secrétaire d'Etat américain Antony Blinken. Il s'est exprimé à ce sujet lors du début d'une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'Otan qui débutera ce mercredi soir et se tiendra encore jeudi au quartier général de l'Alliance à Bruxelles.
"Nous continuerons notre coopération (avec l'Otan). La défense de l'ensemble de l'Alliance est primordiale", a indiqué le chef américain de la diplomatie, M. Blinken, lors d'une brève intervention.
"Nous tenons à maintenir une défense unie", a-t-il affirmé aux côtés de M. Stoltenberg avant la réunion des ministres des Affaires étrangères de l'Otan.
"Nous n'avons vu aucune indication concernant les intentions du président (russe) Poutine d'avoir changé son ambition de contrôler l'ensemble du territoire ukrainien, ainsi que de réécrire l'ordre international. Nous devons soutenir l'Ukraine, maintenir nos sanctions et renforcer nos forces de défenses et notre force de dissuasion", selon lui.
Biden dénonce des "crimes de guerre majeurs" en Ukraine
Joe Biden a dénoncé mercredi des "crimes de guerre majeurs" en évoquant les "corps laissés dans les rues après le retrait des Russes" et les "civils exécutés de sang-froid" à Boutcha, à côté de Kiev.
"Ce qui se passe ce n'est rien de moins que des crimes de guerre majeurs. Les nations responsables doivent s'unir pour que les responsables rendent des comptes", a dit le président américain lors d'une conférence syndicale à Washington, en promettant également "d'étouffer pour des années" le développement économique de la Russie.
Le Portugal va envoyer du matériel militaire supplémentaire à l'Ukraine
Le Portugal va envoyer "prochainement" du matériel militaire supplémentaire à l'Ukraine, envahie par l'armée russe, a déclaré mercredi son ministre des Affaires étrangères.
"Le Portugal a déjà envoyé plus de 60, 70 tonnes de matériel de guerre en Ukraine et va en envoyer davantage prochainement", a indiqué Joao Gomes Cravinho aux médias portugais à son arrivée à Bruxelles où il participe à une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'Otan.
Il s'agira de "matériel de protection mais également du matériel offensif", a ajouté le chef de la diplomatie portugaise, précisant que la ministre la Défense Helena Carreira donnerait davantage de détails.
Londres durcit ses sanctions contre Moscou
Le Royaume-Uni a durci mercredi ses sanctions imposées à Moscou à la suite de l'invasion de l'Ukraine, interdisant tout investissement britannique en Russie et ciblant les secteurs bancaire et énergétique, ainsi que des oligarques.
Dans un communiqué, la cheffe de la diplomatie britannique Liz Truss a expliqué que cette nouvelle vague de sanctions visait à "décimer la machine de guerre" du président russe Vladimir Poutine.
"Avec nos alliés, nous montrons à l'élite russe qu'elle ne peut se laver les mains des atrocités commises sur ordre de Poutine", a-t-elle ajouté.
Les nouvelles mesures annoncées dans un communiqué du Foreign Office prévoient "un gel complet des actifs" de la première banque russe Sberbank et la fin des importations de charbon russe d'ici à la fin de l'année.
L'Ukraine demande à Prague et à Bratislava de réparer ses armes endommagées
L'Ukraine a demandé à Prague et à Bratislava de l'aider à réparer son matériel militaire endommagé lors des combats contre l'invasion russe, ont indiqué mercredi les ministères tchèque et slovaque de la Défense.
"L'Ukraine a demandé à la République tchèque de l'aider à réparer le matériel endommagé", a déclaré à l'AFP la porte-parole du ministère tchèque de la Défense, Jana Zechmeisterova.
"Les procédures et les options des réparations potentielles sont en cours de discussion", a-t-elle ajouté.
Le ministre slovaque de la Défense, Jaroslav Nad, a déclaré de son côté aux journalistes que son pays avait également été sollicité, et que les réparations seraient effectuées par des entreprises privées.
