La Russie bloque l'accès humanitaire à Marioupol pour cacher les "milliers" de victimes
La Russie bloque l'accès humanitaire à Marioupol pour dissimuler les "milliers" de victimes dans cette ville assiégée du sud-est de l'Ukraine contre laquelle se poursuivent les assauts et les bombardements, a affirmé mercredi le président ukrainien Volodymyr Zelensky.
"Je pense que l'une des principales raisons pour lesquelles nous ne pouvons pas faire entrer d'aide humanitaires dans Marioupol est que, tant que tout n'a pas été 'nettoyé' par les soldats russes, ils ont peur que le monde voie ce qu'il s'y passe", a déclaré M. Zelensky dans un entretien avec la chaîne de télévision turque Habertürk, mis en ligne par la présidence.
Des soldats ukrainiens formés aux États-Unis au maniement de drones tueurs
Un petit groupe de soldats ukrainiens qui se trouvaient aux États-Unis avant l'invasion russe de l'Ukraine sont formés au maniement des drones tueurs Switchblade que Washington fournit à Kiev, a indiqué mercredi un haut responsable du Pentagone.
"Un petit nombre d'Ukrainiens se trouvaient déjà ici aux États-Unis (...) et nous avons saisi l'occasion de les former pendant quelques jours, tout particulièrement aux drones Switchblade, dont l'armée ukrainienne n'est pas familière", a précisé ce haut responsable ayant requis l'anonymat.
"C'est un petit nombre, moins d'une douzaine", a-t-il ajouté. "Ils devraient rentrer en Ukraine prochainement."
"Le soutien des Etats-Unis est remarquable", selon le chef de l'Otan
Le chef de l'Otan, Jens Stoltenberg, a qualifié mercredi "le soutien des Etats-Unis de remarquable", alors que la guerre fait rage en Ukraine, en compagnie du Secrétaire d'Etat américain Antony Blinken. Il s'est exprimé à ce sujet lors du début d'une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'Otan qui débutera ce mercredi soir et se tiendra encore jeudi au quartier général de l'Alliance à Bruxelles.
"Nous continuerons notre coopération (avec l'Otan). La défense de l'ensemble de l'Alliance est primordiale", a indiqué le chef américain de la diplomatie, M. Blinken, lors d'une brève intervention.
"Nous tenons à maintenir une défense unie", a-t-il affirmé aux côtés de M. Stoltenberg avant la réunion des ministres des Affaires étrangères de l'Otan.
"Nous n'avons vu aucune indication concernant les intentions du président (russe) Poutine d'avoir changé son ambition de contrôler l'ensemble du territoire ukrainien, ainsi que de réécrire l'ordre international. Nous devons soutenir l'Ukraine, maintenir nos sanctions et renforcer nos forces de défenses et notre force de dissuasion", selon lui.
Le petit Sasha retrouvé mort
Sasha Zdanovych, le petit garçon ukrainien de 4 ans porté disparu après avoir fui la guerre dans son pays, a été retrouvé mort, a rapporté sa mère.
Disparu depuis début mars, l’enfant était recherché dans toute l’Europe.
On ne connaît pas encore les circonstances dans lesquelles Sasha a perdu la vie.
400 habitants auraient disparu à Hostomel
Quelque 400 habitants de la commune de Hostomel, localité de 16.000 habitants dans la région de Kiev, sont toujours portés disparus, 35 jours après le début de l'invasion russe, selon le responsable de l'administration militaire locale.
Plusieurs habitants ne donnent plus aucun signe de vie et les corps de personnes dont on sait qu'elles ont été tuées n'ont pas pu être retrouvés, selon Taras Dumenko.
Plusieurs habitants de Hostomel ont également été retrouvés à Boutcha, une autre localité de la région de Kiev, où la découverte de dizaines de civils assassinés le week-end dernier, après le retrait des troupes russes, a soulevé une vague d'indignation.
Hostomel est notamment connue pour son aéroport international de fret, ciblé dès le début de leur invasion par les forces armées russes.
Les troupes ukrainiennes ont repris il y a quelques jours le contrôle de Hostomel, ainsi que de Boutcha et Irpin.
Boutcha vise à "torpiller" les négociations russo-ukrainiennes
Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a estimé mardi que la découverte de cadavres dans la ville ukrainienne de Boutcha était une "provocation" visant à faire échouer les négociations en cours entre Kiev et Moscou.
"Une question se pose: à quoi sert cette provocation ouverte et mensongère (...) Nous sommes amenés à penser qu'elle sert à trouver un prétexte pour torpiller les négociations en cours", a affirmé M. Lavrov, dans un message vidéo diffusé à la télévision russe.
"Allégations crédibles" d'utilisation par la Russie d'"armes à sous-munitions"
L'ONU "a reçu des allégations crédibles selon lesquelles les forces russes auraient utilisé des armes à sous-munitions dans des zones peuplées au moins 24 fois" en Ukraine depuis l'invasion de fin février, a affirmé mardi devant le Conseil de sécurité une haute responsable de l'Organisation.
"Les allégations selon lesquelles les forces ukrainiennes auraient utilisé de telles armes font également l'objet d'une enquête", a ajouté la secrétaire générale adjointe de l'ONU pour les Affaires politiques, Rosemary DiCarlo.
"Ces armes causent la plupart des victimes civiles ainsi que la destruction massive des infrastructures civiles, y compris les bâtiments résidentiels, les hôpitaux, les écoles, les stations d'eau et les systèmes électriques", a-t-elle dénoncé.
La réponse de l'ambassadeur de Russie à l'ONU
La Russie a procédé à l'évacuation de "600.000 personnes" d'Ukraine, qui ne sont pas parties "sous la contrainte ou enlevées" comme le dit l'Occident, a affirmé mardi au Conseil de sécurité l'ambassadeur russe auprès de l'ONU, Vassily Nebenzia.
"Nous ne sommes pas venus en Ukraine conquérir des territoires", a-t-il aussi déclaré, en contestant à nouveau les accusations d'atrocités visant l'armée russe.
Zelensky fait diffuser à l'ONU des images très crues de personnes tuées en Ukraine
Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a fait diffuser mardi au Conseil de sécurité de l'ONU une vidéo présentant des images très crues de personnes tuées en Ukraine, dont la violence a provoqué une réaction indignée de la présidente en exercice de cette instance.
Ce sont des "images épouvantables", a déclaré l'ambassadrice britannique Barbara Woodward, en se disant "scandalisée". Plusieurs corps ou parties de corps figuraient sur ces images, sur un fond sonore accentuant la dramatisation de la vidéo.
Zelensky exhorte l'ONU à agir "immédiatement" ou "à fermer"
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a exhorté l'ONU à agir "immédiatement" face aux "crimes de guerre" commis selon lui par la Russie dans son pays, sans quoi les Nations unies n'auraient qu'à "simplement fermer".
Dans un discours solennel par vidéo retransmis en direct dans la salle du Conseil de sécurité, Volodymyr Zelensky a en outre appelé à ce que la Russie soit exclue de ce Conseil, dont elle est un des cinq membres permanents, et à une réforme du système des Nations unies, afin que "le droit de veto ne signifie pas le droit de mourir".
"Maintenant, nous avons besoin de décisions du Conseil de sécurité pour la paix en Ukraine. Si vous ne savez pas comment prendre cette décision, vous pouvez faire deux choses", a déclaré le président ukrainien.
"Soit exclure la Russie en tant qu'agresseur et à l'origine de la guerre afin qu'elle ne bloque pas les décisions relatives à sa propre agression. Puis faire tout ce que nous pouvons pour mettre en place la paix", a exhorté M. Zelensky en présence du secrétaire général de l'ONU Antonio Guterres.
"Ou l'autre option est de montrer, s'il vous plaît, que nous pouvons nous réformer ou changer (...) S'il n'y a pas d'alternative et d'option, la prochaine option serait de vous dissoudre tous ensemble", a encore réclamé le président ukrainien.
Zelensky demande l'exclusion de la Russie du Conseil de sécurité de l'ONU
Volodymyr Zelensky a appelé à ce que la Russie soit exclue du Conseil de sécurité de l'ONU et à une réforme du système des Nations unies, afin que "le droit de veto ne signifie pas le droit de mourir".