"Si cela se produit, ce sera sur une base commerciale standard. Les entreprises sont privées, elles ne peuvent pas travailler gratuitement", a-t-il ajouté.
Les nouvelles sanctions contre la Russie auront un impact important sur le port de Gand
Les nouvelles sanctions européennes contre la Russie auront, en Belgique, principalement un impact sur le port de Gand, a déclaré mercredi le ministre de la Mer du Nord, Vincent Van Quickenborne, lors d'une visite au Carrefour de l'information maritime (MIK) qui est en charge de faire respecter les sanctions. Les ports de Zeebrugge et d'Anvers seront moins impactés par les sanctions, selon le ministre.
Le port de Gand subira principalement les conséquences de l'interdiction de l'importation de charbon russe. "Huit pour cent des navires dans le port de Gand proviennent de Russie et principalement pour de l'import de charbon, qui sera interdit par la Commission européenne", a déclaré M. Van Quickenborne.
Le ministre s'attend à un impact moindre sur le port de Zeebrugge. "On y importe principalement du gaz russe, qui ne sera pas concerné par les sanctions". Le tableau est plus mitigé pour le port d'Anvers. "Les porte-conteneurs transportant du bois et d'autres produits seront soumis à l'interdiction, mais pas les liquides, le pétrole et le gaz."
Inculpation aux Etats-Unis de l'oligarque russe Konstantin Malofeev pour violations des sanctions
L'oligarque russe Konstantin Malofeev a été inculpé aux États-Unis pour avoir violé les sanctions américaines imposées après l'invasion de l'Ukraine par la Russie, a annoncé mercredi le ministre américain de la Justice, Merrick Garland.
Le milliardaire avait été identifié par le Trésor américain comme l'une des principales sources de financement pour les partisans russes du séparatisme en Crimée et pour fournir un soutien matériel à la "république" autoproclamée de Donetsk dans l'est de l'Ukraine, a ajouté M. Garland. "Après avoir été sanctionné par les États-Unis, Malofeev a tenté d'échapper aux sanctions en utilisant des complices pour acquérir et diriger en cachette des médias à travers l'Europe", a-t-il expliqué lors d'une conférence de presse.
C'est la première inculpation d'un oligarque russe aux États-Unis depuis l'invasion russe, a précisé la ministre-adjointe de la Justice, Lisa Monaco.
La Hongrie prête à payer le gaz russe en roubles
La Hongrie s'est dite prête mercredi à payer le gaz russe en roubles si besoin, à rebours des autres pays de l'Union européenne qui ont refusé la demande de Moscou.
"Nous ne voyons pas de problème dans le paiement en roubles, si c'est ce que les Russes veulent, nous paierons en roubles", a déclaré le Premier ministre Viktor Orban lors d'une conférence de presse à Budapest.
À propos de Boutcha, Poutine dénonce une "provocation grossière et cynique" de l'Ukraine
Le président russe Vladimir Poutine a qualifié mercredi de "provocation grossière et cynique" des autorités ukrainiennes la découverte de cadavres de civils dans la ville de Boutcha après le retrait des forces de Moscou.
Lors d'un entretien avec le Premier ministre hongrois Viktor Orban, M. Poutine a évoqué notamment "la provocation grossière et cynique de la part du régime de Kiev dans la ville de Boutcha", selon un communiqué du Kremlin. Il s'agit de la première réaction du président russe sur cette affaire qui suscite une indignation internationale.
La guerre pourrait durer "des mois, voire des années" selon le chef de l'Otan
Le président russe Vladimir Poutine n'a pas renoncé à sa volonté de s'emparer de toute l'Ukraine et la guerre risque de durer "des mois, voire des années", a averti mercredi le secrétaire général de l'Otan.
"Nous devons être réalistes. La guerre peut durer longtemps, plusieurs mois, voire des années. Et c'est la raison pour laquelle nous devons également être préparés à un long parcours, à la fois en ce qui concerne le soutien à l'Ukraine, le maintien des sanctions et le renforcement de nos défenses", a déclaré Jens Stoltenberg avant le début d'une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'Alliance.