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a également demandé devant l'ONU que la Russie soit "tenue responsable" de "crimes de guerre" commis depuis la Seconde guerre mondiale.
Volodymyr Zelensky a en outre accusé les forces russes d'avoir envoyé "des centaines de milliers" d'Ukrainiens en Russie depuis le début de la guerre.
Volodymyr Zelensky s'exprime devant le Conseil de sécurité de l'ONU: "Il faut un tribunal similaire à celui de Nuremberg"
Le président ukrainien s'exprime en direct en visioconférence.
La Russie mène une "épuration ethnique" en Ukraine, a-t-il dénoncé.
"Où est l'action du Conseil de sécurité" de l'ONU, "face aux massacres de Boutcha", a-t-il reproché. "Les Russes vont accuser tout le monde et multiplier les versions", a-t-il ajouté.
Volodymyr Zelensky a demandé que la Russie soit "tenue responsable" de "crimes de guerre". Il a en outre appelé un "maximum de journalistes à venir sur place pour faire toute la vérité" sur les atrocités perpétrées à Boutcha (périphérie de Kiev).
"Il faut un tribunal similaire à celui de Nuremberg". "L'ONU est responsable" de la situation à Boutcha.
Marioupol: "Les gens n'ont plus ni chauffage, ni eau, ni rien"
Marioupol a "dépassé le stade de la catastrophe humanitaire", a affirmé mardi à l'AFP le maire de cette ville du sud-est de l'Ukraine assiégée par l'armée russe, qualifiant d'"invivable" la situation des quelque 120.000 habitants toujours sur place.
"Nous estimons à environ 120.000 le nombre d'habitants encore à Marioupol. Nous avons dépassé le stade de la catastrophe humanitaire parce que depuis plus de 30 jours, les gens n'ont plus ni chauffage, ni eau, ni rien", a déclaré Vadim Boïtchenko à l'AFP depuis Zaporojié (centre), par visioconférence pour raison de sécurité.
Boutcha: Antony Blinken dénonce une "campagne délibérée pour tuer, torturer, violer"
Le chef de la diplomatie américaine Antony Blinken a dénoncé mardi une "campagne délibérée pour tuer, torturer, violer" à Boutcha, ville ukrainienne où ont été découverts des dizaines de cadavres après le retrait de troupes russes.
"Ce que nous avons vu à Boutcha n'est pas l'acte isolé d'une unité dévoyée. C'est une campagne délibérée pour tuer, torturer, violer, commettre des atrocités", a-t-il déclaré avant de s'envoler pour Bruxelles.
Poutine menace de "surveiller" les livraisons alimentaires vers les pays "hostiles"
Vladimir Poutine a proposé ce mardi de "surveiller" les livraisons alimentaires vers les pays "hostiles" au Kremlin, en pleine vague de sanctions contre Moscou ayant des conséquences sur de nombreux secteurs agricoles.
La Commission européenne veut bannir le charbon russe
Ursula von der Leyen a proposé, au nom de la Commission européenne, de bannir le charbon russe et fermer les ports de l'Union européenne aux navires russes.
Les États-Unis prennent une nouvelle sanction économique contre la Russie
Les Etats-Unis n'autorisent plus la Russie, à partir de mardi, à rembourser sa dette avec des dollars détenus dans des banques américaines, renforçant la pression et faisant croître le risque d'un défaut de paiement russe.
"Aujourd'hui est la date limite pour que la Russie effectue un autre paiement de la dette", a indiqué à l'AFP un porte-parole du Trésor américain, précisant qu'avec cette mesure, "la Russie doit choisir entre vider ses réserves de dollars restantes ou (utiliser) de nouveaux revenus entrants, ou faire défaut".
La Russie se prépare à prendre "le contrôle de l'ensemble" du Donbass, selon l'Otan
La Russie se renforce pour "prendre le contrôle de l'ensemble du Donbass", dans l'est de l'Ukraine, et réaliser "un pont terrestre avec la Crimée", annexée par Moscou en 2014, a affirmé mardi le secrétaire général de l'Otan, Jens Stoltenberg.