Kiev appelle les habitants de l'Est de l'Ukraine à évacuer "maintenant"
Kiev a appelé mercredi les habitants de l'Est de l'Ukraine à évacuer la région "maintenant", sur fond de craintes d'une offensive majeure de l'armée russe sur le Donbass, désormais cible prioritaire du Kremlin.
Les autorités régionales "appellent la population à quitter ces territoires et font tout pour que les évacuations se déroulent de façon organisée", a déclaré la vice-Première ministre Iryna Verechtchouk, citée par le ministère de l'Intégration sur Telegram, ajoutant qu'il fallait le faire "maintenant" sous peine de "risquer la mort".
Le dirigeant hongrois Orban a parlé à Poutine en vue d'"un cessez-le-feu immédiat"
Le Premier ministre nationaliste hongrois Viktor Orban a annoncé mercredi s'être entretenu avec le président russe Vladimir Poutine, dont il est proche, et lui avoir proposé une rencontre avec les dirigeants ukrainien, français et allemand.
"J'ai proposé au président Poutine de déclarer un cessez-le-feu immédiat", a-t-il dit devant la presse, ajoutant lui avoir proposé de venir à Budapest pour des discussions avec les dirigeants ukrainien, français et allemand. "Il a dit oui, mais avec des conditions".
Le démenti russe sur Boutcha n'est pas "tenable" avec les images satellites, estime Berlin
La position russe estimant que les morts de civils dans la ville ukrainienne de Boutcha relèveraient d'une mise en scène n'est "pas tenable" au vu des images satellites qui ont été diffusées, a estimé mercredi le gouvernement allemand.
"Les explications données du côté russe, selon lesquelles il s'agissait de mises en scène ou que la Russie n'était pas responsable des assassinats, ne sont pas tenables à nos yeux" suite à "l'évaluation des images satellites" diffusées dans la presse, a déclaré le porte-parole du gouvernement allemand Steffen Hebestreit, lors d'une conférence de presse à Berlin.
Les morts de civils à Boutcha "ne semblent pas loin du génocide", selon Boris Johnson
Le Premier ministre britannique Boris Johnson a estimé mercredi que les morts de civils à Boutcha et ailleurs en Ukraine, attribuées à l'armée russe, "ne semblent pas loin du génocide".
"Quand vous regardez ce qui se passe à Boutcha, les révélations sur ce que (le président russe Vladimir) Poutine a fait en Ukraine, (cela) ne semble pas loin du génocide selon moi", a déclaré le dirigeant conservateur sur les télévisions britanniques.
Le gouvernement britannique évite généralement d'employer le terme de "génocide", au motif qu'il revient à la justice de décider d'une telle qualification. "Je ne doute pas que la communauté internationale, le Royaume-Uni au premier rang, agira de nouveau de concert pour imposer plus de sanctions et de pénalités contre le régime de Vladimir Poutine", a-t-il ajouté, en marge de la visite d'un hôpital.
En Roumanie, un conducteur s'immole après avoir foncé sur l'ambassade russe
Un homme est mort mercredi à l'aube après avoir percuté avec son véhicule le portail de l'ambassade de Russie à Bucarest avant de s'immoler, a annoncé la police roumaine.
"La voiture s'est encastrée dans le portail et immédiatement après, le conducteur a déclenché un dispositif, ce qui a provoqué un incendie" à l'intérieur de l'habitacle, a déclaré le procureur Bogdan Staicu à la presse. Il a ajouté que des récipients contenant des substances inflammables avaient été retrouvés dans le véhicule.
Des images amateur diffusées sur les réseaux sociaux montraient un véhicule en flammes, encastré perpendiculairement dans le portail de la représentation diplomatique.
Suite au massacre de Boutcha, la Chine évoque des images "profondément dérangeantes"
La Chine a évoqué mercredi des images "profondément dérangeantes" après la découverte de cadavres dans la ville de Boutcha en Ukraine, tout en se refusant à incriminer la Russie.