"Nous sommes dans une phase cruciale de la guerre", a-t-il averti au cours d'une conférence de presse à la veille d'une réunion des ministres des Affaires étrangères de l'Alliance.
L'UE envisage des sanctions sur le charbon et le pétrole russe
Les 27 pays de l'UE discutent de sanctions sur les importations de charbon et pétrole russes, après la découverte d'un grand nombre de corps dans la région de Kiev, a indiqué mardi un responsable européen à Luxembourg.
"Il y a des discussions sur ce qui peut être fait dans le secteur de l'énergie, comme le charbon et le pétrole", a déclaré le commissaire européen au Commerce, Valdis Dombrovskis, avant une réunion des ministres des Finances de l'UE à Luxembourg pour débattre du contenu d'un cinquième paquet de sanctions européennes.
"Pour la Commission européenne, c'est définitivement une option. Mais nous avons besoin de trouver un consensus parmi les Etats membres", a-t-il reconnu.
Expulsions de diplomates: le Kremlin dénonce le "manque de clairvoyance" européenne
Le Kremlin a dénoncé mardi le "manque de clairvoyance" européenne après l'expulsion d'Europe de plus de 120 diplomates russes en raison de l'offensive russe en Ukraine.
"Nous le regrettons. La réduction des possibilités de communiquer au niveau diplomatique dans ces conditions difficiles" dénote un "manque de clairvoyance qui va compliquer davantage" les relations entre la Russie et l'UE, a déclaré à la presse le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov.
Trois nouvelles enquêtes ouvertes en France pour "crimes de guerre"
Le parquet national antiterroriste (Pnat) français a annoncé mardi avoir ouvert trois nouvelles enquêtes pour "crimes de guerre" pour des faits commis au préjudice de ressortissants français en Ukraine depuis l'invasion de la Russie.
Les faits visés auraient été commis à Marioupol (sud de l'Ukraine), Gostomel (région de Kiev) et Tchernihiv (nord), a précisé le Pnat, compétent pour ce type d'infraction.
Ce dernier avait déjà ouvert une enquête après le décès de Pierre Zakrzewski, un journaliste franco-irlandais, le 14 mars près de la capitale ukrainienne.
Boutcha: "Des civils ciblés délibérément", estime l'ONU
Les images sortant de Boutcha, ville ukrainienne où ont été découvert des dizaines de cadavres après le retrait de troupes russes, "pointent vers des civils ciblés délibérément", a affirmé mardi une porte-parole du Haut-Commissariat de l'ONU aux Droits de l'Homme.
"Tous les signes pointent vers le fait que les victimes ont été ciblées délibérément et tuées directement. Et ces preuves sont très inquiétantes", a souligné Elizabeth Throssell, lors d'un point de presse régulier de l'ONU à Genève.
Elle souligne que le droit humanitaire international interdit de s'attaquer délibérément aux civils, ce qui équivaut à un crime de guerre.
Ursula von der Leyen et Josep Borrell vont se rendre à Kiev
La présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen se rendra "cette semaine" à Kiev accompagnée du chef de la diplomatie de l'UE Josep Borrell, a annoncé mardi son porte-parole.
"La présidente @vonderleyen et le Haut Représentant @JosepBorrellF se rendront cette semaine à Kiev pour rencontrer le président @ZelenskyyUa avant l'événement #StandUpForUkraine qui aura lieu samedi à Varsovie", a précisé le porte-parole Eric Mamer sur son compte Twitter.
La Russie accuse l'Ukraine de préparer des "mises en scène" de civils tués
La Russie a accusé mardi les autorités ukrainiennes de préparer des "mises en scène" de civils tués par les forces de Moscou dans plusieurs villes, en pleine indignation internationale après la découverte de cadavres dans la ville de Boutcha.
Bombardements sur Kramatorsk, principale ville aux mains de Kiev dans l'Est
Plusieurs bombardements ont touché dans la nuit de lundi à mardi Kramatorsk, grande ville contrôlée par Kiev dans l'est de l'Ukraine, sous la menace d'une offensive des troupes russes.
Selon un journaliste de l'AFP, ces tirs, probablement de missiles ou de roquettes longue portée, ont notamment détruit une école du centre-ville, voisine d'un bâtiment de la police, vers 03H00 heure locale.