Alors que les images de la ville libérée de l'occupation russe ont entraîné une condamnation générale de Moscou et des appels à un renforcement des sanctions internationales, Pékin s'est abstenu d'accuser son allié russe.
"Les informations et les images de civils morts à Boutcha sont profondément dérangeantes", a reconnu devant la presse un porte-parole de la diplomatie chinoise, Zhao Lijian. Mais "toute accusation doit être fondée sur des faits" et il ne faut pas "mélanger la situation humanitaire avec la politique", a-t-il ajouté.
Deux civils tués dans le bombardement d'un centre de distribution d'aide dans l'Est
Deux civils ont été tués et cinq blessés dans le bombardement d'un centre de distribution d'aide à Vougledar, dans l'Est de l'Ukraine, a annoncé mercredi le gouverneur de la région de Donetsk, Pavlo Kirilenko.
"Le site de distribution d'aide humanitaire a été bombardé par les fascistes russes à l'aide de roquettes à Vougledar. Il y a deux morts et cinq blessés", a déclaré M. Kirilenko sur Telegram.
L'attaque "a eu lieu pendant la distribution d'aide humanitaire", a-t-il précisé, publiant des photos montrant des corps inertes gisant à l'extérieur d'un bâtiment dont les fenêtres sont soufflées.
Le pape fustige "une cruauté toujours plus horrible" à Boutcha, y compris contre "des civils"
Le pape François a fustigé mercredi la "cruauté toujours plus horrible" qui frappe en Ukraine "y compris contre des civils", en référence au "massacre de Boutcha".
"Les récentes nouvelles de la guerre en Ukraine (...) attestent de nouvelles atrocités, comme le massacre de Boutcha, une cruauté toujours plus horrible, commise aussi contre des civils, des femmes et des enfants", a déclaré le pape à la fin de son audience générale.
L'UE devra prendre des sanctions sur le pétrole et le gaz russes "tôt ou tard", déclare Charles Michel
L'Union européenne devra prendre "tôt ou tard" des sanctions sur le pétrole et le gaz russes, a déclaré mercredi le président du Conseil européen Charles Michel, dénonçant les "crimes contre l'humanité" perpétrés à Boutcha "et beaucoup d'autres villes" en Ukraine.
"Je pense que des mesures sur le pétrole et même le gaz seront nécessaires tôt ou tard", a déclaré le responsable belge devant les eurodéputés réunis en session plénière à Strasbourg. La Commission européenne a proposé mardi aux Vingt-Sept de durcir les sanctions contre Moscou, en arrêtant leurs achats de charbon russe, qui représentent 45% des importations de l'UE, et en fermant les ports européens aux bateaux russes.
Le petit Sasha retrouvé mort
Sasha Zdanovych, le petit garçon ukrainien de 4 ans porté disparu après avoir fui la guerre dans son pays, a été retrouvé mort, a rapporté sa mère.
Disparu depuis début mars, l’enfant était recherché dans toute l’Europe.
On ne connaît pas encore les circonstances dans lesquelles Sasha a perdu la vie.
Washington annonce 100 millions de dollars supplémentaires en aide sécuritaire
Les États-Unis ont annoncé mardi débloquer une aide sécuritaire supplémentaire à l'Ukraine allant jusqu'à 100 millions de dollars pour faire face à l'invasion russe.
Il s'agit de "répondre à un besoin ukrainien urgent de systèmes antichars Javelin supplémentaires, que les États-Unis ont fournis à l'Ukraine et qu'ils ont si efficacement utilisés pour défendre leur pays", a indiqué dans un communiqué le porte-parole du Pentagone, John Kirby.
"Le monde a été choqué et horrifié par les atrocités commises par les forces russes à Boutcha et dans toute l'Ukraine", a dit dans un communiqué distinct le secrétaire d'État américain Antony Blinken, en référence à la ville ukrainienne où ont été découverts des dizaines de cadavres après le retrait de troupes russes.
"Les États-Unis, aux côtés de nos alliés et partenaires, soutiennent fermement la souveraineté et l'intégrité territoriale de l'Ukraine", a-t-il ajouté.
Le chef de la diplomatie américaine a affirmé que cette assistance additionnelle portait à 1,7 milliard de dollars l'aide sécuritaire américaine allouée à l'Ukraine depuis le début de l'invasion russe le 24 février.
400 habitants auraient disparu à Hostomel
Quelque 400 habitants de la commune de Hostomel, localité de 16.000 habitants dans la région de Kiev, sont toujours portés disparus, 35 jours après le début de l'invasion russe, selon le responsable de l'administration militaire locale.
Plusieurs habitants ne donnent plus aucun signe de vie et les corps de personnes dont on sait qu'elles ont été tuées n'ont pas pu être retrouvés, selon Taras Dumenko.
Plusieurs habitants de Hostomel ont également été retrouvés à Boutcha, une autre localité de la région de Kiev, où la découverte de dizaines de civils assassinés le week-end dernier, après le retrait des troupes russes, a soulevé une vague d'indignation.
Hostomel est notamment connue pour son aéroport international de fret, ciblé dès le début de leur invasion par les forces armées russes.
Les troupes ukrainiennes ont repris il y a quelques jours le contrôle de Hostomel, ainsi que de Boutcha et Irpin.
Explosions dans la région de Lviv, dans l'ouest de l'Ukraine
Des explosions ont eu lieu mardi soir dans la ville de Radekhiv, à 70 kilomètres de Lviv, la grande ville de l'ouest de l'Ukraine, a annoncé un responsable local, appelant la population à se mettre à l'abri.
"Explosions dans la région de Radekhiv. Tout le monde reste à l'abri", a écrit sur Telegram Maksym Kozitskiï, à la tête de l'administration militaire régionale. Une journaliste de l'AFP à Lviv y a entendu des sirènes d'alerte antiaérienne.
Moscou dit avoir abattu deux hélicoptères venus évacuer des chefs militaires ukrainiens
L'armée russe a affirmé mardi avoir abattu deux hélicoptères ukrainiens cherchant à évacuer des chefs d'un bataillon nationaliste défendant le port assiégé de Marioupol, tout en appelant une nouvelle fois ces défenseurs à déposer les armes.
"Ce matin, 5 avril, autour de Marioupol, une nouvelle tentative du régime de Kiev pour évacuer des chefs du bataillon nationaliste Azov a été avortée. Deux hélicoptères ukrainiens Mi-8, essayant d'atteindre la ville depuis la mer, ont été abattus par des systèmes anti-aériens portatifs", a indiqué le porte-parole du ministère de la Défense, Igor Konachenkov.
Trois hôpitaux de Mykolaïv (sud) bombardés en deux jours (MSF)
Trois hôpitaux de Mykolaïv, dans le sud de l'Ukraine, "ont été touchés par des bombardements" dimanche et lundi, a indiqué mardi l'organisation non gouvernementale Médecins sans Frontières (MSF), présente sur place.
Au moment où l'équipe de quatre personnes de l'ONG entrait dans l'hôpital oncologique de la ville lundi après-midi, "plusieurs explosions ont eu lieu à proximité de notre personnel en l'espace d'une dizaine de minutes", raconte Michel-Olivier Lacharité, chef de mission MSF en Ukraine, dans le communiqué daté de Paris et Odessa.
"En quittant la zone, l'équipe MSF a vu des blessés et au moins un cadavre", ajoute-t-il, en précisant que le personnel de l'ONG n'a "pas été blessé". L'hôpital pédiatrique régional, situé à environ 300 mètres, a également été touché dans le bombardement de la zone, selon les membres de l'équipe sur place.
"Après les explosions, ils ont observé de nombreux petits trous dans le sol, dispersés sur une large superficie. Aucun cratère de grande envergure n'était visible dans cette zone. Ces éléments pourraient suggérer l'utilisation de bombes à fragmentation" indique MSF.