Aucun bilan officiel n'a été communiqué.
Des milliers d'habitants ont fui la ville ces derniers jours par peur de cet encerclement.
Joe Biden veut la tenue d'un procès pour "crimes de guerre"
Le président américain Joe Biden a déclaré lundi vouloir un "procès pour crimes de guerre" après la découverte de nombreux corps portant des vêtements civils à Boutcha, dans les environs de Kiev.
Il a également dit qu'il voulait prendre "des sanctions supplémentaires" contre la Russie, aux journalistes qui l'attendaient pour son retour à Washington, après un week-end dans sa résidence familiale du Delaware.
Il a ajouté vouloir prendre "des sanctions supplémentaires" contre la Russie.
Poutine suspend les visas simplifiés pour les Européens
Le président russe Vladimir Poutine a suspendu lundi par décret une procédure de visas simplifiés pour les responsables et journalistes de pays européens jugés "inamicaux", en réaction aux sanctions contre Moscou en lien avec l'Ukraine.
Cette mesure est motivée par "la nécessité de prendre de toute urgence des mesures de représailles contre les actions inamicales de l'Union européenne", selon le décret.
Concrètement, le décret suspend des accords qui permettaient aux responsables et aux journalistes des pays de l'Union européenne, de Norvège, du Danemark, d'Islande, de Suisse et du Liechtenstein d'obtenir un visa de façon relativement simple et rapide, ce qui devrait alourdir les démarches et allonger les délais.
M. Poutine a par ailleurs ordonné au ministère des Affaires étrangères d'interdire l'entrée sur le territoire aux étrangers qui auraient commis des actes "inamicaux" envers la Russie, selon le décret.
Les Etats-Unis vont tenter de faire suspendre la Russie du Conseil des droits de l'Homme de l'ONU
Les Etats-Unis vont tenter d'obtenir la "suspension" de la Russie du Conseil des droits de l'Homme de l'ONU, en réponse notamment "aux images de Boutcha", ville ukrainienne où ont été retrouvés les cadavres de nombreux civils, a annoncé lundi l'ambassadrice américaine aux Nations unies.
"Nous ne pouvons pas laisser un Etat membre qui est en train de saper tous les principes qui nous tiennent à coeur participer au Conseil des droits de l'Homme de l'ONU", a tweeté l'ambassadrice Linda Thomas-Greenfield.
Le président ukrainien à Boutcha
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a estimé lundi en visitant Boutcha, récemment reprises aux forces russes, que des "crimes de guerre" qui seront "reconnus comme un génocide" y ont été commis. "Ce sont des crimes de guerre et ce sera reconnu par le monde comme un génocide", a déclaré M. Zelensky à des médias, dont l'AFP, dans une rue de cette ville où ont été retrouvés les cadavres de nombreux civils.
"Un tel acte ne doit pas rester impuni"
Le ministre ukrainien de la Défense, Oleksii Reznikov, a évoqué des représailles. "Un tel acte ne doit pas rester impuni", a-t-il déclaré. "Nos services de renseignement identifient systématiquement les intrus et les assassins. Tous. Chacun d'entre eux recevra ce qu'il 'mérite' en temps voulu", a-t-il écrit sur Facebook.
Angela Merkel assume son refus d'accueillir l'Ukraine dans l'Otan
L'ex-chancelière Angela Merkel a défendu lundi son refus, en 2008, d'engager le processus d'admission de l'Ukraine au sein de l'Otan face aux critiques de l'actuel président Volodymyr Zelensky qui a regretté la "peur absurde" manifestée par certains dirigeants à l'époque.
L'ancienne responsable allemande, qui a quitté la politique fin 2021, affirme, dans une courte déclaration publiée par sa porte-parole, qu'elle "assume ses décisions du sommet de l'Otan de 2008 à Bucarest".
La Pologne critique l'attitude de la France et de l'Allemagne: "Personne n'a négocié avec Hitler"
Le Premier ministre polonais Mateusz Morawiecki a comparé Vladimir Poutine à de sanglants dictateurs du passé et critiqué, au passage, l'attitude de la France et de l'Allemagne à l'égard de la Russie.