Boutcha vise à "torpiller" les négociations russo-ukrainiennes
Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a estimé mardi que la découverte de cadavres dans la ville ukrainienne de Boutcha était une "provocation" visant à faire échouer les négociations en cours entre Kiev et Moscou.
"Une question se pose: à quoi sert cette provocation ouverte et mensongère (...) Nous sommes amenés à penser qu'elle sert à trouver un prétexte pour torpiller les négociations en cours", a affirmé M. Lavrov, dans un message vidéo diffusé à la télévision russe.
La Grande-Bretagne a gelé 350 milliards de dollars du "trésor de guerre de Poutine"
La Grande-Bretagne a gelé 350 milliards de dollars de devises étrangères du régime russe, le "trésor de guerre" du président Vladimir Poutine, a annoncé mardi à Varsovie la ministre britannique des Affaires étrangères, Liz Truss.
"Jusqu'à présent, nos sanctions ont eu un effet paralysant sur ceux qui alimentent et financent la machine de guerre de Poutine. Cette semaine, nous annoncerons que nous avons gelé plus de 350 milliards de dollars du trésor de guerre de Poutine", a-t-elle déclaré lors d'une conférence de presse commune avec son homologue polonais Zbigniew Rau.
Cette somme correspond à "plus de 60 % des 604 milliards de dollars de devises étrangères du régime", a-t-elle indiqué. "Les réserves non disponibles, nos sanctions coordonnées repoussent l'économie russe à l'ère soviétique. Mais nous pouvons, et nous devons, faire plus", a souligné Mme Truss.
"Allégations crédibles" d'utilisation par la Russie d'"armes à sous-munitions"
L'ONU "a reçu des allégations crédibles selon lesquelles les forces russes auraient utilisé des armes à sous-munitions dans des zones peuplées au moins 24 fois" en Ukraine depuis l'invasion de fin février, a affirmé mardi devant le Conseil de sécurité une haute responsable de l'Organisation.
"Les allégations selon lesquelles les forces ukrainiennes auraient utilisé de telles armes font également l'objet d'une enquête", a ajouté la secrétaire générale adjointe de l'ONU pour les Affaires politiques, Rosemary DiCarlo.
"Ces armes causent la plupart des victimes civiles ainsi que la destruction massive des infrastructures civiles, y compris les bâtiments résidentiels, les hôpitaux, les écoles, les stations d'eau et les systèmes électriques", a-t-elle dénoncé.
La réponse de l'ambassadeur de Russie à l'ONU
La Russie a procédé à l'évacuation de "600.000 personnes" d'Ukraine, qui ne sont pas parties "sous la contrainte ou enlevées" comme le dit l'Occident, a affirmé mardi au Conseil de sécurité l'ambassadeur russe auprès de l'ONU, Vassily Nebenzia.
"Nous ne sommes pas venus en Ukraine conquérir des territoires", a-t-il aussi déclaré, en contestant à nouveau les accusations d'atrocités visant l'armée russe.
Zelensky fait diffuser à l'ONU des images très crues de personnes tuées en Ukraine
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a fait diffuser mardi au Conseil de sécurité de l'ONU une vidéo présentant des images très crues de personnes tuées en Ukraine, dont la violence a provoqué une réaction indignée de la présidente en exercice de cette instance.
Ce sont des "images épouvantables", a déclaré l'ambassadrice britannique Barbara Woodward, en se disant "scandalisée". Plusieurs corps ou parties de corps figuraient sur ces images, sur un fond sonore accentuant la dramatisation de la vidéo.
Zelensky exhorte l'ONU à agir "immédiatement" ou "à fermer"
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a exhorté l'ONU à agir "immédiatement" face aux "crimes de guerre" commis selon lui par la Russie dans son pays, sans quoi les Nations unies n'auraient qu'à "simplement fermer".
Dans un discours solennel par vidéo retransmis en direct dans la salle du Conseil de sécurité, Volodymyr Zelensky a en outre appelé à ce que la Russie soit exclue de ce Conseil, dont elle est un des cinq membres permanents, et à une réforme du système des Nations unies, afin que "le droit de veto ne signifie pas le droit de mourir".
"Maintenant, nous avons besoin de décisions du Conseil de sécurité pour la paix en Ukraine. Si vous ne savez pas comment prendre cette décision, vous pouvez faire deux choses", a déclaré le président ukrainien.
"Soit exclure la Russie en tant qu'agresseur et à l'origine de la guerre afin qu'elle ne bloque pas les décisions relatives à sa propre agression. Puis faire tout ce que nous pouvons pour mettre en place la paix", a exhorté M. Zelensky en présence du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres.
"Ou l'autre option est de montrer, s'il vous plaît, que nous pouvons nous réformer ou changer (...) S'il n'y a pas d'alternative et d'option, la prochaine option serait de vous dissoudre tous ensemble", a encore réclamé le président ukrainien.
Zelensky demande l'exclusion de la Russie du Conseil de sécurité de l'ONU
Volodymyr Zelensky a appelé à ce que la Russie soit exclue du Conseil de sécurité de l'ONU et à une réforme du système des Nations unies, afin que "le droit de veto ne signifie pas le droit de mourir".
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a également demandé devant l'ONU que la Russie soit "tenue responsable" de "crimes de guerre" commis depuis la Seconde guerre mondiale.
Volodymyr Zelensky a en outre accusé les forces russes d'avoir envoyé "des centaines de milliers" d'Ukrainiens en Russie depuis le début de la guerre.
Volodymyr Zelensky s'exprime devant le Conseil de sécurité de l'ONU: "Il faut un tribunal similaire à celui de Nuremberg"
Le président ukrainien s'exprime en direct en visioconférence.
La Russie mène une "épuration ethnique" en Ukraine, a-t-il dénoncé.
"Où est l'action du Conseil de sécurité" de l'ONU, "face aux massacres de Boutcha", a-t-il reproché. "Les Russes vont accuser tout le monde et multiplier les versions", a-t-il ajouté.
Volodymyr Zelensky a demandé que la Russie soit "tenue responsable" de "crimes de guerre". Il a en outre appelé un "maximum de journalistes à venir sur place pour faire toute la vérité" sur les atrocités perpétrées à Boutcha (périphérie de Kiev).
"Il faut un tribunal similaire à celui de Nuremberg". "L'ONU est responsable" de la situation à Boutcha.
Marioupol: "Les gens n'ont plus ni chauffage, ni eau, ni rien"
Marioupol a "dépassé le stade de la catastrophe humanitaire", a affirmé mardi à l'AFP le maire de cette ville du sud-est de l'Ukraine assiégée par l'armée russe, qualifiant d'"invivable" la situation des quelque 120.000 habitants toujours sur place.
"Nous estimons à environ 120.000 le nombre d'habitants encore à Marioupol. Nous avons dépassé le stade de la catastrophe humanitaire parce que depuis plus de 30 jours, les gens n'ont plus ni chauffage, ni eau, ni rien", a déclaré Vadim Boïtchenko à l'AFP depuis Zaporojié (centre), par visioconférence pour raison de sécurité.
Près de 28.600 réfugiés ukrainiens ont obtenu une protection temporaire en Belgique
L’Office des étrangers a accordé une protection temporaire à 28.590 réfugiés d’Ukraine depuis le début de la guerre, ressort-il de données de l’instance portant jusqu’à ce lundi.
Boutcha: Antony Blinken dénonce une "campagne délibérée pour tuer, torturer, violer"
Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a dénoncé mardi une "campagne délibérée pour tuer, torturer, violer" à Boutcha, ville ukrainienne où ont été découverts des dizaines de cadavres après le retrait de troupes russes.
"Ce que nous avons vu à Boutcha n'est pas l'acte isolé d'une unité dévoyée. C'est une campagne délibérée pour tuer, torturer, violer, commettre des atrocités", a-t-il déclaré avant de s'envoler pour Bruxelles.