“Monsieur le président Macron, combien de fois avez-vous négocié avec Poutine, qu’avez-vous obtenu? On ne débat pas, on ne négocie pas avec les criminels, les criminels doivent être combattus”, a-t-il dit. “Personne n’a négocié avec Hitler", a-t-il lancé.
Il a également reproché à l'Allemagne et à son chancelier Olaf Scholz de faire barrage à des sanctions plus sévères à l'égard de la Russie.
Boutcha: la Russie rejette "catégoriquement" toutes les accusations, évoque une "provocation" et va enquêter
La présidence russe a rejeté "catégoriquement" les accusations relatives aux massacres présumés survenus à Boutcha (région de Kiev).
La Russie a en outre annoncé lundi qu'elle allait enquêter sur une "provocation" visant à "discréditer" les forces russes en Ukraine, après la découverte d'un grand nombre de cadavres de civils à Boutcha, près de Kiev.
L'Europe prépare "en urgence" de nouvelles sanctions
L'UE discute en "urgence" de nouvelles sanctions contre Moscou, réclamées notamment par la France et l'Allemagne, après la découverte d'un grand nombre de corps de civils dans la région de Kiev, notamment à Boutcha, a indiqué lundi le haut représentant de l'UE Josep Borrell.
L'UE "condamne dans les termes les plus forts les atrocités rapportées commises par les forces armées russes dans plusieurs villes ukrainiennes occupées, qui ont maintenant été libérées", ajoute M. Borrell dans un communiqué.
Zelensky fustige les soldats russes: des "meurtriers", "tortionnaires", "violeurs" et "pilleurs"
Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a fustigé les troupes russes composées selon lui de "meurtriers, tortionnaires, violeurs, pilleurs" après le massacre de civils mis au jour à Boutcha, près de Kiev, qui devrait entraîner cette semaine de nouvelles sanctions occidentales contre Moscou.
Macron favorable à de nouvelles sanctions contre la Russie
Emmanuel Macron s'est déclaré lundi "favorable" à ce que l'Union européenne décide de nouvelles sanctions vis-à-vis de la Russie, en évoquant le pétrole et le charbon, après la découverte de centaines de corps de civils dans la région de Kiev.
"Il y a des indices très clairs de crimes de guerre" dans la petite ville de Boutcha, et il est "à peu près établi que c'est l'armée russe" qui y était présente, a ajouté le président français sur la radio France Inter.
La Russie demande une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU sur Boutcha
La Russie a demandé une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU pour statuer sur les "provocations haineuses" commises selon elle par l'Ukraine à Boutcha, où les troupes russes sont accusées d'atrocités contre des civils.
"À la lumière des provocations haineuses des radicaux ukrainiens à Boutcha, la Russie a demandé une réunion du Conseil de sécurité de l'ONU lundi 4 avril", a tweeté l'ambassadeur adjoint de la Russie aux Nations unies Dimitri Polianski.
Maria Zakharova, porte-parole russe du ministère des Affaires étrangères, a également réagi lors d’une conférence de presse. “Qui sont les maîtres de la provocation? Les États-Unis et l’OTAN, bien sûr”, a-t-elle indiqué. “L’indignation de l’Occident après avoir vu ces images fait partie d’un plan visant à porter atteinte à la réputation de la Russie. Il me semble que tous les avis ont déjà été donnés dans les premières minutes après que les images ont fait surface, et cela ne laisse aucun doute sur le commanditaire de cette histoire.”
Plus de 1.400 civils officiellement tués en Ukraine
Depuis le début de l'invasion russe le 24 février, au moins 1.417 civils, dont 121 enfants, ont été officiellement tués en Ukraine, selon le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l'homme.
L'ONU estime que le nombre de civils tués est en réalité plus élevé car de nombreuses victimes n'ont pas pu être signalées et confirmées.
La plupart des victimes civiles sont décédées à la suite d'engins explosifs, de tirs d'artillerie ou de missiles.
Par ailleurs, plus de 2.600 personnes ont pu être évacuées dimanche via des couloirs humanitaires, dont 1.500 de la région de Lougansk et près de 500 de la ville portuaire assiégée Marioupol.